FÉMINICIDE : SEPT “COLLEUSES” ARRÊTÉES POUR AVOIR MILITÉ !

Depuis quelques mois maintenant, des collectifs anti-féminicide ont émané afin d’alerter la population et la justice sur cette situation dramatique. Et pour la première fois, dans la nuit du dimanche 3 au lundi 4 novembre, des femmes ont été arrêtées

« Féminicides : état coupable, justice complice »

C’est leur slogan poignant du moment. Ce collectif a choisi depuis quelques jours de le coller directement sur les murs des tribunaux. Pour la première fois, dans la nuit du dimanche 3 au lundi 4 novembre, certaines de ces militantes ont été arrêtées à la suite de ces collages sauvages. Quatre à Lyon et trois à Paris. Cette année encore, c’est 219 000 femmes qui ont été victimes de violences conjugales et 127 femmes qui ont été tuées par leur conjoint ou ex-conjoint. Des chiffres qui malheureusement ne cessent de s’accroitre. Des meurtres intolérables et un bilan insoutenables que le collectif tente de faire entendre. Notamment en collant des affiches à messages clairs sur les façades des murs. Dans un communiqué publié récemment, elles justifient leurs actes en clamant qu’elles n’ont pas le choix. Sans agir dans l’illégalité, l’état et la justice ne les écouteraient pas et continueraient de fermer les yeux face à des chiffres révoltants.

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« Nous nous trouvons dans l’obligation de prendre la parole pour toutes celles qui ne le peuvent plus. Nous sommes révoltées de devoir crier notre colère dans toutes les rues de France pour alerter sur l’inertie des pouvoirs publics. »

Extrait du communiqué des « Colleuses » 04/11/19

Marguerite Stern, à la tête de la campagne 

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@Marguerite_stern |Instagram

Militante pour le droit des femmes depuis des années. Cette ancienne Femen, aujourd’hui à la tête de cette campagne, s’entoure de centaines de femmes venues l’aider et se mobiliser dans ce combat commun. L’objectif étant évident bien plus compliqué qu’il n’y parait : arrêter de compter nos mortes.

70% des auteurs de féminicides avaient déjà commis des violences sur la victime, et les pouvoirs publics en avaient été alerté seulement dans 1 cas sur 3. Rien n’est réellement fait pour mettre fin à ce massacre

Leur combat continuera tant que la justice ne mesurera pas l’extrême gravité de ces meurtres et ne se mobilisera en conséquence.

Article par Juliette Boulegon


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