L’ANDAM 2023, le concours qui récompense les grand·es de demain

Fondé par Nathalie Dufour en 1989, l’ANDAM est vite devenu un concours de référence, dont le prestige ne se discute pas. L’association soutenue par le Ministère de la Culture réunit un jury d’exception afin de remettre quatre trophées. Cette année, il est composé de Cédric Charbit (PDG de Balenciaga), Francesca Bettini (PDG de Saint Laurent) ou encore de la mannequin Gigi Hadid. Sa fondatrice aime à rappeler que le concours a pour vocation d’être « un outil pour soutenir et repérer les jeunes créateur·rices de demain et les motiver à baser leur société en France ».

Un concours pointu et prescripteur

Coperni, Y/Project, ou encore AMI, l’ANDAM a révélé de nombreuses maisons aujourd’hui établies. En 2022, c’est le couple de néerlandais, Rushemy Botter et Lisi Herrebrugh, qui a remporté le Grand Prix du concours, grâce à son vestiaire « Aquaticwear » ou « Caribbean Couture » avec leur marque Botter.

Pour cette nouvelle édition, six concurrent·es vont tenter de se démarquer lors d’une présentation de cinq minutes. Alors que le label belge Ester Manas prône l’inclusivité des tailles allant du 34 au 50, l’enseigne néerlandaise Duran Lantink réinvente des vêtements déjà portés ou invendus. La maison italienne Andreādamo, elle aussi finaliste, favorise l’expression de soi à l’aide de matières seconde peau. Tandis que la marque allemande GmbH revisite le tailleur et les effets de coupe pour protéger et mettre en valeur le corps. Côté français, Gauchère et son vestiaire minimaliste favorisant les matières de qualité et LGN Louis Gabriel Nouchi, l’enseigne menswear dont les défilés s’inspirent d’oeuvres littéraires iconiques, ferment la marche. Le ou la gagnant.e remportera une dotation de 300 000 euros et un accompagnement d’un an par Riccardo Bellini, PDG de Chloé.

Valoriser le savoir-faire

L’un des St Graal de la compétition, le prix Pierre Bergé est quant à lui convoité par trois créateur·rices françai·es qui accéderont à une dotation de 100 000 euros et l’accompagnement de Catherine Spindler (DG adjointe de Lacoste). En compétition : la maison de luxe dédiée au latex Avellano, Vaillant la spécialiste du drapé et de la dentelle et Ouest Paris qui célèbre la culture surf et le denim. Enfin, le prix Accessoires de mode offrira une dotation de 100 000 euros et le parrainage de Guillaume de Seynes (DG d’Hermès) à la plus convaincantes de ces 3 marques : soit l’enseigne londonienne Alighieri et ses bijoux talisman intemporels, soit la joaillerie parisienne aux inspirations italiennes de Panconesi, ou alors les couvre-chefs Ruslan Baginskiy aux formes classiques inspirées par les racines ukrainiennes de son créateur. En guise d’ultime récompense surprise, l’un·e des douze participant·es pourra accéder au Prix Spécial et à une dotation de 100 000 euros.

Dans le cadre de cette édition, un accent tout particulier a été mis sur la réflexion autour des enjeux environnementaux et sociaux actuels. Le mentor du Grand Prix, Riccardo Bellini souligne avec fierté que « les finalistes ont fait preuve d’une grande considération pour les principaux défis liés au développement durable dans leurs collections ».

Il n’y a plus qu’à attendre le 29 juin pour connaître les lauréats qui se verront remettre un trophée Swarovski, accompagné d’une visibilité à l’échelle mondiale, ainsi qu’un soutien financier et professionnel.

Article d’Esther Druel.