Durant le confinement, alors que certains s’acharnaient à tenter mille et une recettes aux fourneaux, que d’autres usaient du télé-travail ou bullaient devant leur programmation Netflix, un binôme taïwanais de choc n’avait pas le temps de s’ennuyer avec son Odyssée fashion. En route pour découvrir un projet so swaggy.

Il était une fois…

Il était une fois, monsieur Chang et madame Hsu, mariés depuis 1959 et heureux parents de deux garçons ainsi que de deux filles. Travailleurs dans l’âme, ils ont fait de leur laverie – blanchisserie « Wansho Laundry » dans le centre de Taïwan, un véritable lieu de vie, se constituant une clientèle fidèle. Jusqu’ici, rien de bien original…. mais le coronavirus passe par là et une idée détonante vient frapper leur esprit.

Un projet fou

Les deux octogénaires à la démarche élancée donnèrent une seconde vie aux vêtements laissés pour compte durant cette période difficile. Chemisiers, jupes ou pantalons vinrent se greffer sur les modèles d’un jour, dans un élan original et fun, et un décor novateur avec la laverie pour seule et unique toile de fond. On devient de suite admiratif des compositions effectuées par les deux fashionistas et on en redemande !

Fort de son succès, le duo compte dorénavant plus de 136 000 adeptes dans le monde ! Au-delà des simples clichés Instagram postés, c’est bel et bien la morale mise en avant qui toucha et touche encore le public.  

Quel que soit le problème soulevé : sanitaire, social ou même géopolitique, on a tous, par moult biais différents, la possibilité d’apporter une pierre à l’édifice et ainsi rendre le monde plus agréable à vivre au quotidien.  

Deux mois compliqués, privé.es de lien social et de liberté, le confinement nous a tous mis face à une épreuve inédite. En apprenant doucement à vivre autrement, les Français ont été confrontés à certaines pressions – qui étaient déjà présentes, mais plus discrètes. Mijoter et manger de bons plats, faire des activités sportives, prendre soin de soi, ces multiples injonctions ont eu un impact sur notre vision du corps. 

Avec le confinement, les Français ont été confrontés aux diktats des perfect bodies. Et cela a eu pour conséquence de changer leur relation avec leur corps. Crédits : Les Folies passagères.
Avec le confinement, les Français ont été confrontés aux diktats des perfect bodies. Et cela a eu pour conséquence de changer leur relation avec leur corps. Crédits : Les Folies passagères.

Alors que nous sortons doucement de la période de confinement, l’heure est au premier bilan. Cette situation qui nous a été imposée compte tenu de la gravité du COVID-19 a eu plusieurs impacts – notamment sur notre corps.

Feeleat, application qui suit le quotidien de ses utilisateurs dans la gestion de leurs troubles alimentaires, a mené l’enquête. Créée en 2018, l’application d’aide médicalisée compte aujourd’hui 50 000 utilisateurs mensuels. Feeleat a donc pu s’intéresser aux comportements de ses utilisateurs pendant le confinement. 

Les Français dans la relation avec leur corps

Feeleat révèle une chose étonnante : 74 % des Français ressentent un changement dans la relation qu’ils ont avec leur corps. Et parmi eux, 36 % en ont une meilleure image qu’avant. Avec le quotidien mis sur pause, les Français ont eu plus de temps pour prendre soin d’eux, pratiquer des activités physiques, mettre de côté le stress et cuisiner plus sainement. 

Mais si cette nouvelle peut facilement nous réjouir, elle ne masque pas une autre réalité liée au confinement. 25 % des interrogés ont déclaré avoir subi l’apparition de nouveaux complexes lors de ce confinement… Compréhensible quand on a conscience de tous les cours de sport, de recettes healthy et de conseils soins qui ont émergé sur la toile. 

https://www.instagram.com/p/B_9m6sBBmnb/

Les Réseaux sociaux : comprendre la source de ces pressions

Garder le contact avec les amis et la famille, partager nos plus belles photos ou créations, les réseaux sociaux font aujourd’hui pleinement partie de notre quotidien. En période de confinement, nombreux ont été boostés par les Lives sportifs et inspirés par quelques recettes culinaires. 

https://www.instagram.com/p/B_XNntNJXgm/

Mais il ne faut pas perdre de vue que pour certains, les réseaux sociaux sont tout l’inverse. Moralisateurs, ils ont eu tendance à pousser les Français à se conformer à un unique mode de confinement. 64 % ont connu des situations de compulsions ou de restrictions alimentaires. Et les réseaux sociaux ont joué un rôle important dans ce processus. Pourtant, notre vision du corps ne devrait pas se reposer sur des injonctions imposées par la société. Gardons tous en tête que le tout est de se sentir bien avec soi, de s’aimer, de s’écouter pleinement et de dire stop aux regards que portent les autres sur nous !

https://www.instagram.com/p/CAfjhhjBSkU/

Du temps pour atteindre ses objectifs

Les pressions ont bel et bien été là. Et si les pourcentages révélés par Feeleat rendent compte de leur importance, le confinement a aussi eu des impacts positifs. Oui, un français sur deux a réussi à atteindre ses objectifs. La période a été propice à la réflexion et la remise en cause ce qui a eu pour effet de pousser les Français à prendre soin d’eux. Prendre ou perdre du poids, abandonner le maquillage, adopter le no-bra, apprendre à cuisiner, finir un livre qui nous tenait à cœur, voilà les bonnes résolutions qu’ils ont adoptées. 43 % d’entre eux souhaitent conserver ces nouvelles habitudes qu’ils ont prises. 

https://www.instagram.com/p/BhxC4uAAGW0/

Avec le déconfinement et la douce reprise des activités, on aurait tendance à se demander si ces pratiques vont perdurer. Chez Paulette, on croit fermement au fait que la situation inédite a entamé une nouvelle ère. Celle où l’on se fait du bien, où l’on s’écoute avant d’écouter les autres. Après tout, le plus important c’est de se faire entièrement confiance !

Article de Nina Hossein.

Cher confinement, sache que tu n’auras épargné personne. Ni les êtres, ni les cœurs. Quelques mois en arrière, nous avons entendu que ta venue avait été fatale pour certaines relations à l’étranger. À notre tour, nous avons observé ces couples qui faisaient le choix de vivre ce moment séparément. Mais, au fond, est-ce que nous nous attendions vraiment à être témoins de toutes ces ruptures amoureuses ? À se retrouver soi-même, à panser son cœur en pleine pandémie ? 

