ZOE BOIKOU, L’AMBITIEUSE CRÉATRICE DE ZOEVA

Ses fameux pinceaux et ses palettes sont les coqueluches des youtubeuses beauté. Lumineuse et naturelle, Zoe Boikou – fondatrice de la marque Zoeva – se livre en toute simplicité sur son parcour.   

 Peux tu te présenter en quelques mots ?

Je suis Zoe la fondatrice de Zoeva , j’ai lancé mon entreprise en 2008 et je conçois tous les produits de la marque. Je m’assure également que l’entreprise se développe à l’échelle mondiale/internationale .

 Comment est née la marque Zoeva ?

J’étais à la recherche de bons pinceaux de maquillage que je ne pouvais pas trouver à prix raisonnable, c’est pourquoi j’ai créé mes propres pinceaux et je les ai ensuite mis en vente sur eBay. Ils se sont vendus très rapidement avec un bon profit et c’est à ce moment là que j’ai réalisé qu’il y avait une réelle demande pour ces accessoires de maquillage. La marque est donc née dans mon salon, où j’ai travaillé durant pratiquement trois ans. Je préparais  les commandes pour les envoyer, je répondais aux e-mails des clients, j’écrivais la description des produits, faisais leurs visuels… Tout ce qui faisait partie du business finalement !

Ta marque a donc connu une ascension fulgurante, comment l’expliques-tu?                                                                                                                                                                                                                                                                                                                        

J’ai été chanceuse à vrai dire car j’ai eu l’opportunité en 2009 et 2010 de tirer avantage de la Révolution Youtube/ Facebook. Les consommateurs ont alors commencé à mettre en ligne leurs achats pour leur followers et donner un avis, positif ou négatif dessus. Mes produits ont alors beaucoup plu et ont été massivement relayés. C’est alors que Zoeva a grandi mois après mois, semaine après semaine. Cela est devenu tellement important en 2011 que je ne pouvais plus gérer cela toute seule, j’ai donc engagé mon premier employé puis obtenu un entrepôt. C’est là que les choses sont devenues vraiment sérieuses.

Tu as donc lancé le projet Zoeva assez jeune, à 28 ans, ce n’était pas effrayant ?

Pas vraiment. C’était un projet très personnel donc je n’ai eu aucun investisseur ni banquier derrière moi. Je voulais que ça vienne de moi-même, c’est pourquoi – au départ – je n’ai vendu que des pinceaux. Cela ne m’apparaissait pas comme un grand risque.

Portais-tu un intérêt particulier à l’univers de la beauté ou avais-tu un passé professionnel en rapport avec ce projet avant de te lancer ?

Je n’avais pas d’expérience professionnelle dans le domaine. Mais j’ai grandi en regardant ma mère appliquer son maquillage, une réelle fascination et source d’inspiration pour moi. Elle appliquait un trait d’eyeliner, de l’ombre à paupière bleue et un authentique rouge à lèvres signé Helena Rubinstein. D’ailleurs, je l’ai encore avec moi, c’est donc un vrai rouge à lèvres vintage ! (rires) 

 Le nom de Zoeva a-t-il une signification particulière?

 Zoe signifie “ la vie” en grec et Eva c’était par rapport à l’histoire d’Adam et Eve. Eve étant la première femme créée, la marque reflète donc la vie des femmes en général.

 La place de la femme dans ta marque est donc primordiale ?

 Pour moi c’est très important d’avoir des produits honnêtes qui respecte la femme et qu’on ne survend pas. Tout est dans la création de produits avec des valeurs qui respectent la femme et qui lui donne l’occasion d’exprimer et sublimer sa beauté individuelle. Pour moi, il n’y a rien qui ne doit déranger sur un visage même si il n’est pas symétrique ou s’il a des boutons. C’est ce qui le rend unique et je veux les aider à mettre en valeur ces points là.  

 Pourquoi les pinceaux sont si important dans une routine maquillage ?

La première chose que veulent les femmes, c’est un maquillage impeccable / flawless sans passer des heures devant leur miroir. Avec les bons pinceaux, on ne perd pas de produit, c’est économique et nul besoin d’avoir recours à un professionnel pour appliquer son make up.

 De quelle manière tu imagines tes produits , quelles sont tes sources d’inspiration ?

 Pour moi, il est très important de ressentir un vrai coup de coeur avec quelque chose que je vois, que je lis ou que je mange. Si cela me donne un sentiment très spécial , je projéte de créer une collection à partir de ça. Je mène alors un véritable travail d’enquête, je vais chercher tout ce que je peux trouver sur le sujet. Par exemple pour la Cocoa Blend Eyeshadow palette, j’ai lu tout ce que j’ai pu trouver à propos du chocolat, de la fève de cacao etc.  

 Quelles sont tes meilleurs conseils beauté ?

De prendre soin de ma peau , de ne pas trop m’exposer au soleil, boire assez d’eau, avoir un “ beauty sleep” mais surtout avoir un esprit sain car la beauté n’est pas seulement une question de surface, l’énergie vient de l’intérieur.

 Quel sont les personnes de l’univers de la cosmétique que tu admires ?

J’admire François Nars, le fondateur de Nars cosmetics, ce n’est pas une nouvelle marque mais elle est admirable puisqu’elle prend son propre chemin et ne suit pas toutes les tendances. Pour les nouveaux talents, je dirais Marlena Stell – la youtubeuse qui a fondé la marque Makeup Geek. Elle était déjà une make up artiste au début mais c’est la passion qui a primé. Je pense que c’est un bon exemple car si tu rêves de quelque chose et que tu travailles dur, alors tu peux tout réaliser.

 As-tu  des conseils pour des personnes souhaitant démarrer un projet comme Zoeva.

Il faut être vigilant, pour prendre une telle décision ! Il faut d’abord se trouver une passion, mais ce n’est pas seulement créer un produit ! On doit aussi prendre tous les aspects du business en compte. Quand vous commencez à avoir un peu de succès, les gens vous promettent beaucoup de choses or il est primordial de se donner du temps et de ne pas vouloir tout dans l’immédiat.

Pour terminer, quelques mots pour les Paulette et les Georges aussi ambitieux que toi.

Ne pas avoir peur, même si les autres vous disent que ce que vous faites n’a aucun de sens. Il faut croire en soi. Si vous êtes passionné(e) par une idée, foncez ! Si vous n’y arrivez pas du premier coup, ce sera le second. N’abandonnez pas trop vite !

> Article d’Anastasia WOLFSTIRN

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