CATCALLS OF NYC : LE PROJET QUI TRANSFORME LE HARCÈLEMENT DE RUE EN ART

 

Une publication partagée par @catcallsofnyc le 10 Nov. 2017 à 9h54 PST


Etudiante en genre et sexualité à NYU, Sophie Sandberg a décidé qu’elle voulait agir contre les violences verbales que subissent les New-Yorkaises au quotidien. Le résultat : Catcalls Of NYC, un projet artistique qui relate les paroles des harceleurs sur les trottoirs. 

Vous vous souvenez certainement de cette vidéo choquante, parue sur Internet en 2014, montrant une jeune femme qui se promène dans les rues de New York, et les insultes et autres phrases obscènes que lui assènent les hommes à son passage. En anglais, il y a un terme défini pour cela, ce que l’on appelle aussi le harcèlement de rue en France : catcalls.

Sophie Sandberg sait aussi trop bien ce que signifie être une femme dans les rues de sa ville. C’est pour cela qu’elle a souhaité dénoncer ce fléau et l’afficher aux yeux de tous, y compris des harceleurs. L’idée derrière Catcalls Of NYC ? Inscrire à la craie colorée, et donc plus visible, les paroles dont ont elle a été témoin, victime ou même les mots rapportés par celles et ceux qui la contactent directement sur Instagram. « Les histoires que je reçois sur les réseaux sociaux montrent que le harcèlement de rue implique davantage que des commentaires. Souvent, la sécurité des victimes est sérieusement menacée. Les harceleurs peuvent aller jusqu’à les suivre ou les agresser physiquement« , explique-t-elle. Elle déplore également que les insultes mêlent aussi des propos racistes aux violences sexistes. 

 

Une publication partagée par @catcallsofnyc le 16 Août 2017 à 13h57 PDT

Depuis le début de son projet, en mars 2016, Sophie Sandberg a réalisé 101 inscriptions sur le trottoir. A chaque fois, elle écrit à l’endroit exact où le harcèlement a eu lieu : « J’espère que cela obligera les gens qui n’ont pas l’habitude d’être confronté à cela à se mettre à notre place et à devenir de meilleurs passants. » Car ce qui la préoccupe, en plus de l’action dangereuse des harceleurs, c’est la passivité des piétons, leur absence de réaction qui les rend en un sens complices.

 

Une publication partagée par @catcallsofnyc le 29 Nov. 2017 à 13h08 PST

Grâce à ce projet, les paroles furtives sont désormais étalées sous les pieds de tous, et risquent ainsi moins de passer inaperçues. 

 

Une publication partagée par @catcallsofnyc le 4 Déc. 2017 à 17h50 PST

> Article de Pauline Machado

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