FASHION WEEK ET JEUNE CRÉATION, LES CRUSHS DE LA RÉDACTION

La Fashion Week, ou « Fashion Month » pour les passionné.es, c’est fini. Tristesse. Pourtant, que d’émotions ! New York a frappé un grand coup avec le défilé-concert divinement engagé de Pyer Moss. Milan a un temps pensé voler la vedette à Paris en faisant parader la bombe latine Jennifer Lopez chez Versace dans une version modernisée de la robe jungle portée aux Grammy Awards, 20 ans plus tôt ! Mais, c’était sans compter sur les soeurs Hadid grâce à qui la fashion week parisienne a caracolé en tête des recherches de vidéos virales sur les réseaux sociaux #FashionMoment. Bella, la brune, a incendié le défilé Mugler dans un body-veste des plus incandescent, « business in the front, party in the back ». Oui, oui. Gigi, la blonde, a préféré faire le ménage sur les toits de Paris chez Chanel. La Youtubeuse Marie S’inflitre ne s’est pas infiltrée bien longtemps avant de tomber nez à nez avec « GiGi Security ». Dramaaa ! Et hop, un coup d’coude vers les backstage. On apprécie tout d’même la persévérance de la Marie, qui avait déjà tapé l’incruste au défilé Etam sous nos yeux interrogatifs mais concentrés ailleurs. Normal. Quand y’a Aya Nakamura sur scène, on poucave pas !

« GiGi Security » fait redescendre sur terre Marie S’infiltre au défilé Chanel (Rex Features)

Nonobstant ces moments dignes d’une telenovela mexicaine, la semaine de la mode parisienne fut surtout une affaire de création, de savoir-faire et de passion. Paulette a fait la tournée des défilés, mais surtout arpenté les showrooms et petites présentations pour discuter avec la jeune création française et internationale. Ces nouveaux labels émergents aiment partager leurs inspirations, rêves et aspirations avec enthousiasme et décontraction.  Voici un petit aperçu des jeunes talents qui feront, on l’espère, les grands de demain.

Marianna Ladreyt

Qui est la femme Marianna Ladreyt ? Je dirais que c’est une femme indépendante, elle est libre, elle fait ce qu’elle veut, elle n’a pas peur de bosser non stop, parce qu’elle a un but. Elle s’habille comme elle veut et selon ses humeurs : une robe transparente, un gros bomber, un bob et des talons, pourquoi pas ? Un sac « sportswear » sur une robe du soir et des sneakers, ça marche aussi. Elle veut du confort et de la fonctionnalité dans des vêtements qui lui donnent du pouvoir pour ses journées intenses en émotion et en fun !

Quelle fut ton inspiration pour cette nouvelle collection ? « Calypso », ma nouvelle collection SS20 est une collection très spontanée, dans l’émotion. J’ai eu la chance de grandir dans le sud, juste à côté de la mer, en faisant des allers-retours réguliers à Chypre. « Calypso », c’est le soleil, le ciel bleu, l’odeur de la crème solaire, les harnais de planches à voile, les cordages d’amarrage, les bouées gonflables multicolores; mais c’est aussi la fascination de la simplicité de la toge grecque antique avec ses drapés et ses plis infinis. La nymphe Calypso en vacances post Ulysse en somme.

Et sinon, quelle est ta destination de rêve pour décompresser post Fashion Week ? Chez mes parents, à Six-Fours les Plages, dans le Var, à côté de la mer et au soleil !

Yufash

Qui est la femme Yufash ? La femme Yufash est forte, sophistiquée, rebelle et audacieuse. Elle intrigue par ses choix, ses opinions et s’intéresse à la façon dont sont fabriqués les vêtements qu’elle porte. Elle sait associer pièces faites-main et pièces plus avant-garde. Mais, attention, la femme Yufash ne suit pas la tendance; elle la crée. Yufash convient aux femmes qui savent qui elles sont et veulent exprimer leur forte identité à travers leurs vêtements.

