BIGA*RANX, “ MA MUSIQUE C’EST DU REGGAE SOUS COUVERT DE FUMÉE”

À 28 ans Biga*Ranx, de son véritable nom Gabriel Piotrowski, cumule les succès et les vues sur Youtube. Hétéroclite, l’univers et la musique du jeune homme originaire de Tours le sont certainement. Nous l’avons rencontré à l’hôtel Félicien, dans le 16ème arrondissement de la capitale,  à l’occasion de la sortie de son nouvelle album 1988.  

Peux-tu te présenter en quelques mots pour les Paulette et les Georges qui ne te connaissent pas ?    
Alors les Paulette et les Georges, moi c’est Biga Ranx aka Telly. Donc Biga parceque je m’appelle Gabrielle donc Gabi victime du verlan et Ranx, un nom que m’a donné un jamaïcain lors de mon voyage là-bas. Je suis un MC, producteur, qui excelle dans dans le hip-hop et le reggae sous couvert d’un  nuage de fumée, donc j’évolue dans un style complètement décalé par rapport au reggae traditionnel.

Tu as donc voyagé en Jamaïque, dans quelle mesure ce voyage t’a inspiré ? Ton nouvel album est d’ailleurs très ensoleillé, peux-tu nous en dire plus ?   
Alors la Jamaïque ça m’a apporté du bon temps, du soleil (rire). Par rapport à la musique de multiples inspirations des rencontres avec des artistes du milieu du reggae. Et oui c’est vrai que 1998 est un album très vacances, très estivale , très palmiers comme on peut le voir sur  la pochette. C’est le leitmotive du projet, s’évader en écoutant de la musique. Tu as beau être dans un endroit tout gris avec des immeubles tout bidon,  grâce à la musique et à l’art en général tu peux t’évader, évader ton imaginaire et ton esprit vers des contrées lointaines. Sans se prendre la tête et booker un avion.  

Ton nouvel album  s’intitule donc 1988, ton année de naissance , est-ce qu’il y a une certaine nostalgie dans cet album du coup ?
Oui c’est un peu un clin d’oeil aux années 90, dans lequel on a vécu et on a grandi. Dans les clips, au niveau de l’esthétique également on est dans un délire comme ça, VHS, rétro. Dans Liquid Sunshine ou My face je me mets en scène avec un vieux caméscope que l’on retrouve également sur la pochette de l’album, c’est donc un peu pour imager cette vision personnelle comme si je voyais à travers ce vieux caméscope la réalité d’aujourd’hui.

Tu as fait plusieurs morceaux avec des artistes de la génération 1990 comme Big Red ou encore Akhenaton, c’est un peu un rêve de gosse ? Mais aussi avec tes artistes plus récents comme les LEJ, qu’est que ça fait d’apporter un peu de féminité dans un genre musical plutôt masculin?
Oui grave, Akhenaton par exemple j’écoutais quand j’étais tout petit comme son album Métèque et Mat et je l’ai rencontré à la radio, le contact est super bien passé, je lui ai proposé de poser sur un morceau et  il a accepté tout de suite donc je suis très fier et vachement content de l’avoir sur mon album. En ce qui concerne les LEJ, je les ai connu avant leur succès, donc ce sont de bonnes copines et on s’est toujours dit qu’on devait faire un morceau ensemble et du coup j’ai profité de l’occasion de cet album. Et puis c’est aussi normal d’apporter de la féminité, on vit dans un monde où il y a les deux, hommes et femmes, on ne peut pas l’ignorer.

C’est donc un album très personnel puisque pour la première fois tu as été  à la fois producteur, auteur et compositeur. Qu’est-ce que ça fait d’être sur tous les fronts ?  
Cela reflète vraiment ma vision du projet. Ça fait plaisir puisque c’est mon quatrième album et dans les précédents je bossais avec beaucoup de monde, du coup tu fais confiance aux gens, tu avances un peu aveuglément et puis à la fin tu te rends compte que ça ne  te correspond pas forcément. Du coup j’essaie de faire le maximum par moi-même comme ça je ne suis pas déçu et ça me correspond totalement.

Pour finir chez Paulette on est des grandes romantiques, cet album parle-t-il  d’amour ?
Oui il y a des trucs un peu love, parce que c’est joli l’amour, c’est poétique et tout donc c’est un sujet qui est certes, facile dans son choix, mais qui est tellement vaste et qui peut être par conséquent abordé de façons tellement différentes. Et puis on ne se trompe pas quand on parle d’amour. C’est beau ce que je dis (rire).


Le nouvel album de Biga*Ranx “1988” déjà disponible  

Son nouveau clip My Face: ici

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> Article d’Anastasia Wolfstirn

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