Illustration @agathesorlet

Cher toi, je te quitte 

Avant que nous soyons enfermé.e.s des semaines durant, nous observions d’un œil attentif ce qu’il se passait dans les pays voisins. Comme une fenêtre sur l’avenir, nous nous disions : « Non ? Mais ça ne nous arrivera pas à nous, c’est pas possible. » Finalement, le futur nous a eu dans ses filets.

Début mars, avant même que notre confinement ne soit prononcé, la Chine, alors déconfinée faisait état d’un taux de divorces post confinement bluffant. The Daily Mail racontait qu’à Dazhou, dans la province du Sichuan, 300 demandes avaient été déposées entre le 24 février et le 13 mars. Les files d’attentes se formaient déjà devant les guichets. En cause, certes des tensions lointaines, mais aussi un confinement prêt à s’engouffrer dans n’importe quelle brèche. 

Pour certain.e.s, ces failles ont bien été explorées, au point de briser leur cœur en pleine pandémie. Ce qui a d’ailleurs donné lieu à la création d’un nouveau terme, sur la toile : le Zumping (entendez : se faire larguer sur Zoom).

Parmi ces cœurs brisés, nous retrouvons @coeur_confine, quittée et trompée en début de confinement. « Je m’étais blessée la main droite, j’avais attrapé le Covid-19, j’étais confinée seule chez moi depuis plusieurs jours quand l’homme avec qui j’ai vécu ces dernières années m’a brisé le cœur par téléphone, avant de se confiner avec une autre femme. » Comme plongée dans un mauvais film, cette héroïne n’aurait jamais pu anticiper les rebondissements auxquels sa vie allait faire face.

https://www.instagram.com/p/B-ZSQRAq3br/

« À la fin de tout ça nous serons de véritables guerrier.e.s »

Comment recoller les morceaux de son cœur, en confinement ? En voilà une question périlleuse. À l’heure du web 2.0, les réseaux sociaux semblent apporter réconfort et soutien à toutes les problématiques. Et, c’est de cette manière que Cœur Confiné a choisi de se libérer. 

« Comme un lion en cage, il fallait que je trouve un moyen de vidanger ma tristesse. J’ai profité de mes séances de rééducation quotidiennes de la main, qui passent notamment par l’écriture, pour mettre des mots sur mes sentiments. J’ai partagé mon désarroi avec cette typographie fébrile. Une manière de réparer mon corps et cœur en même temps. » 

La force des un.e.s, l’aide des autres, même à distance, ont leur importance. Aujourd’hui, Cœur Confiné avoue recevoir beaucoup de témoignages et de messages privés de personnes qui se reconnaissent dans son histoire. Elle relate alors celle d’une abonnée, lui confiant avoir appris que « son copain la trompait avec 18 filles en même temps. » 

Cœur Confiné ne s’estime pas comme professionnelle en la matière. Les seuls conseils qu’elle a pu donner jusqu’ici sont ceux adressés à la nouvelle copine de son ex. Une lettre « pleine d’amour » pour sa remplaçante, et deux ou trois mots pour la protéger de cet homme avec qui elle vit dorénavant. 

Voir cette publication sur Instagram

Chère inconnue, On ne se connaît pas toi et moi. Notre seul lien est d’avoir partagé le même mec en même temps. Tu ne sais probablement pas que j’existe, je ne pense pas qu’il t’ait parlé de mon existence (si c’est le cas, ça serait un vrai progrès de sa part 👍🏻 ). Sache que je ne t’en veux pas et tu n’es pas responsable de son irrespect à lui. Au contraire même, tu me fais un cadeau. Tu me libères de cette relation malsaine dans laquelle j’étais installée depuis des années, de cette emprise dont je n’arrivais pas à me dépêtrer. Même si parfois je suis habitée par la rage, j’ai aussi de l’empathie pour toi parce que je sais tout le mal qu’il va te faire. Sache qu’il a déjà commencé à te manquer de respect. Il m’a dit que tu n’étais « qu’une distraction, pour se changer les idées ». Qu’il m’aimait et qu’il voulait que les choses s’arrangent malgré tout. Sache que tu mérites d’être mieux « qu’une distraction ». Tu es une personne, tu as de la valeur et ne laisses jamais personne te traiter de cette façon. D’après les réseaux sociaux, vous êtes à présent confinés ensemble. J’imagine que vous vivez votre phase lune de miel. Profites-en. Je sais à quel point elle peut être merveilleuse et intense. Ces moments seront les seuls auxquels tu pourras te raccrocher quand tu seras au fond du trou. Il va te sembler être le mec idéal : drôle, sensible, intelligent. Il l’est, d’une certaine manière. Toutefois, sache qu’il a aussi de véritables côtés sombres et je voudrais te partager les conseils que j’aurai aimé avoir au début de notre relation : – ne le laisse jamais te dévaloriser de manière régulière. Même si ça semble être des blagues. Ce n’est pas drôle. Tu ne mérites pas t’entendre ça. N’aie pas peur de le lui dire, ce n’est pas être susceptible. – si quelque chose te semble louche ou incohérent. Soit vigilante. Même s’il te regarde dans les yeux en te disant que « tu es parano ». Il ment très bien. Fais confiance à tes intuitions. Il y a de grande chance pour que tu sois dans le vrai. (Suite en com👇🏻)

Une publication partagée par Coeur Confiné (@coeur_confine) le 5 Avril 2020 à 8 :42 PDT

Alors, ses abonné.e.s, elle les remercie d’être présent.e.s. « Je leur rappelle qu’à la fin de tout ça, nous serons de véritables guerrier.e.s ! »

Prendre du recul, se reconstruire

Et si parler à ses ami.e.s peut être un bon moyen d’occuper ses pensées, que partager son histoire peut être une bonne thérapie, « il n’y a pas de remèdes miracles », indique-t-elle. « Il y a des jours où je me dis  » Oh, ça va mieux qu’hier ! «  et le lendemain je suis incapable de sortir de mon lit. Ça fluctue et ça me semble normal. » Mais « aujourd’hui, je prends conscience que tout ceci est réel et j’entame tout doucement un processus de reconstruction ».   

À l’étranger aussi, la situation évolue. Un agent d’état civil de Xi’an raconte au journal chinois Global Times avoir reçu des demandes de divorces de personnes l’ayant regretté par la suite. Certain.e.s divorcé.e.s se seraient même dit « oui » à nouveau, quelques jours plus tard. 

