DEPUIS LE 1ER OCTOBRE, LES PHOTOS RETOUCHÉES SUR PHOTOSHOP SONT SIGNALÉES AU PUBLIC


Et si un jour, notre reflet dans le miroir ressemblait à celui qu’on croise dans les magazines ? Visée par les mouvement body positive, la statue toute lisse du corps parfait semble perdre de son éclat. Et tant mieux ! Depuis le 1er octobre dernier, les photos retouchées à l’aide de logiciels d’édition comme Photoshop seront signalées à l’aide d’une mention « photo retouchée » pour mettre fin au culte du corps parfait. Victoire !

 
Comment ne pas être une femme ou un homme complexé lorsqu’on grandit dans un idéal physique façonné par les magazines ? Si vous y avez échappé, tant mieux ! Pour certains, la tâche est plus difficile… Silhouette affinée, sourire blanchi, teint bronzé, fesses arrondies, plaquettes de chocolat saillantes, poitrine repulpée, jambes allongées, ventre aplati… la liste est longue ! Mais le marchand de sable n’a qu’à repasser.
 
À l’initiative de Marisol Touraine, ancienne ministre de la santé, il est désormais obligatoire de mentionner les photos qui auraient été retouchées sur Photoshop ou autre logiciel d’édition. Baptisée « contrôle Photoshop », la mesure avait été annoncée dans le Journal Officiel le 4 mai dernier pour entrer en vigueur cinq mois plus tard. L’objectif ? Lutter contre les troubles alimentaires chez les jeunes adolescents. Mais pas seulement.
 
Qu’elles soient affichées dans des messages publicitaires, dans des magazines, des prospectus ou des catalogues, le décret compte bien ratisser la propagande du corps zéro défaut. « Il faut agir sur l’image du corps dans la société pour éviter la promotion d’idéaux de beauté inaccessibles et prévenir l’anorexie chez les jeunes », annonce l’ancienne ministre. Parmi les victimes de TACA (les Troubles de l’Alimentation et des Conduites Alimentaires), l’anorexie est la maladie qui recense le plus de mortalité en France, y compris face à l’alcoolisme ou la tendance suicidaire chez les 18-25 ans. Ce qui alarme d’autant plus cette surexposition au culte du corps parfait dans les magazines.


Crédits : ASOS


Crédits : MONKI


Crédits : MONKI

Malgré le caractère récent de ce décret, certains s’étaient déjà mis au parfum. Pionnier du body positive dans les spots publicitaires, Dove avait déjà pris ce chemin en 2006 avec une campagne zéro complexes. En 2017, les enseignes sont désormais nombreuses à ne plus gommer les imperfections de leurs modèles : Asos ne retouche plus les vergetures sur ses photos, Monki photographie des mannequins non épilés ou avec de l’acné et depuis l’entrée en vigueur du décret, la banque d’images Getty Images a depuis banni toute photo retouchées de son site internet. Petit à petit, l’oiseau fait son nid…
 
> Article de Stacie ARENA
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