OCTOBRE GRIS, DES CHIFFRES PAS SI ROSES

Depuis 25 ans, le mois d’octobre s’habille de rose, pour sensibiliser le grand public à cette maladie qui touche 60.000 femmes chaque année en France. Cécile Pasquinelli, diagnostiquée et traitée pour un cancer du sein en 2010 à l’âge de 39 ans, est en rémission depuis 4 ans. Elle a fondé la marque française Garance, qui propose de la lingerie fine et des maillots de bain pour les femmes ayant eu un cancer du sein. Aujourd’hui, l’entrepreneuse prend la parole par le biais de Paulette sur cette maladie qui a tenté de contrôler sa vie – et qu’elle combat désormais par la parole, l’entreprenariat et les événements caritatifs.

Collections Garance disponibles sur www.garance-paris.com et en boutique : Garance – 27 rue Domrémy – 75013 Paris – Métro BNF (sortie 1) – 01-45-84-06-83 – Ouvert du lundi au vendredi de 10h-18h

Le temps passe et, chaque année en octobre, je constate que le message est de plus en plus flou : beaucoup de courses à pied, de rubans roses, des promotions en veux-tu/en voilà au profit du cancer, sans réellement comprendre comment cela va aider et qui cela va réellement aider… Chaque année, je ressors de ce mois en me demandant : qu’est-ce que les gens en ont retenu ? Qu’ont-ils appris vraiment de ce cancer, à part qu’il leur fait peur ? Que savent-ils de ces femmes touchées par la maladie ?

Prévenir et prendre soin de soi

A l’origine, Octobre Rose est un mois d’information et de sensibilisation au dépistage. C’est important car, pour les malades pris en charge, le taux de survie est élevé. Sur 100 femmes diagnostiquées, 90 personnes sont ainsi hors de danger cinq ans après la mauvaise nouvelle. Le point positif, c’est que l’auto-palpation devient une pédagogie dite « automatique » auprès des femmes. Comment faire, quand, à quelle fréquence… En ce qui me concerne, je soutiens cette démarche puisqu’elle repose sur un constat simple : s’auto-palper régulièrement permet de connaître sa poitrine et donc de rester vigilant si une anomalie apparait. Lorsqu’on palpe ses seins, on ne cherche pas un cancer, loin de là. Oui, on cherche avant tout à se connaître afin d’être en mesure – si besoin se présente – de pouvoir tirer la sonnette d’alarme. Que l’on sente une quelconque boule, un petit pois, une masse qui n’étaient pas là le mois d’avant. On n’est jamais mieux servi que par soi-même, vous le savez mieux que moi.

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La rémission, ce qu’il faut vraiment savoir

De plus en plus d’associations émergent pour accompagner les femmes après la fin des traitements. Octobre Rose est également l’occasion de les mettre en lumière. C’est important aussi. Imaginez qu’on ne parle jamais de guérison à une femme qui a eu un cancer.

Pendant les cinq ans qui suivent la fin de ses traitements, cette phase n’a pas même pas de nom. La femme concernée est donc en lévitation, dans un espace-temps où elle sait juste que le risque de récidive est le plus élevé. Puis, on lui annonce la rémission. Pas la guérison. En clair, elle ne retourne jamais au même stade, état qui était le sien avant de tomber malade. Elle se voit obligée de se réinventer, elle n’a pas vraiment le choix.

Le tout, sachant que son entourage, lui, attend une chose : que tout redevienne comme avant. L’après cancer est une étape difficile qui mérite soutien et accompagnement, besoins que les associations tentent de combler via leurs différentes actions.

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Une solidarité, un message avec Garance

Or, n’oublions pas ce qui est – à mes yeux – le plus important. Sur cette photo en haut de cette tribune, il y a 10 femmes. Toutes malades du cancer, 10 femmes qui m’ont fait confiance et incarnent ma marque Garance.

Derrière les sourires de ces femmes se cache un chiffre effrayant : 3 femmes sur 10 victimes diagnostiquées d’un cancer du sein y succomberont. 12.000 cas par an, soit 32 par jour. Ces femmes auront pourtant reçu des traitements. Elles auront même testé plusieurs soins. A chaque fois, elles essaient, attendent, souffrent de nouveaux effets secondaires, font des examens de contrôle et apprennent que ce dernier traitement a été probant… Ou pas. Puis elles espèrent pouvoir bénéficier d’un autre processus de soins, jusqu’à ce qu’il n’y en ait plus car la maladie s’est propagée.

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Agir et s’engager, chacun à sa façon

Pour ces femmes, nous avons TOUS le pouvoir d’agir. Nous, citoyens, nous pouvons concrètement aider à les sauver. En aidant à financer la recherche. Je vois monter tous les jours le triste constat chiffré de femmes tuées par leur conjoint. J’entends la colère justifiée que suscite ce sujet. A l’heure où j’écris cette tribune, 120 femmes ont été victimes de féminicide. En neuf mois et demi, c’est inadmissible. Et nous sommes révoltés parce que nous nous sentons inutiles face à cette violence. La collectivité réfléchit à comment légiférer, comment sanctionner, comment prévenir ?

Pensez à ces 32 femmes qui meurent chaque jour d’un cancer du sein que l’on ne sait pas soigner. Pour elles, soyons en colère, soyons révoltés et agissons. En soutenant nos chercheurs et en aidant à financer leur programme de recherches. Jusqu’à ce que l’on trouve enfin comment les amener vers la rémission.32 femmes chaque jour meurt d’un cancer du sein. Octobre doit rester le mois du soutien à la recherche. Pour que cette statistique recule.

Une collecte de fonds pour soutenir la recherche avec Garance x Paulette

Nous avons choisi un programme sélectionné par la Fondation ARC et porté par Gustave Roussy, centre qui traite notamment les femmes touchées par un cancer du sein métastatique. Ensemble, faisons un don et donc une belle action pour voir la médecine de précision progresser – des gestes essentiels pour permettre de voir reculer le cancer du sein.

Rendez-vous ici pour participer à la cagnotte Garance x Paulette et soutenir via la Fondation ARC ce programme recherche pour le cancer du sein.


>Une tribune signée Cécile Pasquinelli

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