DIEGA, RENCONTRE D’UNE DESIGNER PASSIONNÉE

@Diega 

Élégance naturelle, assurance masculine et féminité androgyne, voici les maîtres-mots que Carole Petit met en avant dans ses collections. Combinaison gagnante pour cette marque qui fait briller la mode française à l’international. Avec son style unique qui casse les dictats de la mode, elle parle à toutes les femmes. C’est son âme, sa personnalité et sa passion qui ont permis à Diega de se créer une place parmi la mode féminine et surtout de s’y faire un nom. Rencontre. 
 

Comment l’aventure DIEGA a-t-elle commencé ? 
Elle a commencé de façon inattendue, parce que moi, j’étais chef de produit dans la mode masculine. Et puis j’ai eu envie de monter une ligne masculine de chemises. Alors j’ai démarré une histoire sans savoir où j’allais. J’ai commencé à faire de la chemise homme, je connaissais très bien le réseau de distribution masculin, donc je vendais pas mal de chemises à des jolies boutiques. Et un jour, ma sœur qui avait des boutiques femme et une autre amie m’ont demandé de faire des chemises pour elles. Même si je ne connaissais pas ce milieu, j’aimais le côté très androgyne chez la femme, j’ai arrêté le travail de chef de produit et j’ai fait un modèle, puis deux, qui se sont bien vendus. J’ai agrandi petit à petit la collection et ça a pris sans que je m’en rende compte.. Les clients ont commencé à me demander un petit blazer, puis un petit pantalon et j’ai décidé d’abandonner l’homme pour me lancer sur le marché féminin, où il y avait beaucoup de choses à faire. 
 
L’une de tes passions les plus chères est la course automobile. Quel impact celle-ci a-t-elle sur ton amour pour la mode ?
J’aime les voitures, je voulais être pilote automobile jeune et je n’aime pas les bijoux… J’aime les belles voitures. On attribue la voiture à l’homme beaucoup, surtout la voiture de course, la plupart des coureurs automobiles sont des hommes. Et moi j’ai cette formation très masculine dans le vêtement par rapport à mon père qui faisait des costumes sur mesure, il m’a transmis ça. Il y a toujours le côté masculin qui l’emporte sur mes collections. Il y a beaucoup de tailleurs et de chemises «homme», pour moi c’est un essentiel dans la garde-robe. Il y a toujours dans le dressing de Diega des pièces très masculines et androgynes. Bon après, il y a de la jupe, de la robe, mais j’essaye toujours de le détourner de façon à que ce ne soit pas girly. Il ne faut pas que ce soit trop « nana », ce n’est pas mon truc. 

@Diega 
 
Qui est la femme DIEGA ? 
Celle qui ressent la même chose que moi, qui est attirée par des jolies matières.
Il n’y a pas d’âge chez Diega, il faut juste avoir un coup de cœur et aimer le vêtement facile et confortable, sans se demander comment le porter. 
 
Est-ce elle que vous avez en tête en créant tes collection ?
Non c’est mon envie personnelle, je ne fais vraiment que ce dont j’ai envie. C’est un peu capricieux mais c’est ainsi que cela fonctionne chez Diega – c’est notre ADN. Je dois tomber à chaque fois amoureuse quand je couche un modèle sur papier, je dessine ce que j’ai envie de porter. Je dois avoir des «wow» tous le temps, si ça me plait à moitié, ou je change… ou je passe. 
 
Avez-vous des projets pour l’avenir, comme l’ouverture d’une nouvelle boutique ou une collaboration ?  
Certainement l’ouverture d’autres boutiques. On a deux ou trois projets en province. Et la déco, j’aimerais beaucoup lancer Diega Casa. J’ai toujours beaucoup aimé la déco, je bricole beaucoup, j’adore ça. Mais pas de suite, je suis très perfectionniste, je veux que ce soit très cohérent avec Diega quand ça sortira. C’est dans un petit coin de ma tête. 
 
Comment se démarquer quand on veut lancer sa marque de prêt-à-porter ?  
Rester soi-même, ne pas chercher à faire comme les autres, ne pas copier, rester avec son goûts ses envies. Avoir presque envie d’imposer son style et pas aller chercher le style de l’autre pour le mélanger.
 
Quels conseils pourriez-vous donner à de futurs entrepreneurs qui souhaitent créer leur marque ?  
Y croire et être passionné, y mettre beaucoup d’amour. Car c’est long, c’est très long. Beaucoup de patience et s’avoir que rien n’est acquis, être très vigilent, car même aujourd’hui : si vous ratez une collection, on ne vous regarde plus de la même façon. C’est très fragile tout ça.

@Diega 

> Une interview signée Justine Roux 

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