L’USINE À PÉTALES, À L’OMBRE DES JEUNES FILLES EN FLEUR

La devanture bleue attire l’oeil. Un panneau “Pas de pluie, pas de plantes. Pas de plantes, pas de menthe. Pas de menthe, pas de mojito !” nous pousse à passer la porte de cette petite boutique du 18ème arrondissement. A l’intérieur, c’est “le temps des fleurs”.

Renoncules, clématites, hortensias, narcisses, pensées, pivoines… Le doux parfum des fleurs fraîches vient caresser nos narines. A l’entrée, Anaïs prépare un bouquet de saison, sauvage et atypique. On admire son coup de main avisé. Assis sur des tabourets, les clients sont attablés autour du grand plan de travail en acier, comme un comptoir. Ça parle plantes mais aussi vie de quartier. “La majorité de notre clientèle est faite d’habitués qui viennent nous voir régulièrement. Certains passent juste nous dire bonjour et finissent par prendre un café avec nous. On est un peu les gardiennes de la rue”, explique joyeusement la jeune fleuriste.

Cela fait un an que Nolwenn et Anaïs, deux amies rencontrées à 15 ans sur les bancs de l’École des Fleuristes de Paris, ont inauguré leur échoppe colorée. Un lieu articulé autour du partage. “Il existe un réel engouement pour les plantes à Paris où il y a peu de jardins ou balcons. Les fleuristes ont une place toute particulière dans cette ville. Ici, les gens achètent des fleurs pour eux-mêmes avant de les offrir”, souligne Nolwenn, élue meilleur fleuriste de France. Mettre leur expertise au service de leur clients tout en les sensibilisant aux saisons florales: voici le crédo de l’Usine à Pétales. Le tout dans une ambiance cosy où l’on passe d’une ambiance à l’autre. Un atelier aux nombreuses fleurs sauvages, une autre pièce dédiée aux cactus et plantes grasses… La bonne surprise ? Une petite cour où sont organisés des ateliers DIY.


Un havre de verdure dans la jungle parisienne qui continue d’attirer les fleuristes. Un choix cohérent pour Anaïs. “Paris devient une ville de plus en plus verte. Notre boutique se situe en plein milieu du parcours MonmatroPuces qui végétalise la capitale. Le métier de fleuriste entre dans une nouvelle ère”, précise-t-elle. Un retour au vert et au naturel qui plait comme en témoigne la tendance des boxs fleuries. Vous n’en trouverez pas à l’Usine à Pétales qui n’a d’industriel que le nom. 


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> Article de Caroline DRZEWINSKI

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