5 BONNES RAISONS DE SE RÉJOUIR DE L’AUTOMNE

Célébration purement subjective d’une saison qui a trop mauvaise réputation. L’automne, c’est cool. Et voici pourquoi.

Si on met de côté les températures annoncées pour ce samedi 21 septembre (29°C prévus à Paris, au secours), l’automne arrive. Lundi 23 septembre exactement. L’équinoxe, pour les calé.es en astrologie. Ou de quoi rendre les trois quart d’entre vous complètement dépressives à l’idée de ranger crop tops en dentelle et mules blanches au placard. Et de m’emplir d’une joie non dissimulée quant à l’idée d’un temps plus clément. Oui, j’aime l’automne. La controverse aussi, apparemment, vu les regards assassins que je me prends quand j’ose avouer mon péché – d’où la confession en ligne : plus sûre. Le consensus est davantage au soleil brûlant et au rosé en terrasse, je le conçois. Sauf qu’après trois mois à se taper la transpi des autres dans le métro et le manque flagrant d’installations parisiennes contre la canicule, je n’en peux plus. Je veux une bise fraîche, des feuilles orangées au sol et savourer un chocolat chaud sans suer mon poids en eau. Puisque je suis consciente de ne pas faire l’unanimité (seul.es les vrai.es savent), par élan de bonté et aussi parce que je ne peux pas m’empêcher de trépigner comme une ado à qui on aurait offert une nouvelle paire de Buffalo, je vous dresse la liste des raisons pour lesquelles, vous aussi, vous devriez vous réjouir de ce changement de saison.

1. Les films sous le plaid

Il n’y a pas de meilleur période pour glander devant Netflix et ses films/navets à l’eau de rose que celle qui nous emmène doucement vers l’hiver. Les journées semblent plus propices à ne rien foutre à l’intérieur avec des bougies sur notre cheminée (heureusement) condamnée, et un plaid qui signe la fin de notre sex-appeal. On s’en fout, finalement : à cet instant précis, on fangirl de manière indécente sur Noah Centineo qui joue au parfait boyfriend américain de l’autre côté de l’écran, en plongeant frénétiquement notre cuillère dans le pot de Nocciotella (le Nutella qui ne décime pas les orangs-outans). Il a 22 ans, interprète un gamin de 16 et nous, on en a 30. Ou pas loin. Tout va bien dans le meilleur des mondes. Autre option moins glauque : le marathon Harry Potter qui 1/ est toujours une bonne idée, 2/ idéal pour les temps pluvieux, 3/ nous fera relativiser quant au froid qui se trame dehors : les Britanniques n’ont clairement pas autant de chance que nous niveau isolation. Même dans le film, ça se voit qu’Harry se les caille pour de vrai.

2. Le retour des bottines 

L’une des causes principales de mon enthousiasme pour la mi-saison, c’est les fringues. L’achat du manteau, la superposition d’un gilet doux sur un haut délicat rentré dans un jean taille haute bien coupé (je suis actuellement enceinte jusqu’aux yeux alors le jean taille haute me semble un rêve inaccessible), et surtout : les bottines. Chaque année je m’achète une nouvelle paire. Toujours à talons d’environ 5 cm (mon mec n’est pas Tony Parker), toujours noires parce que “ça va avec tout”, toujours en cuir. Parfois, j’ose la fantaisie en misant sur du daim. Et puis je le regrette à la première goutte de pluie car BIEN SUR QUE NON je ne les ai pas imperméabilisées. Cette année, comme mes pieds n’ont pas gonflé (les joies de la grossesse), je vais craquer pour un modèle à bouts carrés en imitation croco chez & Other Stories. Je les mate depuis deux semaines sur leur site, ce week-end sera le bon. Mais je m’égare. Tout ça pour dire que la mode automnale n’a clairement rien à envier à sa prédecesseuse estivale. C’est plus complexe, plus recherché. Pas aussi facile que d’enfiler une robe blanche façon bergère chic et des sandales grecques en cuir tanné. Et puis septembre, c’est le mois de la mode. Le plus attendu. On présente les collections de l’été d’après, certes, mais on porte les tendances de la saison. Ce qui prouve bien que cette dernière a une longueur d’avance.

3. Halloween

Il y a deux écoles : les adeptes d’Halloween et les fans de Noël. Celles pour qui le déguisement est une religion et les autres qui ne jurent que par les huîtres, la dinde et le saumon fumé. Et les cadeaux, aussi. Si je penche sans aucun doute pour la deuxième équipe, force est d’avouer que les soirées d’Halloween entre potes ont leur charme. Rien à voir avec l’enfantin “Trick or Treat” (pauvrement traduit en français par un bien moins mordant “un bonbon ou un sort”), on se rapproche plutôt de la soirée mythique de Lolita malgré moi que du gentil goûter entre citrouilles de 5 ans. Là encore, deux teams s’affrontent : les pros du costume ultra-moulant d’animaux/personnages de films/professions sexy et les amatrices de l’inventivité ridicule. En repensant à mes derniers choix perso (Johnny Hallyday, un crabe et une fraise géante), je me dis que je laisse peu de place au doute quant à mon appartenance à la deuxième catégorie. Ce qui est bien, à Halloween, c’est que la créativité n’a pas de limite. Et si on trouve que l’ambiance n’est pas à la hauteur en France, on peut toujours se tirer à Londres en deux heures vingt pour expérimenter une vraie veille de Toussaint à l’anglo-saxonne. 

4. Plus de temps pour soi

Les vacances sont finies et nos tribulations à droite à gauche aussi. Ça peut sonner légèrement déprimant dit comme ça, mais c’est tout le contraire. Comme personne n’a réellement envie de sortir, on a enfin le temps de penser à sa petite personne et surtout, de mettre en place toutes ces choses qu’on se promet depuis des années. S’inscrire à des cours de sport conceptuels au nom imprononçable, tester des recettes approximative dans sa cuisine de 3m², rester des après-midis entières à faire du lèche-vitrine digital, en ne daignant se lever que pour choper un paquet de Kangoo (meilleur gâteau) dans le placard. Et un thé à la cannelle, aussi. Le cocooning à son paroxysme. Et la meilleure façon de recharger ses batteries après un été chargé en émotions, en déplacements, en soirées, en rayon UV, en danses effrénées jusqu’au bout de la nuit. Vous avez bien mérité un peu de répit, non ? Moi en tout cas, oui.

5. L’excitation des nouveaux projets

Qui dit automne, dit rentrée, et mise en route de projets un tantinet plus stimulants que le vide intersidéral de l’été – pour certaines, du moins. On se sent pousser des ailes en se lançant enfin dans des défis professionnels passionnants, qui pourraient presque nous redonner le sourire jusque dans la 13, le matin. Bon, faut pas pousser. Mais on tire moins la gueule qu’en juillet en se rendant au bureau, c’est déjà ça. Le tout est de prendre ces mois à venir comme on aborde janvier : pleine de bonnes résolutions, pro comme perso. Et de se convaincre qu’on est capable de faire de cette nouvelle année une réussite sur toute la ligne.

D’accord, l’automne ne vous aura peut-être pas conquise jusqu’ici, mais laissez-lui une chance, il pourrait vous surprendre. Sinon, un seul remède : noyer son chagrin dans un gallon de Pumpkin Spice Latte. En attendant la saison bénite des raclettes.

Article de Pauline Machado

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