Au bout du compte, combien de relations auront été les dommages collatéraux de cette pandémie ? Cette histoire d’un cœur confiné est celle de milliers d’autres à travers le monde. Confinement, ou non, seuls le temps, le soutien, une plume et l’amour de soi, auront le pouvoir de rassembler ces fragments rouges d’un organe échiné.

Article de Marie Le Seac’h

L’insécurité règne dans les rues désertes depuis le confinement. C’est ce que révèlent de nombreuses femmes inquiètes par l’augmentation du harcèlement de rue. Marlène Schiappa, secrétaire d’État à l’égalité femmes-hommes partage ce sentiment. 

Avec le confinement, les femmes témoignent de l'augmentation du harcèlement de rue dans les espaces désertés. Crédits : ©Edwin Andrade.
Avec le confinement, les femmes témoignent de l’augmentation du harcèlement de rue dans les espaces désertés. Crédits : ©Edwin Andrade.

Alors que les dangers dans l’espace public étaient déjà importants pour les femmes, le confinement n’a fait que les renforcer. La peur de s’y retrouver seule « autant le jour que la nuit » et d’être victime de harcèlement s’explique par une faible fréquentation de ces lieux.

https://www.instagram.com/p/B_fQ2SwlwYC/

Une escalade de témoignages 

Depuis le 17 mars, les rues sont désertes, les magasins fermés et les transports peu remplis. Au départ, ça semblait plutôt positif, mais le confinement n’aide pas beaucoup les femmes à prendre leur place dans ces espaces. Les témoignages des victimes de harcèlement de rue se multiplient.

https://www.instagram.com/p/B_XJKCMlAZL/

L’AFP en a recueilli quelques-uns comme celui de Laurène Martin, une infirmière de 28 ans. « Le deuxième jour de confinement, des mecs m’ont sauté dessus dans le métro pour me piquer mon téléphone. J’ai crié, ils sont partis et le seul autre passager de la rame, un homme, est venu se coller à moi et m’a demandé si j’avais un mari… ». Non, vous ne rêvez pas. Non, le coronavirus n’aura pas mis un terme au harcèlement de rue. Laurène Martin ajoute que la situation « est clairement pire » qu’avant. « Il y a moins de personnes à agresser, moins de témoins, et les groupes d’hommes qui restent dehors sont ceux qui ne respectent absolument pas le confinement ».

https://www.facebook.com/payetonconfinement/posts/134016548237128

Que risque-t-on au déconfinement ? 

Marlène Schiappa a tenu à rappeler que le harcèlement de rue restait « évidemment interdit pendant le confinement », rapporte l’Agende France Presse. La secrétaire d’État à l’égalité femmes-hommes s’inquiète d’ »une vague de violences sexuelles au déconfinement », pointant du doigt « le sentiment d’impunité des agresseurs conjugué au phénomène de décompensation ». Pour garantir la sécurité des femmes après le 11 mai, Marlène Schiappa a convoqué un groupe de réflexion composé d’experts tels que des avocats et neuro-scientifiques. Ils sont chargés de rendre un rapport sur les mesures à prendre pour protéger les victimes. 

En attendant, il existe plusieurs dispositifs pour alerter en cas d’agression physique ou verbale. 

  • Victime ou témoin, vous pouvez contacter le 17 pour Police Secours, ou le 112, Numéro d’urgence européen. Pour les sourds et malentendants, envoyez un SMS au 114
  • Téléchargez l’application Handsaway afin de donner l’alerte suite à une agression ou harcèlement sexiste. Victime ou témoin, cette application permet de géolocaliser les victimes. 
  • Faites vos trajets avec un compagnon de route grâce à l’application Mon Chaperon. L’objectif est d’aider à renforcer le sentiment de sécurité, d’encourager la solidarité et d’éviter tous types d’agressions de jour comme de nuit. 
https://www.instagram.com/p/BotTQainAIm/

Restons vigilants face au harcèlement de rue. Gardons les yeux ouverts et venons en aide aux victimes !

Article de Nina Hossein

Le soutien-gorge : un véritable carcan pour de nombreuses femmes qui tentent de s’en débarrasser. Pas facile quand on a conscience de toutes les injonctions qui pèsent sur ce bout de tissu. Fort heureusement, les femmes se libèrent peu à peu et se réapproprient leur corps en ces temps de confinement.

De plus en plus de femmes se débarrassent du soutien-gorge et adoptent le "no bra". Crédits : ©La Renarde Bouclée.
De plus en plus de femmes se débarrassent du soutien-gorge et adoptent le « no bra ». Crédits : ©La Renarde Bouclée.

Si ce vêtement apporte maintien et confort pour certaines d’entre nous, il est aussi objet de gêne et de normalisation des poitrines. Eh bien oui, le port du soutien-gorge a fixé dans nos esprits l’idée que les seins doivent être bien ronds, fermes, pas trop gros, ni trop petits. Victimes de cette uniformisation, les femmes s’en débarrassent et s’inscrivent doucement dans le mouvement « no bra ». Acceptation de soi, réappropriation et libéralisation du corps féminin en sont les piliers. Pourtant, ce sous-vêtement a connu son heure de gloire !

https://www.instagram.com/p/B_x0izSFyeG/

Le soutien-gorge, un vêtement qui libère les femmes de l’époque

Symbole d’oppression pour les partisanes du « no bra », le soutien-gorge a cependant été une petite révolution. À la fin des années 1880, Herminie Cadolle, ouvrière corsetière invente « Bien-être ». Ce vêtement est un corselet-gorge qui maintient les seins et libère le corps des femmes de l’époque. Oui, vous avez bien lu. Si aujourd’hui nombreuses sont celles qui lui font la guerre, le soutien-gorge a été le bienvenu au début du XXe siècle.

Engagée et féministe, Herminie Cadolle souhaite libérer les femmes du corset. De nos jours, personne n’a idée de ce qu’elles subissaient à le porter. Malaises, indigestions et douleurs dans le dos, il limitait fortement le mouvement des femmes qui ne pouvaient marcher ou s’asseoir. Alors, après tout, on dit merci à notre révolutionnaire du sous-vêtement ! 

Cachez ces tétons que je ne saurais voir !

Se libérer du soutien-gorge n’est pas chose facile. Pour cause, nous craignons le regard des autres. Si nous sommes autorisées à dévoiler notre poitrine dans un beau décolleté bien plongeant, nos tétons qui pointent semblent encore effrayer quelques un.es.

