HARCÈLEMENT ET AGRESSION SEXUELLE : UNE CRAINTE GRANDISSANTE PENDANT LE CONFINEMENT

L’insécurité règne dans les rues désertes depuis le confinement. C’est ce que révèlent de nombreuses femmes inquiètes par l’augmentation du harcèlement de rue. Marlène Schiappa, secrétaire d’État à l’égalité femmes-hommes partage ce sentiment. 

Avec le confinement, les femmes témoignent de l'augmentation du harcèlement de rue dans les espaces désertés. Crédits : ©Edwin Andrade.
Avec le confinement, les femmes témoignent de l’augmentation du harcèlement de rue dans les espaces désertés. Crédits : ©Edwin Andrade.

Alors que les dangers dans l’espace public étaient déjà importants pour les femmes, le confinement n’a fait que les renforcer. La peur de s’y retrouver seule « autant le jour que la nuit » et d’être victime de harcèlement s’explique par une faible fréquentation de ces lieux.

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Une escalade de témoignages 

Depuis le 17 mars, les rues sont désertes, les magasins fermés et les transports peu remplis. Au départ, ça semblait plutôt positif, mais le confinement n’aide pas beaucoup les femmes à prendre leur place dans ces espaces. Les témoignages des victimes de harcèlement de rue se multiplient.

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L’AFP en a recueilli quelques-uns comme celui de Laurène Martin, une infirmière de 28 ans. « Le deuxième jour de confinement, des mecs m’ont sauté dessus dans le métro pour me piquer mon téléphone. J’ai crié, ils sont partis et le seul autre passager de la rame, un homme, est venu se coller à moi et m’a demandé si j’avais un mari… ». Non, vous ne rêvez pas. Non, le coronavirus n’aura pas mis un terme au harcèlement de rue. Laurène Martin ajoute que la situation « est clairement pire » qu’avant. « Il y a moins de personnes à agresser, moins de témoins, et les groupes d’hommes qui restent dehors sont ceux qui ne respectent absolument pas le confinement ».

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Que risque-t-on au déconfinement ? 

Marlène Schiappa a tenu à rappeler que le harcèlement de rue restait « évidemment interdit pendant le confinement », rapporte l’Agende France Presse. La secrétaire d’État à l’égalité femmes-hommes s’inquiète d’ »une vague de violences sexuelles au déconfinement », pointant du doigt « le sentiment d’impunité des agresseurs conjugué au phénomène de décompensation ». Pour garantir la sécurité des femmes après le 11 mai, Marlène Schiappa a convoqué un groupe de réflexion composé d’experts tels que des avocats et neuro-scientifiques. Ils sont chargés de rendre un rapport sur les mesures à prendre pour protéger les victimes. 

En attendant, il existe plusieurs dispositifs pour alerter en cas d’agression physique ou verbale. 

  • Victime ou témoin, vous pouvez contacter le 17 pour Police Secours, ou le 112, Numéro d’urgence européen. Pour les sourds et malentendants, envoyez un SMS au 114
  • Téléchargez l’application Handsaway afin de donner l’alerte suite à une agression ou harcèlement sexiste. Victime ou témoin, cette application permet de géolocaliser les victimes. 
  • Faites vos trajets avec un compagnon de route grâce à l’application Mon Chaperon. L’objectif est d’aider à renforcer le sentiment de sécurité, d’encourager la solidarité et d’éviter tous types d’agressions de jour comme de nuit. 
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Restons vigilants face au harcèlement de rue. Gardons les yeux ouverts et venons en aide aux victimes !

Article de Nina Hossein

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