MORGAN LANE, QUAND LE PYJAMA DEVIENT ROI DE NOTRE DRESSING

Crédits : Morgan Lane.

Nombreux sont les moments où l’on se blottit dans nos pyjamas : les journées de week-end, les pyjamas party, les jours de repos, la nuit en dormant… Il semblerait que la moitié de notre temps s’écoule tandis que nous sommes habillées ainsi. Pourtant, peu d’attention y est portée en comparaison aux vêtements de jour. Cet constat qui ne semble pas au goût de tous est justement celui qu’une créatrice new-yorkaise, Morgan Curtis, tente de renverser à travers sa marque Morgan Lane. La griffe renouvelant l’usage et la valeur du pyjama le proclame comme la pièce maîtresse de notre garde-robe. 

Morgan Lane est une enseigne spécialisée dans le domaine du homewear fondée en 2014 par Morgan Curtis. À 31 ans seulement, elle révolutionne cet univers des vêtements dits de maison, souvent dédaigné par les créateurs, et qui, néanmoins, prend tout son sens au sein de notre monde actuel. À une époque où certaines personnes disposent de davantage de temps chez eux qu’à l’extérieur, les créations gaies, tendances, délicates et audacieuses de Morgan Lane nous semblent parfaitement adéquates pour notre mode de vie, d’autant plus que l’enseigne qui a pour figure de prou la poupée Lanie, tend à s’étendre vers une véritable ode au style de vie. 

 Crédits : Morgane Lane.

Pourquoi as-tu créé ta propre marque ? Travaillais-tu déjà dans la mode auparavant ? 

La mode est dans mon sang. Ma mère est directrice artistique de la marque Jill Stuart, mais sa mère était aussi une créatrice de mode, et son père était designer. De cette manière, j’ai juste grandi dans ce monde de la mode dont j’ai toujours été amoureuse. Lorsque j’ai commencé ma propre marque, je souhaitais faire quelque chose de vraiment confortable, qui était tendance et j’ai également remarqué qu’il y avait un vide dans le marché du homewear. J’ai donc combiné mon amour pour les belles fabriques, pour mes propres imprimés, et les petits détails et j’ai pensé à cette ligne, Morgan Lane. C’est une manière de célébrer cette poupée Lanie tout en ne prenant pas trop au sérieux la lingerie, en s’amusant avec ses pyjamas et de célébrer sa vie à la maison.

Tu travaillais donc avec ta mère avant de commencer ? 

En effet, oui. J’ai travaillé pour elle, auprès d’elle pendant cinq ans et nous avons collaboré à la même enseigne à partir de 2009, année lors de laquelle j’ai été diplômée de l’université. Par la suite, j’ai simultanément également introduit la collection femme des maillots de bain de la marque Solid and Striped grâce à quoi j’ai cultivé mon amour pour les maillots de bain. En fait, pendant les deux premières années de Morgan Lane, je travaillais toujours chez Jill Stuart et Solid and Striped.

Et par conséquent, as-tu toujours eu une certaine passion pour les pyjamas en particulier ? 

Si on y pense, ou si tu es comme moi, je passe beaucoup plus de temps à la maison qu’ailleurs. De plus, quand je range mes valises pour les vacances, j’aime ranger des choses légères, faciles, confortables que je pourrai mettre tout au long du jour et tout au long de la nuit… J’ai donc pensé que c’était plus logique de dépenser son argent sur des objets que l’on chérirait pour les porter à la maison et les styliser comme une pièce de prêt-à-porter si on le souhaite.


Crédits : Morgane Lane.

D’ailleurs, cibles-tu une clientèle en particulier ?

En fait la lanie girl est inspiré par la poupée. Elle est joueuse, un petit peu perturbatrice, elle a très confiance en elle, elle est très créative, aime voyager, collectionner et chérir les petits objets tout en appréciant les petits détails, comme ceux qui vont avec les pyjamas. C’est une fan de l’approche capricieuse du homewear et elle apprécie beaucoup les petites broderies et les petits personnages que j’introduis chaque saison. Elle aime définitivement se styler et porter des choses ensemble un peu au hasard. Aussi, la lanie girl est celle qui n’a pas peur de porter un haut de pyjama dans la rue.

Et, de quelle manière as-tu développé tes réseaux sociaux à travers le monde ? Travailles-tu avec des influenceurs en particulier ? 

J’ai travaillé avec plusieurs personnes depuis le début. J’en connaissais certains par le passé et d’autres à travers Instagram. Il y a d’abord ceux qui soutiennent la marque depuis le début, et j’ai toujours une superbe relation avec eux. D’autre part, je pense aussi qu’il est enrichissant de rencontrer de nouveaux influenceurs et de commencer à travailler avec eux même s’il est vraiment important aussi de continuer à introduire les nouvelles collections à nos influenceurs les plus anciens. Depuis, l’une des six filles dans notre équipe, notre designer digitale se charge de gérer tous les médias digitaux, dont notre page sur Instagram depuis le mois d’octobre et elle s’en sort très bien. Dans tous les cas, je vois Morgan Lane comme un récit qui à chaque collection présente un nouveau thème qu’il est important d’exposer sur les réseaux sociaux. Nous sommes aussi sur le point d’introduire une série de gifs Lanie. Ça devrait être sorti dans un mois, et tout le monde pourra rechercher les gifs Morgan Lane et les utiliser sur leurs stories. Je suis très enthousiaste. 

 Credits: Morgane Lane.


Quelle est ta pièce préférée de Morgane Lane ? 

C’est une excellente question. Elle change tout le temps, mais je pense que ma pièce favorite est toujours la même. C’est la version originale de la chemise de pyjama, un top qui a une poche intérieure. J’aime ces pyjamas, avec un jean bleu par exemple. Je pense que c’est vraiment l’uniforme Lanie, raison pour laquelle je les aime autant. La femme qui a conçu cette poupée Lanie s’appelle Amanda Fatherazi. C’est une designer de poupée et elle travaille beaucoup avec Charlotte Olympia et d’autres marques qui retranscrivent ces petits personnages sur leurs chaussures ou leurs sacs. Nous avons établi un premier lien via Instagram après l’avoir contactée. Par la suite je l’ai rencontrée à Londres et, en réalité… Elle ressemblait aussi à une poupée. Elle est aussi très créative et nous avons collaboré sur la poupée, quelques masques de nuit et occasionnellement sur le design de chaussures.
 

Quelle est la prochaine étape pour ta marque ? Aller plus loin dans l’internationnalisation de ta marque ? 

Absolument. Le Bon Marché qui était l’une des premières boutiques à proposer mes articles les vend à Paris de manière exclusive. C’était très enthousiasmant pour moi, car c’est mon magasin préféré… Dans le monde entier. Ils ont aussi cet incroyable rayon de linge qui, comparé aux autres grands magasins comme Les Galeries Lafayette ou Printemps, se veut plus international selon moi. Au Printemps, et aux Galeries Lafayette, ce sont essentiellement des designers européens, et je pense que le Bon Marché a réellement une attitude très avant-gardiste et très contemporaine tout en restant classique et magnifique. J’ai commencé à travailler avec eux à partir de ma deuxième collection en 2014. 
 

> Propos recueillis par Margaux Rouche
 

 

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