Néanmoins, le confinement a su se révéler bénéfique. Selon un sondage IFOP sur l’état des lieux de l’hygiène des Français confinés, les adeptes du « no bra » sont passées de 3 % à 8 %. Parmi elles, 20 % sont des jeunes femmes de moins de 25 ans.

Lors du confinement, de nombreuses jeunes femmes ont adopté le "no bra". Crédits : ©La Renarde Bouclée.
Lors du confinement, de nombreuses jeunes femmes ont adopté le « no bra ». Crédits : ©La Renarde Bouclée.

Si l’on devait aujourd’hui se prononcer sur le sujet, la Team Paulette dirait que tout est OK. Porter un soutien-gorge parce qu’on se sent sexy, que le maintien est indispensable, que ça donne plus d’assurance : on dit oui sans hésiter. Décider de s’en débarrasser parce qu’il n’est jamais bien adapté à notre morphologie, parce qu’on n’a aucun problème avec les tétons qui pointent et qu’on se sent plus confort les seins libres : on vous soutient à 100 %.

Se débarrasser du soutien-gorge n'est pas si facile que ça compte tenu de toutes les injonctions. Crédits : ©Le Renarde Bouclée.
Se débarrasser du soutien-gorge n’est pas si facile que ça compte tenu de toutes les injonctions. Crédits : ©Le Renarde Bouclée.

Pour celles qui en douteraient encore, il est important de garder à l’esprit ce que le confinement nous apporte de bon. Un temps pour se (re) découvrir, un temps pour écouter son corps et lui faire du bien. Le tout c’est de choisir le meilleur pour soi en restant fidèle à ses convictions ! 

Article de Nina Hossein

Beaucoup craignaient que la culture soit ébranlée par le confinement, mais l’art n’a pas dit son dernier mot. Tout cela grâce à la créativité des citoyens du monde qui réinventent des œuvres en « tableaux vivants ». En France, un concours national a même récemment commencé.

Réinterpréter les oeuvres françaises en tableaux vivants, voilà le nouveau concours que lance Clic France. Crédits : ©Maria Rosenblatt.
Maria Rosenblatt, photographe et violoniste israélite, reprend « Portrait of a woman with gloves » de Rembrandt. Crédits : ©Maria Rosenblatt.

L’idée émerge à Amsterdam alors que trois colocataires craignent le confinement et la distanciation sociale. Pour s’occuper, ils se lancent le défi de recréer une peinture célèbre avec seulement trois objets. Le challenge voit le jour avec le tableau de La jeune fille à la perle, de Johannes Vermeer.

https://www.instagram.com/p/B96vry5AO84/

À partir de là, le musée Rijkmuseum a relayé les challenges et de nombreux autres comme le Louvre, le MET et le Getty ont suivi. Partout, les réseaux sociaux sont immergés de réinterprétations d’œuvres en tout genre allant de la peinture à la sculpture.

Un défi amusant pour réviser nos classiques

Ce petit jeu est l’occasion de partager un excellent moment en famille ou entre amis et de laisser sa créativité s’exprimer. Si certaines réinventions laissent place à l’amusement et à la dérision, c’est avant tout un très bon moyen de se perfectionner sur la question des œuvres d’art. Parce que oui, la culture, elle, n’est jamais confinée… Et puis, même nos soignants trouvent le temps de s’y mettre !

https://www.instagram.com/p/B-_viMVgEmP/

Clic France lance son concours de « tableaux vivants »

En France aussi, ce challenge est à l’honneur. Clic France, la plateforme francophone des musées et lieux culturels français innovants, a annoncé le 24 avril dernier l’ouverture d’un concours national. Intitulé « Réinterprétez les œuvres des musées de France », voilà de quoi motiver petits et grands à se lancer dans la course aux « tableaux vivants ». 

https://www.instagram.com/p/B_I1TiMgtmJ/

Pour participer, Clic France instaure deux conditions : résider en France et traiter une œuvre conservée dans les collections des musées français. Vous pourrez les retrouver sur les sites internet des trente musées partenaires

Une fois votre réinterprétation photographiée, vous pourrez la poster sur Instagram avec les trois mentions suivantes : #tussenkunstenquarantaine, #artenquarantaine et le hashtag du musée d’où l’œuvre est issue. Les gagnants remporteront des cadeaux culturels tels que des visites VIP. Mais surtout, ils bénéficieront d’une visibilité sur les réseaux sociaux des musées participants ainsi que dans la version papier du magazine Beaux Arts.

Vous avez jusqu’au 25 mai pour relayer votre plus belle ou plus drôle réinterprétation. On attend avec impatience de voir de quoi vous êtes capables !

Article de Nina Hossein

Prendre la parole haut et fort peut paraître laborieux lorsqu’on est victime de violences. Encore plus quand on est enfermé.e.s entre quatre murs avec son tortionnaire. Si vous êtes bloqué.e.s à la maison, que parler ne vous est pas possible, l’écrit peut faire la différence.

Strong mother protects her child from danger. Stop violence against children. A big fist threatens a woman and her baby. Vector Illustration

Un confinement toujours plus alarmant

En période de confinement, les phases de sorties quotidiennes ne sont plus vraiment permises. Il est difficile pour les personnes violentées de s’aérer le temps d’un instant. Victimes comme agresseurs deviennent plus anxieux.ses et les phénomènes de violences s’aggravent. 

Une semaine après le début du confinement, 32 % de signalements concernant les violences conjugales étaient enregistrés. Interstats présente désormais chaque semaine un bilan des plaintes déposées dans le cadre des violences intrafamiliales, sur les personnes de 15 ans ou plus. La situation n’évoluant pas dans le bon sens, on comptabilise près de 2 500 plaintes sur la semaine du 20 au 26 avril. Un chiffre en augmentation, comparé aux semaines précédentes, et à l’année passée. 

Adrien Taquet, secrétaire d’État, chargé de la protection de l’enfance, alerte quant à lui sur la sécurité des plus jeunes. Le 20 avril, il annonçait une hausse de 89 % des appels passés au 119 « Allô enfance en danger », par rapport à la même semaine l’année dernière. Beaucoup d’entre eux, effectués par des voisins ou des camarades de classe. 

Un bilan, qui n’est pas des plus rassurants, et une situation qui inquiète toujours autant. « Ces dernières semaines, tandis que s’aggravaient les pressions économiques et sociales et que la peur s’installait, le monde a connu une horrible flambée de violence domestique », a déploré le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, le 5 avril. 

