VOUS REPRENDREZ BIEN UNE PETITE TASSE DE THE ?


De gauche à droite : Vianney Ledieu, Laurène Parent et Simon Legendre.

Samedi dernier, Paulette s’est glissée dans le charmant petit théâtre de Nesle, dans le VIe arrondissement de Paris pour partager un bon moment avec trois comédiens tout à fait charmants. Au programme de Tea for Three ? Deux amis inséparables, Kelly (Laurène Parent) et Tom (Vanney Ledieu), qui quittent le nid pour vivre de leurs propres ailes à Paris. Ils s’installent alors chez Jean (Simon Legendre), jeune propriétaire d’un appartement à la recherche de colocataires. 

Le public se plaît à suivre les aventures quotidiennes de ces trois personnages très différents les uns des autres, le tout saupoudré d’une sacrée dose de chansons issues des grands standards de Broadway et du répertoire de la musique française. Bref, un spectacle musical tout en fraîcheur, qui sent bon la spontanéité ! Rencontre avec Laurène qui nous parle de ce projet plein de pep’s.

Paulette : Comment est né Tea for Three?

Laurène : L’idée de Tea for Three est née à la fin de mes études au conservatoire du IXe arrondissement de Paris. J’y avais beaucoup travaillé avec Vianney Ledieu, et le courant passait très bien : on se comprenait et on se complétait pas mal artistiquement. De là est venue l’envie d’écrire une première pièce ensemble. On est d’abord parti sur l’idée d’un récital, et de fil en aiguille, on s’est retrouvés à avoir écrire une vraie comédie musicale, avec une histoire forte et de vrais personnages… Les deux personnages  « principaux », on les avait écrit pour nous, donc le casting était plutôt simple (Rires), mais il nous fallait aussi un troisième comédien, qui soit également excellent pianiste et bon chanteur…  Simon Legendre a été mis sur notre route : il avait toutes les qualités requises, un potentiel comique en plus. On lui a proposé l’aventure, il a accepté, et du coup, on a décidé d’étoffer son rôle. Ensuite, pour nous diriger et donner vie à notre texte, on voulait un metteur en scène délicat, qui sache rendre au théâtre des scènes quotidiennes sans tomber dans le trivial ou l’anecdotique. On a contacté Marie Dubois, dont on avait vu le travail sur d’autres pièces, on a beaucoup parlé, et là encore, on s’est lancés dans l’aventure sans trop se poser de questions. Et l’émulsion s’est faite. Mais ça, ce n’est que la partie émergée de l’iceberg, car Tea for Three, c’est vraiment un projet de troupe, les gens se rajoutent, apportent leur pierre à l’édifice, et le projet en sort grandit. On a également travaillé avec beaucoup d’amis très talentueux : sur les adaptations avec Vincent Merval, sur le graphisme avec Etienne Brillet, sur la création des lumières avec Marilou Boulay et sur les chorégraphies avec Aurélie Maindive… On a beaucoup de chance d’être si bien entourés !

La musique est clairement au cœur du spectacle : comment ont été créées les chansons ?

Il y a une liste de chansons que Vianney et moi rêvions de défendre sur scène, venant majoritairement du répertoire de la comédie musicale américaine, et un peu de chanson française… et puis, l’histoire de la pièce s’est imbriquée entre ces airs. Mais nous voulions que nos personnages passent du parlé au chanté de manière fluide et pour ça, impossible de garder les textes en langue étrangère. On a alors commencé un gros travail d’adaptation, pour lequel nous a rejoint Vincent Merval, parolier et adaptateur de comédie musicale. C’est là qu’on se rend compte que « traduire » une chanson de manière à ce qu’elle sonne autant en français qu’en anglais est assez difficile, et on est très heureux du résultat final ! Pour les chansons qui étaient déjà en français, on y a quasiment pas touché… on a juste adapté 2 ou 3 mots afin que ça colle plus à la trame de l’histoire. Et puis il y a le final : ça, c’est une de nos compositions, notre manière à nous d’accompagner nos personnages qui s’émancipent. On voulait un chanson qui colle à 100%  avec ce que vivent les personnages, avec des rappels de ce qu’ils ont chanté plus tôt dans l’histoire, et avec les promesses qu’offre l’avenir. C’est la dernière chose qu’on a écrite de la pièce, on savait ce qu’on voulait y défendre, et la composition à été assez simple et rapide. Je garde un très beau souvenir de ce moment de création !
 

Le fait de réaliser ses rêves (devenir journaliste, écrire un livre, composer) tout en étant complètement libre est l’un des thèmes majeurs de la pièce : ça m’a l’air assez autobiographique… C’est le cas ?

Autobiographique, peut-être pas à ce point : ces rêves ne sont pas les nôtres, mais effectivement, le thème de la liberté est très fort dans cette pièce. Le morceau d’ouverture s’appelle d’ailleurs Freedom ! Et c’est vrai que pour ma part, c’est une thématique qui me suit dans tout ce que j’écris : l’importance de rêver et de se donner les moyens de réaliser ses rêves, ça ne va pas sans une certaine prise de liberté !
 

Des projets à venir ?

On joue encore la pièce jusque fin mai à Paris et on est en train de préparer la tournée. On espère pouvoir faire vivre ce spectacle encore longtemps, et en profiter pour convertir plein de gens au théâtre musical… Parce que c’est ce que nous rapportent les gens qui viennent voir Tea for Three : « c’est un spectacle qui réconcilie avec la comédie musicale« . Assez sympa comme étiquette!

Un petit mot pour les Paulette ?

Chantez, dansez, embrassez qui vous voudrez ! Et puis créez, par n’importe quel moyen (peinture, musique, pâte à modeler ou pâtisserie) ! Soyez heureuses, soyez vivantes, c’est tout ce qu’on peut vous souhaiter… Ah, et sortez au théâtre aussi, vous verrez, c’est sympa !

 

Tea for Three, les samedis 13 et 27 mai, à partir de 17h au théâtre de Nesle (8 rue de Nesle, 75006 Paris).
Dates de tournée à venir.

Réservation : 01 46 34 61 04 ou ici.

>Article de Juliette MINEL

 

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