EILEEN KELLY, STAR D’INSTAGRAM ET SEX ED PAS COMME LES AUTRES

Vous la connaissez peut-être sous Killer And A Sweet Thang, pseudonyme et nom du site qu’elle a monté il y a quelques années. La jeune Américaine de 21 ans est une sensation sur les réseaux sociaux pour une raison qui ne ressemble en rien aux autres influenceuses : éduquer ses pairs sur le sexe sous toutes ses formes. Portrait d’une activiste du quotidien.

Eileen Kelly est encore au lycée quand elle commence à partager ses interrogations et ses expériences sexuelles sur Internet. Elle évolue alors dans un milieu catholique très conservateur de New York et veut des réponses à un sujet ultra-tabou pour son entourage de l’époque. « J’ai commencé [Killer And A Sweet Thang] à 16 ans, sur Tumblr. Je répondais à des questions après mes devoirs, je donnais des conseils. C’est vite devenu mon rêve. Je me rappelle dire à mes amis « voilà ce que je veux faire dans la vie ». », explique-t-elle lors d’une interview pour i-D

Cinq ans, un diplôme en études du genre, une formation en éducation sexuelle (« on n’est jamais trop qualifié pour faire ce métier ») et 400k abonnés sur Instagram plus tard, Eileen peut se vanter d’avoir réalisé une partie de ce rêve. Son Tumblr s’est transformé en un site de taille qui offre une source nécessaire et sans filtres d’informations sur la sexualité. Elle est à la tête d’une équipe de 15 journalistes qui produisent des sujets essentiels traitant aussi bien de l’importance de l’orgasme féminin que de l’identité sexuelle, ou encore de où et comment se faire tester. « J’aurais aimé qu’il y ait un endroit comme celui-ci à mon âge », confie-t-elle à Coveteur. Car Killer And A Sweet Thang est un véritable refuge pour la jeunesse en pleine découverte sexuelle, dans un monde encore réticent à l’idée de l’aborder librement. Et c’est peu dire. Eileen en a d’ailleurs fait les frais à ses débuts, lorsqu’une journaliste du New York Post a dressé un portrait au vitriole de la jeune new-yorkaise. « C’était comme si elle voulait me faire taire, me soumettre au silence. (…) Elle décrivait un moi qui n’existait pas. J’avais l’impression d’être cyber-harcelée. (…) Je me suis demandée si je devais faire entendre ma voix ou non et finalement, j’ai écrit un essai en réponse à son article qui a bien marché », avoue-t-elle à i-D. 

 

This week, the Senate is expected to vote on FOSTA-SESTA, a bill package that will put sex workers’ lives on the line especially transgender sex workers. Many trans people engage in underground work as a necessary means of survival. If this bill is passed, there will be no differentiation between consensual sex work and trafficking. This will take away sex workers ability to screen clients and report violence. Urge your representatives to VOTE NO to House Bill 1865 and Senate Bill 1693. These bills will be deadly for trans lives ???? @Lilmiquela and I wrote letters to congress and now you can too! Check out our tips on how to contact your reps. Link in bio #translivesmatter #sesta #fosta !

Une publication partagée par Eileen Kelly (@killerandasweetthang) le 14 Mars 2018 à 3 :41 PDT




Sa voix, elle la porte aussi jusque dans le premier magazine papier signé de sa main, entre autres : Pull Out (le fait de se retirer avant l’orgasme, en anglais), un projet qui étudie comment les réseaux sociaux influencent nos comportements sexuels, à paraître prochainement. En avril, elle organise des courts d’auto-défense et de jiu-jitsu brésilien, auxquels elle assiste, pour permettre à ses lecteurs d’être prêts si une telle situation se présente. Eileen est bienveillante, naturelle et bourrée de facettes. Sur son compte Instagram, elle poste autant des clichés de sa famille, de ses amis et des causes qui lui importent que d’autres plus dénudés. « Des fois j’ai envie de me sentir sexy, d’autres de clâmer que tous les corps sont magnifiques. Cela reflète mon blog et qui je suis ».




Plus tard, celle qui a été nommée dans la catégorie activistes aux Shorty Awards* parle de s’installer dans le Sud des Etats-Unis, en Louisianne ou dans le Mississipi, pour continuer son travail dans des zones moins privilégiées que New York, LA ou Seattle, où elle est née. Et quand Paper lui demande si elle pense à son héritage, elle répond qu’un « héritage est quelque chose que l’on laisse en partant. Et je n’ai pas prévu de partir de si tôt ». On l’espère. 

*Les Shorty Awards récompensent le meilleur des réseaux sociaux. 

Killer And A Sweet Thang

> Article de Pauline Machado

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