« Pour que l’écrit sonne aussi fort que les cris »

De nouveaux canaux s’ouvrent pour faciliter la parole des victimes et leur porter assistance. Pour que « l’écrit sonne aussi fort que les cris », En Avant Toutes crée un tchat sur la plateforme : Comment On S’aime ?

https://www.instagram.com/p/B_AMc6sgNrM

« Il s’agit d’un moyen discret de parler de sa situation et de trouver de l’aide. Nous avons déjà l’habitude de traiter ces enjeux, car même en temps normal, des femmes et personnes LGBTQIA+ nous contactent parce que l’écrit leur est indispensable. Par exemple lorsqu’elles sont séquestrées ou qu’elles n’ont pas la possibilité de téléphoner discrètement… », explique Louise Delavier, à la tête du projet, aux côtés de Ynaée Benaben et Thomas Humbert.

Pour entrer en contact avec un membre de l’association, et avoir accès à la discussion instantanée, il suffit de se connecter au site web, puis de cliquer sur l’onglet « je discute avec une professionnelle ». Le processus n’est pas éloigné des dispositifs mis en place habituellement, puisqu’il fonctionne sur le même modèle que le numéro national 3919. Différence majeure : ici, tout se passe à l’écrit. « L’idée est de permettre aux personnes d’obtenir une écoute, des conseils et d’être redirigées en toute confidentialité. »

Aujourd’hui, environ 20 à 25 % des conversations engagées par tchat concernent directement le confinement. Les autres situations de violences restent toutefois intimement liées avec ce qu’il se joue. Ce sont « soit des situations d’urgence, soit des personnes que nous suivons depuis un moment et qui nous font part de difficultés particulières pendant le confinement, soit des personnes qui sont en sécurité, mais qui ont le temps de penser et à qui des situations de violences passées reviennent. Nous avons aussi eu des situations de violences intrafamiliales, plus nombreuses. » L’urgence est à la parole, écrite comme orale. 

Fuir, pour aller où ? 

Même s’il reste indispensable que chaque citoyen.ne limite ses allées et venues, jamais au grand jamais, rester chez soi dans le cadre de violences conjugales et familiales est une option envisageable. Comme le rappelle Louise Delavier : « Vous avez le droit de partir. Votre santé, votre bien être sont une priorité. C’est vous qui savez quand et comment agir. »

Des numéros sont mis à disposition, des dispositifs aussi. On les détaillait d’ailleurs plus longuement, ici, en début de confinement. 

Pour rappel : il vous est possible de contacter les forces de l’ordre, en ligne sur Arrêtons les violences. Le 115 vous permet d’être relogé.e en urgence. Des nuitées d’hôtel sont aussi prises en charge par le gouvernement. Pour celles et ceux qui pourraient sortir ou s’exprimer à haute voix, le 3919 reste à votre disposition, tout comme le 17. Les pharmacies sont aussi prêtes à vous entendre, avec le code « masque 19 ». Et le 119, « Allô enfance en danger », est toujours accessible pour signaler des violences commises envers les enfants. 

Au micro de BFM TV, Adrien Taquet le rappelait : « Il faut être attentif.ve à ce qui se passe dans l’immeuble, de l’autre côté du mur. Et dans le moindre doute, ne pas hésiter à aller sonner à la porte, en respectant la distanciation sociale, pour faire redescendre la pression et montrer qu’on est là », « dans le moindre doute, appelez le 119 ».

Nous sommes tous.tes responsables face aux violences. Maintenant, et après le confinement ! 

Article de Marie Le Seac’h 

Juliette, rédactrice en chef des Paulette Talks et directrice éditoriale print, partage ici ses tips pour vivre le confinement avec force. Plats gourmands, lecture et réconfort… Que fait-on chez Juliette ?

Un bouquin que tu as fini ? Je n’ai pas encore fini de bouquins en cette période de confinement car j’adore en lire beaucoup à la fois… En ce moment, je suis sur : Le placebo c’est vous de Joe Dispenza, Le complexe de la sorcière d’Isabelle Sorente (un roman très documenté sur les origines de la sorcellerie et de son impact sur les femmes aujourd’hui), Les ronces, le magnifique recueil de poésie de Cécile Coulon. Ah et The Blackwater Lightship de Colm Tóibín (que je lis en anglais, pour être au plus proche de la plume de ce romancier irlandais que j’admire énormément), Au-delà de la pénétration de Martin Page (le sexe, ce n’est pas que la pénétration !), et je compte enfin finir Sorcières de Mona Chollet ! Et peut-être enfin commencer Écritures de Stephen King, sait-on jamais – c’est Cécile Coulon elle-même qui me l’a conseillé. 

Un bouquin que tu ne finiras pas ? Dans tous ceux que j’ai mentionné ci-dessus ? Aucun, ils sont tous passionnants. Mais il y a bien un livre (ou plutôt une série de livres) que je ne finirai pas : Les chroniques des elfes de Jean-Louis Fetjaine. Un drôle de mélange malaisant (selon moi) de chefs-d’œuvre de la Fantasy et du fantastique. Donc nope, je ne le finirai pas !

Une playlist sur Spotify ? « Be my quarantine », une série de playlists par des artistes chanmées, comme Jeanne Added, Clara Luciani, Jain, Aloïse Sauvage, etc. Très cool !

Un plat que tu as cuisiné et qui déchirait (et où tu as la recette) ? Le banana bread au chocolat, de Il était une fois la pâtisserie ! Une valeur sûre. Sauf quand ma meuf pique mes bananes pour faire des smoothies, j’en laisse toujours bien noircir chez moi, en prévision d’une envie subite de banana bread. Ce qui arrive assez souvent, il faut bien l’avouer.

https://www.instagram.com/p/B_dNEA3ow6r/

Sinon, question plat, je fais assez souvent ma célèbre salade de ravioles : des ravioles de légumes déjà faites (un jour, je saurai les faire… Peut-être d’ici la fin du confinement ?), des olives noires coupées en deux, des dés de tomates fraîches quand c’est la saison, quelques lamelles de tomates séchées, des câpres, de l’échalote hachée, un peu d’huile d’olive, du vinaigre de cidre (+ un petit filet de vinaigre balsamique), sel et poivre ! Ça, c’est le menu de la flemme. 