Quelle fut ton inspiration pour cette nouvelle collection ? La collection Yufash SS20 « Beneath The Surface » (« En profondeur », ndlr) est inspirée de l’élément le plus vital et le plus vulnérable de notre planète, l’océan. J’ai voulu créer une collection qui interpelle sur la fragilité de notre écosystème face au pire épisode de pollution que la Terre n’ait jamais connu. Le développement durable est l’une des valeurs primordiales de la marque. Nos pièces sont brodées de perles de verre upcyclées et récupérées dans de grandes maisons de mode. La variété de ces perles disparates crée des variations de couleurs et de motifs inattendues et uniques.

Ta destination de rêve pour décompresser post Fashion Week c’est ? L’Estonie, sans hésiter. C’est l’endroit idéal pour respirer l’air le plus pur de la planète en mangeant de la nourriture 100% organique.

#Damur

Qui est la femme #DAMUR ? La femme #DAMUR aime l’aventure, prend le métro BVG, va danser au KitKat club et adore tout simplement la vie. Elle est aussi provocante, malicieuse et élégante tout comme Berlin, ville pleine de liberté et de diversité où est née ma marque.

Quelle fut ton inspiration pour cette nouvelle collection ? À travers notre logo hashtag #, nous essayons d’attirer l’attention sur des sujets de société qui nous tiennent à coeur. La collection 006 poursuit cette conversation et ouvre le dialogue sur un nouveau sujet sensible : les différences de races et de nationalités. « Not Black Enough » (« Pas assez noir.e », ndlr), le thème de la collection SS20, est inspiré d’une scène de la série The Good Fight où une femme s’entend répondre qu’elle n’est pas assez noire pour briguer un poste dans une entreprise qui cherche à employer du personnel de couleur. Ce discours montre à quel point le racisme se perpétue et reste dur à combattre dans les sphères professionnel et privé. La dualité entre le noir et le blanc ainsi que l’explosion de couleurs fluorescentes présents dans cette collection expriment la diversité de notre monde. #YouAreNotBlackEnough.

Ta destination de rêve pour décompresser post Fashion Week c’est ? Chez moi, dans mon canapé à regarder des séries toute la journée !

Pepoli

Qui est la femme Pepoli ? Pepoli s’adresse à une femmes active : elle est curieuse, aime voyager, recherche l’inspiration partout et adore la nouveauté. La femme Pepoli valorise le comfort, qui est pour elle le vrai luxe. Pepoli représente la femme que je suis et mon style de vie, les tracas du quotidien en moins (rires).

Quelle fut ton inspiration pour cette nouvelle collection ? C’est la beauté de la nature qui a inspiré la collection Pepoli SS20. Les pièces en tricot par exemple rappellent les brindilles savamment organisées par les oiseaux pour construire leurs nids. Cette collection fut aussi une collaboration avec un groupe de tricoteuses professionnelles venues d’Italie qui font tout à la main. Mon travail a consisté à déconstruire des chemises d’homme pour en faire de nouvelles pièces contemporaines pour la femme d’aujourd’hui.

Ta destination de rêve pour décompresser post Fashion Week c’est ? L’eau est mon élément préféré. La meilleure façon pour moi de décompresser est de nager pendant environ 2 heures à la piscine, ou, mieux encore, de passer tout une journée au spa. Et voilà, je suis requinquée.

Vien

Qui est la femme Vien ? C’est une femme avant-gardiste qui aime exprimer sa féminité. Elle adore farfouiller dans la garde-robe de sa grand-mère pour mélanger looks vintage et pièces contemporaines. En somme, elle vit avec son temps et regarde vers l’avenir tout en s’inspirant du passé.

Quelle fut ton inspiration pour cette nouvelle collection ? Mes émotions. Ce que je vis et ce que je ressens sur le moment. Je peux m’inspirer d’un livre que je suis en train de lire ou d’une chanson que j’écoute en boucle. L’inspiration n’est pas forcément directe. L’atmosphère dans laquelle je me trouve m’inspire. Je ferme les yeux et l’idée d’un vêtement ou d’un look me vient.

Ta destination de rêve pour décompresser post Fashion Week c’est ? Mon activité favorite post Fashion Week est de retourner chez moi à Putignano pour commencer à travailler sur la prochaine collection dans mon atelier.

La prochaine semaine de la mode femme aura lieu en février/mars 2020.

Article de PK Douglas

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