LE LONGBOARD DANCING : C’EST QUOI, ET POURQUOI ÇA DEVIENT SI POPULAIRE ?

Vous avez peut-être déjà vu cette discipline sur Instagram. Si si, vous savez, ces gens qui dansent et font des figures sur leur longboard… Mais d’où ça vient ? Pourquoi ce tel pic de popularité ? Chez Paulette, on s’est posé la question.

Le longboard dancing, c’est ça : un savant mélange entre skate freestyle, danse et glisse. Impressionnant, n’est-ce pas ? En réalité, même si on en entend beaucoup parler ces derniers temps (merci Instagram et Tiktok), cela existe depuis de nombreuses années – 2007, pour être exact.e.s. Contre toute attente (non), cela a été créé en Californie ; les premier.e.s français.e.s ayant commencé autour de 2011. 11 ans plus tard, c’est une discipline très appréciée et populaire. Et nous, en 2022, on s’est dit qu’on essaierait bien un nouveau hobby – une résolution saine, pour une fois ! Alors, pour en savoir plus, on a rencontré quatre rideur.se.s : Cassandre, Ophélie, Mehdi et Cindy. Iels ont tous.tes la vingtaine et pratiquent le longboard dancing depuis une petite dizaine d’années. Reportage.

Cassandre Lemoine
Cassandre Lemoine - © Jérémie Guiguen
Ophelie Lahouille
Ophelie Lahouille - © Guillaume Moreau
Medhi Tebo
© Medhi Tebo
Cindy C
Cindy C - © Solhaan

Introduction au dancing

L’appel du longboard dancing a été différent pour nos quatre amateur.rice.s. Ophélie et Cindy, par exemple, l’ont découvert en le voyant. La première sur Youtube, avant de vouloir imiter la vidéo, l’autre, alors qu’elle se baladait déjà en penny [ndlr, ces petits skates en plastique qu’on connaît tous.tes] dans les rues de Rennes, après s’être perdue… Elle a alors été témoin d’une session d’initiation et a tout de suite accroché. Cassandre et Mehdi, quant à elleux, l’ont découvert grâce à un sport. « Je suis partie surfer et quand je suis revenue à Paris, je voulais retrouver les mêmes sensations. J’ai acheté un tout petit skate, mais je ne me sentais pas du tout à l’aise dessus. Un jour, au lycée, j’ai rencontré une nana qui était dans ma classe et qui avait une grande planche. Je suis est allée la voir et on s’y est mises ensembles », nous confie Cassandre. Mehdi, lui, pratiquait déjà le skateboard et la danse et s’est aperçu qu’il pouvait mélanger les deux. De différentes histoires, mais de (heureux) hasards.

Passion née des réseaux sociaux

Le point commun de leur parcours, c’est leur façon d’apprendre le dancing. Autodidactes, iels ont tout appris grâce aux réseaux sociaux. Ophélie raconte : « J’ai appris toute seule dans ma cambrousse, sur le devant de ma salle des fêtes, avec mon téléphone posé devant moi. » D’abord, en suivant des tutos de Lofti Lamaali ou Natalie Pluto – deux grandes stars de cette pratique – sur Youtube, puis en traînant sur Instagram, qui a pris une place très importante dans le cœur des rideur.se.s. « Le longboard dancing a vraiment grandi grâce à Instagram », nous confirme Cindy. « C’est vrai qu’il y a une vraie connexion avec ce réseau social. Il nous permet de nous connecter avec des longboardeur.se.s de partout, on arrive à partager notre progression avec elleux et à nous entraider à distance », précise Mehdi. Pour Ophélie aussi, ça permet de « créer du lien ».Vous l’aurez compris, tous.tes les quatre utilisent beaucoup ce réseau social, et même pour partager leurs propres figures – aussi appelées tricks. C’est notamment devenu le métier de Cassandre : « Aujourd’hui, c’est vraiment mon outil de travail. J’aime partager ce que je fais. Et puis, ça fait partie de la discipline, qui est très visuelle. C’est plaisant de faire des petits montages (surtout grâce aux Reels) et de la mettre en valeur. »

Le longboard, c’est aussi (et surtout) un milieu de camaraderie. Après avoir passé un temps d’écran monstre sur des tutos, tous.tes ont découvert la Dock Session, rendez-vous incontournable qui se déroule sur les quais de Seine à Paris depuis 2014. Cassandre et Ophélie avait peur d’y aller mais, finalement, c’est là qu’elles ont tout appris. « J’ai découvert une vraie communauté, je me suis fait un groupe d’ami.e.s… Ça a été beaucoup plus facile d’apprendre en groupe parce qu’on se motivait les un.e.s les autres », nous explique Mehdi. Un mot revient souvent : l’entraide. C’est grâce à ce mot magique que Cindy a eu sa « liste de tricks ». « À l’époque, j’allais de villes en villes. Donc, j’en profitais pour aller rencontrer les rideur.se.s sur place. En allant à Brest, j’apprenais un tricks, en allant à Marseille ou Nice j’en apprenais un autre… Après, on essaye de faire des combos, on apprend tout.e seul.e… Souvent, c’est du hasard et du try hard. On est assez appliqué.e.s et on se donne beaucoup de mal pour ce qu’on fait, c’est pour ça qu’on y arrive. Mais surtout : on s’entraide beaucoup. »

Rencontre avec Cassandre, Ophélie, Medhi et Cindy à une Dock Session
Rencontre avec Cassandre, Ophélie, Medhi et Cindy à une Dock Session - © Clémence Bouquerod

Leurs tips pour commencer

Peu importe qui on est, peu importe nos capacités en skate, on peut se lancer. « Il faut passer au-dessus des a priori et de la peur. C’est une communauté très ouverte : on est tous.tes tombé.e.s, on s’est tous.tes tapé la honte mais on est tous.tes passé.e.s par l’étape où on apprend », encourage Cassandre. « Avec le côté artistique du dancing, chacun.e a sa patte à apporter », ajoute Mehdi. Et, surtout, selon Cindy, « il ne faut pas se mettre la pression. Il faut y aller petit à petit et prendre soin de soi. On skate pour soi ! »

 

Si Instagram permet d’inspirer et d’apprendre des techniques, il est aussi important de se déplacer et de rencontrer du monde. Si vous êtes à Paris, on se verra à la Dock Session. Sinon, regardez les groupes Facebook et Instagram de vos villes !

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