Une idée de petit-déjeuner ? Les scones tout chauds ! Avec de la confiture, des fruits, une infusion de gingembre et de citron… J’ai étudié un an en Irlande, mes goûts en portent résolument encore les stigmates. 

https://www.instagram.com/p/B_ZI5YCBXQL/

Un compte food à suivre ? Piment Oiseau ! Elle cuisine de la viande (que je ne mange pas), mais propose plein de recettes originales inspirées (entre autres) de la cuisine asiatique et… alsacienne. Ultra inspirant. 

Promis, demain, je me lance dans ses petits pains bretzel. Promis. Demain.

https://www.instagram.com/p/B8Bn-X3n95b/

Et côté podcasts, quelque chose à recommander ? Tellement ! 

En food ? Bouffons, porté par la délicieuse Emilie Laystary.

En socio ? Extimité de Douce Dibondo et Anthony Vincent, à la fois doué.e et généreux.se, porteur.se d’un beau message : donner une visibilité, une voix, littéralement, aux personnes minorisées (par le racisme, la LGBTphobie, le sexisme, le validisme, etc.), et Kiffe ta race de Rokhaya Diallo et Grace Ly ; Les couilles sur la table de Victoire Tuaillon et Mansplaining de Thomas Messias, sur les masculinités ; YESSS par, entres autres, Anaïs Bourdet (de feu Paye ta Schnek) qui célèbre les victoires du quotidien contre le sexisme.

En littérature ? La Vagabonde, de mon amie Marie Stisi et Lea Schiavo.

En sport ? Championnes du monde, de Cléo Henin et Valentin Cassuto.

Pour rire ? À bientôt de te revoir, de Sophie-Marie Larrouy.

Une appli que tu ne regrettes pas d’avoir téléchargée ? Lyf Pay, haha ! Pour payer ma thérapeute à distance ! HEUREUSEMENT qu’on peut poursuivre nos séances ensemble, surtout là, pendant le confinement ! #anxiety++

By the way : c’est ok de « voir quelque qu’un » !

Un mantra ? Ce n’est pas vraiment un mantra, mais une phrase que je me répète souvent (et qui est mon fond d’écran de téléphone) : Power = Knowledge. Quand on a de la connaissance, peu importe le type de connaissance, on a du pouvoir.

Une commande Internet que tu as quand même osée ? Un gros panier de fruits et légumes bio et locaux, grâce à Biovor ! Je préfère éviter au maximum les sorties dans les magasins/supermarchés, tout en soutenant au maximum les producteur.rices locaux.ales ! Et je pense que je réitérerai l’expérience pendant et après le confinement.

https://www.instagram.com/p/B961X7kpqGh

Quelque chose qui te manquait, mais que tu as remplacé ? Ça m’a tout de suite manqué de flâner dans les librairies. Manque que j’ai remplacé par… la lecture. Il était grand temps, pour une fois, de m’attaquer aux livres que j’entasse chez moi ! Il y a des mini montagnes de bouquins dans ma chambre, dans mon salon, à côté de mon canapé, à droite de mon bureau, j’ai des bibliothèques remplies. Y’a de quoi faire.

Quelle appli pour l’apéro avec les copains ? Zoom ! Ou Meet.Jit.

Une activité manuelle à conseiller ? Le jardinage d’intérieur : passion boutures ! Et cuisiner – je passe ma vie de confinée à préparer les repas et attendre qu’il soit socialement acceptable d’en préparer un à nouveau ! 

Un rituel que tu n’avais pas avant ? Me faire un bon petit-déj tous les matins (quand j’ai faim – si ce n’est pas le cas, je respecte mon corps et je ne le force pas) devant une bonne série (Shameless, sur Prime), sur mon lit en utilisant mon nouveau plateau, tout beau, que je n’exploitais clairement pas assez avant le confinement. Ah et parfois, faire une séance de sport de bon matin…

Le mot pour la fin ? C’est pas grave de grossir en étant confiné.e.s chez soi, c’est pas grave de cuisiner à outrance (et ne pas cuisiner du tout), c’est pas grave de ne pas faire de sport. La période est bien assez anxiogène comme ça, pas la peine de se mettre la pression ni d’ajouter une pierre de plus à l’édifice de notre société grossophobe.

C’est vraiment ok de ne pas avoir de bodybeach à la fin du confinement ! Ce qui est ok, aujourd’hui plus que jamais, c’est de s’écouter. 

Loïse, social media manager et directrice artistique digitale, partage avec nous ses tips pour vivre le confinement avec un maximum de plaisir. Musique, découverte de soi et cuisine… Que fait-on chez Loïse ?

Un bouquin que tu as fini ? Le livre de Jouissance Club, même si les relations sexuelles interpersonnelles sont proscrites (enfin, pour les personnes célibataires qui dataient pour des coups d’un soir ou des relations uniquement sexuelles), ça donne tout de même les meilleurs tips pour la masturbation et pour être un.e pro du cul dès la fin du confinement.

Je vous conseille aussi vivement de suivre le compte insta du même nom.

https://www.instagram.com/p/B7IcXWCIiTU/

Un compte bienveillant d’utilité publique pour déconstruire toutes les fausses idées sur la sexualité et se libérer des tabous et de la pression qu’elle peut générer.

Et comme le dit si bien Julia du compte @gangduclito, «  Une femme qui se masturbe est une femme libre ».

Faîtes-vous kiffer <3 

Un bouquin que tu ne finiras pas ?Tous les autres parce que je n’ai lu que celui-là hihihi 

Une playlist sur Spotify ?  All out 00s sur SPOTIFY, de quoi se motiver, garder la pêche dans les moments de solitude. Une bonne dose de good vibes et un peu de nostalgie !

Un(e) artiste dont tu suis activement les contenus sur Instagram depuis le début du confinement ?Marie Papillon qui me fait beaucoup rire et me déculpabilise grâce à ses stories et Jamy Gourmaud qui est, selon moi, un artiste du savoir et qui en partage un par jour sur son compte.

Une idée de petit-déjeuner ? Porrige avec du lait d’amande, de la cannelle et des fruits secs.

Un compte food à suivre ?@paulette_map OF COURSE !

https://www.instagram.com/p/B_ZfnqwhqEj/

Une appli (qu’importe food, musique, yoga, sport en tous genres) que tu ne regrettes pas d’avoir téléchargé ? Tinder, avec leur accès gratuit à la fonctionnalité tinder passeport pendant le confinement pour faire des rencontres 2.0 là où tu en as envie partout dans le monde.

Un mantra ?Ain’t no power like girl power.

