UN CONGÉ MENSTRUEL MIS EN PLACE EN ESPAGNE ? 

C’est révolutionnaire, ça se passe en Espagne et pour toutes les personnes qui souffrent de fortes douleurs menstruelles, jusqu’à cinq jours par mois. Mais ce n’est pas tout ! Le gouvernement espagnol a imaginé toute une réforme pour faciliter la vie des personnes menstruées.

Selon la Société Espagnole de Gynécologie et d’Obstétrique, environ 53% des personnes menstruées souffrent de douleurs intenses lors de leur cycle menstruel (ndlr, aussi appelées dysménorrhée). Que ce soit pendant la période des syndromes prémenstruels, mais aussi pendant l’ovulation ou les menstruations. Parmi elles, on compte aussi les personnes touchées d’endométriose, qui représentent environ 1 personne menstruée sur 10. Il était donc primordial pour l’Espagne d’agir. « Si une personne est atteinte d’une maladie présentant de tels symptômes, un congé maladie lui est accordé. Il devrait en être de même pour les menstruations, ce qui permettrait aux personnes ayant des règles très douloureuses de rester chez elles », a déclaré Angela Rodriguez, secrétaire d’État à l’Égalité, au journal El Periodico.

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Image d'illustration - © Alexander Krivitskiy

Nouvelle réforme pour une meilleure santé sexuelle

Pour agir, justement, le gouvernement espagnol a récemment annoncé de nouvelles mesures dans sa réforme de loi sur l’avortement (qui permettrait notamment de rendre l’avortement plus accessible dans les hôpitaux et de demander un congé maladie après l’intervention). Parmi ces mesures, on compte ce fameux congé menstruel, mais également l’obligation pour les centres éducatifs et sociaux de fournir des protections hygiéniques gratuitement, une baisse de la TVA sur ces produits et une meilleure éducation sur la santé sexuelle, dès le plus jeune âge. « Nous ne pouvons pas nous permettre de proposer une éducation complète où la santé menstruelle n’est pas abordée », explique Angela Rodiguez. Autre point de recherche, la création d’une pilule masculine, pour une « co-responsabilité en termes de contraception ». À noter que la réforme devrait être acceptée fin mai.

C’est une première en Europe, et si des pays comme le Japon, la Corée du Sud ou la Zambie ont déjà adopté un congé menstruel, on espère que le mouvement va s’implanter dans de nombreux autres pays… Et pourquoi pas la France ? Suivons l’exemple de Louis, l’entreprise toulousaine qui a déjà adopté cette mesure en interne depuis le 8 mars 2022 !

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