COMMENT CÉLÉBRER SA MAMAN ET GÉRER LA FÊTE DES MÈRES QUAND ELLE N’EST PLUS LÀ

Cette journée appelle à passer quelques moments tendres avec celle qui veille sur nous depuis notre premier jour. Mais que faire pour supporter cette fête lorsqu’on ne peut plus la serrer dans ses bras ?

Aujourd’hui, c’est la fête des mères. Pour beaucoup, la journée se résume à un repas de famille, un bouquet de fleurs et le soulagement de notre maman de ne plus devoir prétendre aimer nos cadeaux pourris (on a grandi, fini les colliers de pâtes). Quand le déplacement est inenvisageable, on se contente d’un coup de fil chaleureux ou d’une carte mielleuse mais touchante. Elle adore ça, et nous aussi.

Seulement malheureusement, ces scénarios ne sont pas universels.

Parfois, les relations avec celle qui nous a donné la vie sont loin d’être saines, aimantes, simples. Et les conflits trop douloureux pour mettre de côté ses différends l’espace d’une journée. Dans d’autres cas encore, les retrouvailles sont tout simplement impossibles. Parce que depuis plusieurs mois, plusieurs années, notre maman n’est plus là. Et la blessure se rouvre toujours un peu à l’approche de la date fatidique.

Célébrer les mères, quand on a perdu la sienne, fait mal. C’est l’occasion de se remémorer de doux souvenirs en sa compagnie, sans aucun doute, mais aussi un jour empreint d’une tristesse difficile à consoler. Et surtout bourré d’émotions contraires qui fusent entre deux flash backs bouleversants. Joie passée, nostalgie, manque, colère. Et puis, le chagrin.

La journaliste Elizabeth Entenman témoigne d’ailleurs de la complexité de cette période quand on ne peut plus l’aborder de façon insouciante. « Ma mère est morte il y a huit ans », raconte-t-elle dans un texte pour HelloGiggles. « Elle me manque tous les jours, mais il y a des moments où je ressens particulièrement sa perte. L’un des plus importants est la fête des mères. Ne vous méprenez pas, j’adore des photos de celles de mes amies en tons sépia sur Instagram (et partager les miennes), et ça me rend heureuse de savoir que les gens font la fête avec leur famille. Mais cela ne change rien au fait que moi, non. »

Pour apaiser celles et ceux qui se trouvent aussi dans cette situation, elle donne quelques façons de s’occuper ce jour-là. En pensant à notre maman si on en a la force, et en se préservant soi. En voici trois qui, selon la jeune femme, n’atténuent pas la peine mais la rendent plus supportable. « Ces idées ne conviendront peut-être pas à toutes », précise-t-elle. « Mais j’espère qu’une ou deux d’entre elles vous aideront à traverser cette journée et à vous sentir bien ».

1- Lui écrire une lettre

Elizabeth Entenman l’assure : « L’un des pires aspects de la perte d’un parent est de ne pas pouvoir le mettre au courant de votre vie, partager vos accomplissements, lui dire ce qui vous tracasse et lui demander conseil. » Pour se sentir plus proche de sa mère en ce jour si spécial, la journaliste avise de sortir sa plus belle plume et de poser les mots qu’on aimerait lui glisser si elle se trouvait en face de nous. Des confidences qu’on ne lui a jamais faites, des compliments jamais dits, des déclarations jamais formulées.

Une démarche qui peut prendre la forme d’une sorte de mise à jour de ce qu’il se passe dans notre quotidien depuis qu’elle est partie. Quelques instants que l’on dédie à sa mémoire, mais aussi à notre relation. « Écrire une lettre à votre mère ne remplacera pas une véritable conversation avec elle, mais cela peut quand même vous permettre de vous sentir plus proche d’elle », promet-elle.

2- Visiter des endroits qu’elle aimait particulièrement

Un sentier qu’elle arpentait, un café qu’elle fréquentait souvent, ces quelques marches en face de la mer sur lesquelles elle se posait pour lire et se ressourcer… la liste est longue. Et chaque lieu nous rapproche davantage de son âme, de son esprit, de sa présence si forte qu’elle semble nous enlacer tendrement.

« Être là et les voir à travers ses yeux peut vous aider à vous sentir plus étroitement lié à elle », détaille Elizabeth Entenman. Alors, pourquoi ne pas décider d’en écumer plusieurs dans la journée ? Une promenade en tête-à-tête avec celle qui nous manque tant, et particulièrement aujourd’hui. Seul.e, quoique pas vraiment, et libre de lâcher prise, de se laisser aller à nos émotions, aussi intenses soient-elles.

3- Traiter ce jour comme n’importe quel autre

La gestion du deuil est extrêmement personnelle. Si certain.e.s ressentiront l’envie de penser fortement à leur maman, de s’en rapprocher, d’autres jugeront ce rituel trop déchirant. S’écouter et avancer tel qu’on le souhaite demeure essentiel. La journée peut aussi se dérouler sans événement particulier, si ce n’est prendre soin de soi, se chérir, encore plus qu’à l’accoutumée.

« Si vous n’êtes pas prête à affronter cette célébration ou si penser à votre mère est trop douloureux, c’est normal. Prenez le temps de vous détendre, faites ce que vous voulez, soyez gentille avec vous-même et déconnectez-vous des réseaux sociaux », conseille la rédactrice. Et de rassurer celles qui, comme elle, se sentent orphelines et profondément meurtries aujourd’hui : « La fête des mères n’est qu’un jour comme les autres, et elle sera bientôt terminée. »

Article de Pauline Machado

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