Les visio-calls ? Juste le son car mon cuir chevelu fait une cure de sébum. 

Quelle appli pour l’apéro avec les copains ? House Party (même si j’imagine qu’on vous la déjà conseillé plein de fois).

Une activité manuelle à conseiller ?La masturbation, ça fait sens avec le livre que je vous conseille. Puis vous n’êtes pas obligé.e.s de vous découvrir une passion ou d’entreprendre quelque chose pendant ce confinement. Les tabous autours du plaisir solitaire féminin ont encore la peau dure, c’est le bon moment pour (enfin) les briser. L’onanisme, c’est la meilleure façon d’occuper vos mains et de vous aimer <3 

Le mot pour la fin ? Vous aussi vous les voyez, toutes ces séances de sport en live, ces IGTV de recettes healthy et ces milliers de bons conseils pour garder la ligne pendant le confinement ? Vous aussi, on vous demande ce que vous faites de constructif pendant votre temps libre ? Vous aussi, vous en avez déjà marre ? Vous voulez savoir ce qui a changé pour moi, depuis le début de ce confinement ? J’ai les cheveux plus gras que jamais, ça fait 3 semaines que je ne me suis pas maquillée ni habillée, je n’ai rien entrepris et personne n’arrivera à me faire culpabiliser. Le poids de toutes ces injonctions ne doit pas peser sur nous, ni avant, ni pendant, ni après le confinement.

« Pendant la crise sanitaire, les femmes doivent accoucher seule – sans accompagnant« , c’est l’information qui circule d’une bouche à l’autre depuis quelques semaines. Oui, car la grossesse est une étape importante dans la vie d’une femme, et d’un couple. Neuf mois à patienter pour la venue au monde d’un être cher. Et vient l’épidémie du COVID-19 qui bouscule pas mal les choses… Aujourd’hui, les futures mamans s’inquiètent quant à cette naissance qui ne saurait tarder. Marion Fremont, enceinte de 9 mois, témoigne ses angoisses quant à la non-présence de son conjoint pour accueillir leur deuxième enfant à l’hôpital. 

Accoucher est un moment unique pour un couple. Crédits : ©Anthony Tran.
La grossesse et l’accouchement sont des moments uniques pour un couple. Crédits : ©Anthony Tran.

Interdire les conjoints ou accompagnant unique d’assister à l’accouchement de la future maman, une rumeur qui se propage lourdement aux quatre coins du sol français. L’objectif, comme on peut l’entendre de la part des médecins, spécialistes ou encore à la lecture de certains articles, serait de mettre en sécurité les nouveau-nés, les mères ainsi que les professionnels de santé en raison de la crise sanitaire.

Faute de moyens, certaines maternités interdiraient l’accès en salle de naissance et n’autoriseraient pas les visites. Pour Marion Fremont et son conjoint, c’est un moment unique qu’on pourrait leur voler. « On ne vit ce genre d’événement exceptionnel qu’une, deux ou trois fois dans une vie. Alors je pense qu’ils auraient pu faire les choses autrement ».

Infirmière à l’île de la Réunion, Marion Fremont est stressée à l’idée de se retrouver seule durant la majeure partie du travail. Cette situation est, selon elle, due à un manque de moyens matériels. La décision finale serait, pour son cas, prise au moment venu de l’accouchement. « Ils pourraient autoriser le papa du début à la fin de l’hospitalisation, en limitant à 48 heures le séjour lorsque cela est envisageable. Il suffit d’être strict sur le fait qu’il doit rester confiné en chambre avec la mère et le bébé. Mais par manque de personnel et de matériel, cela ne serait actuellement pas possible ».

Lors de l'accouchement, la présence des futurs parents est essentiel afin d'établir le lien avec le nourrisson. Crédits : ©Luma Pimentel.
Lors de l’accouchement, la présence des futurs parents est essentiel afin d’établir le lien avec le nourrisson. Crédits : ©Luma Pimentel.

Et le conjoint dans tout ça ? 

C’est un réel coup de massue pour son conjoint. Si Marion se retrouve seule, son compagnon ne pourra potentiellement pas assister aux premiers jours du nourrisson. Pourtant ce sont des moments essentiels pour établir les premiers liens. Les futurs parents avaient par ailleurs choisi l’haptonomie afin de préparer l’arrivée du nouveau-né. Il s’agit de communiquer avec le bébé in utero et donc de créer des liens affectifs grâce au toucher. « Cette méthode inclue vraiment le papa dans tout le déroulement de la grossesse, de la naissance et de l’après. Mon conjoint est très déçu, mais nous allons malheureusement devoir nous plier aux règles », explique la future maman.

Le droit de chaque femme à accoucher dans la dignité 

Face aux décisions fermes prises par les maternités, le Collège National des Gynécologues Obstétriciens Français (CNGOF) a rappelé l’importance de « garder à l’accouchement sa composante humaine et familiale ». Ainsi, le compagnon serait autorisé – hors cas exceptionnel – durant la phase active de travail « sans possibilité de va-et-vient ». 

L’OMS a également réagi face à la situation. Elle a rappelé « le droit à toute femme d’accoucher dans de bonnes conditions, qu’elle soit positive ou non au coronavirus ». En ce sens, elle aurait le droit d’être accompagnée de la personne de son choix si les conditions hospitalières le permettent.

https://twitter.com/WHO/status/1241387000990781440?ref_src=twsrc%5Etfw%7Ctwcamp%5Etweetembed%7Ctwterm%5E1241387000990781440&ref_url=https%3A%2F%2Fwww.doctissimo.fr%2Ffamille%2Fnews%2Fcoronavirus-presence-du-pere-pendant-l-accouchement

Pour plus d’informations, le Ministère des Solidarités et de la Santé énonce dans son communiqué les règles à suivre pour l’accompagnement de la grossesse et de l’accouchement durant la crise sanitaire.

Article de Nina Hossein.

Il est parfois difficile de suivre un rythme qui n’est pas le sien, d’autant plus en ces temps de confinement. Alors pourquoi s’y contraindre ? On voudrait montrer qu’on est capable de faire comme monsieur et madame tout le monde … mais à quel prix ? Et si, ensemble, on prouvait surtout que la pression sociale est un concept surfait ? Troquer son jean pour un pyjama est totalement acceptable. Se sentir nul.le de ne pas réussir à suivre la cadence des autres ? Beaucoup moins. ​L’heure du confinement libre a sonné ! 

Illustration @meufparis

Produire, produire, produire… Vous scrollez les réseaux sociaux, ouvrez vos mails. Et ça y est, vous vous sentez déjà coupable. Comme ça, de bon matin. Vous commencez à recevoir des appels de vos amis, l’air désolé dans la voix : « Moi, je n’ai absolument rien fait hier… Et toi ? » Vous restez chez vous, pourtant, vous n’avez jamais autant eu l’impression d’être plongé.e dans Les Temps modernes, de Charlie Chaplin, où il faut « produire, produire, produire… ».

Personne n’a pu passer à côté des efforts de chacun.e pour tenter de s’occuper, s’évader, se cultiver pendant ce confinement. D’ailleurs, dès les premières mesures annoncées, outre la disparition du papier toilette, les magasins alimentaires faisaient état d’un manque de farine et autres condiments. Un mot d’ordre : mettre la main à la pâte. Réellement ou virtuellement. Mais vous, est-ce vraiment votre truc de faire des cookies ?

Sur les réseaux sociaux, les challenges en tout genre éclosent. Rapidement, on se trouve enfermé.e dans une spirale. Il faut faire quelque chose. Oh ça, il y a du choix. Faire du sport, son grand ménage du printemps, méditer, se mettre à la peinture, lire (enfin) cet essai, regarder les plus grands classiques du cinéma, cuisiner, apprendre le mandarin, tester moult soins pour les cheveux et le corps… faire bonne figure. La vie doit continuer, comme on l’a laissée. Mais est-ce vraiment possible ? Quel est le problème de se laisser flâner si on le peut ?

Illustration @Ketnipz

Vous savez quoi ? Nous sommes tous.tes différent.e.s, nous avons donc tous.tes des besoins différents. Les apparences n’ont pas à être sauvées. La pression c’est peut-être pour votre voisin.e, mais interdiction qu’elle franchisse le pas de votre porte. L’injonction au plaisir est la seule case qu’on double-cochera ! –

Article de Marie Le Seac’h

Manon, business manager chez Paulette, nous donne ses tips pour vivre le confinement avec humour. Lectures, couture et détente… Que fait-on chez Manon ?

Un bouquin que tu as fini ? Un livre graphique acheté au Japon. Une sorte de Garfield Japonais à qui rien ne réussit. Je ne comprend bien sûr absolument rien à ce qu’il y a écrit, mais c’est donc encore plus drôle : -Nekonaughey-Y.Yoshida-

Un bouquin que tu ne finiras pas ? Beaucoup trop. J’ai énormément de mal à me remettre à lire et le confinement n’a malheureusement pas arrangé la situation.

Une playlist sur Spotify ? N’importe quelle playlist « Best Of Broadway Musicals » sur Spotify quand j’ai besoin d’énergie. La playlist « La Safrane de Papa » sur Spotify quand j’ai besoin de nostalgie.

Un(e) artiste musical que tu as découvert ? La carrière musicale de Jackie Chan. J’ai découvert récemment qu’il avait sorti 8 albums. Je partage donc ça ici, ça vaut l’écoute.

https://www.instagram.com/p/BeXa7cRnP9e/?utm_source=ig_web_copy_link

Un(e) artiste dont tu suis activement les contenus sur Instagram depuis le début du confinement ? Paradoxalement, je passe beaucoup moins de temps sur Instagram qu’avant. Je suis une multitude de compte de Meme-Lords (Pour que mon feed soit plus drôle que mon quotidien) parmi lesquels : @yugnat999 @memespourcoolkidsfeministes @marinozememeur @vogueturfu 

Un plat que tu as cuisiné et qui déchirait (et où tu as la recette) ? J’ai fait un super Banana Bread avec ce qu’il restait de sucré chez moi, en suivant cette recette là.

Une idée de petit-déjeuner ? Une tranche du Banana Bread que tu as fait la veille ou l’avant-veille, avec un petit bol de fromage blanc sucré. Et un litre de café.

https://www.instagram.com/p/B_RvVgOIy_Q/?utm_source=ig_web_copy_link

Un compte food à suivre ? Je ne suis aucun compte Food, parce que les visuels me dépriment, et que clairement mon Granola a pas la même gueule que le leur.

Et côté podcast, quelque chose à recommander ? Je recommande Alien & les Garçons (parce qu’ils me versent une commission), et, même si très classique, un épisode de 2H de perdues ou Floodcast n’a jamais fait de mal à personne.

Une appli (qu’importe food, musique, yoga, sport en tous genres) que tu ne regrettes pas d’avoir téléchargée ? J’ai téléchargé un jeu pour mon Ipad qui s’appelle « I Love Hue 2 » c’est une sorte de Puzzle archi reposant. J’y joue quand j’ai envie d’étrangler un de mes chats.

Un mantra ? « Always look at the bright side of life » (tu peux le dire en sifflotant sans soucis si ça te fait plaisir).

Une commande internet que tu as quand même fait ? Animal Crossing, que j’avais pré-commandé avant le confinement pour assurer la survie de mon couple, et qui est donc arrivé pendant le confinement, comme le messie.

Quelque chose qui te manquait mais que tu as remplacé ? Les apéros en terrasse à fumer beaucoup trop de cigarettes, que j’ai remplacés par des apéros solo face à mon ordi en jouant à Planet Zoo et en m’assurant de la survie de mes pingouins et tigres. J’ai mis des pangolins dans mon Zoo, pour la vanne.

Les visio-calls ? Oui ! Tellement ! 

Quelle appli pour l’apéro avec les copains ? Pas très original je suppose, mais la fonction Pictionnary de House Party est un délice (surtout après un verre ou deux).

Une activité manuelle à conseiller ? Pour ma part, j’ai fait un peu de couture (car j’ai le matériel pour et qu’il me fallait un masque pour sortir faire les courses), mais je me suis surprise à regarder un tuto Youtube « Comment dessiner une girafe« , et je pense tenter l’expérience bientôt.

https://www.instagram.com/p/B_RwOa9KeK4/?utm_source=ig_web_copy_link

Un rituel que tu n’avais pas avant ? Racheter du Kiri, et en manger quotidiennement.

Le mot pour la fin ?Que si tu dois continuer de bosser, de faire des trucs nuls pour ta maison (du genre laver tes vitres), et que tu as simplement envie de manger du Kiri à peine habillée, c’est pas grave. Je pense objectivement que pendant ce confinement je vais : grossir, ne pas me mettre au sport et augmenter mon tabagisme. Je ne m’en excuse pas car ça me va très bien.