NOVEMBRE, JE TE PRENDS AUTREMENT

 Crédit : Artwork by @koketit for @bonsergentstudio

C’est comme un dimanche soir qui dure 30 jours : le mois de novembre m’entraîne souvent dans une vague de déprime inexpliquée. La nuit tombe à l’heure du goûter, le ciel gris me donne mauvaise mine et le choc des températures m’oblige à taper dans mon PEL pour répondre à ma consommation de mouchoirs. Sauf que cette année, j’ai choisi de prendre le truc à l’envers. Et si j’arrivais à faire de ce mois le plus inspirant de l’année ? Tu ne sais pas à quoi t’attendre mon petit.
 
Je le redoute chaque année, il marque comme l’arrivée d’une saison qui m’oppresse et me donnent le sentiment que rien de bon ne peut arriver. Et pourtant, ce mois de novembre…. j’ai décidé que l’on s’amuserait bien finalement, lui et moi. Certes, il fait nuit à 17H30 – on se réveille avec un ciel noir et une brume bien flippante pour quitter le bureau avec cette quasi-même ambiance. Alors forcément, on a l’impression de ne pas avoir vu le soleil, d’avoir vécu un peu de ce jour et caressé l’herbe verte depuis belle lurette. On rêve de soleil, de sable et de rosé en terrasse à 21 heures. Puis on se souvient que cela n’arrivera pas avant quelques temps, à nous donc de prendre le problème autrement.
 
Plus que deux mois pour tout boucler

Ce mois, j’en fais donc celui de ma to-do list. Plus que 60 jours avant 2019, l’occasion peut-être de passer la seconde et de terminer ce que l’on a commencé cette année. Avant de se prendre une nouvelle bougie dans la gueule, pourquoi ne pas se fixer quelques objectifs de vie – aussi minimes soient-ils. Juste histoire d’optimiser son temps, de ne pas se laisser aller façon lamantin dans le canapé avec une soupe industrielle et un masque à deux balles acheté en même temps que sa bouteille de rouge basse qualité dans la supérette d’à côté. C’est cliché, vous trouvez… Combien d’entre vous ont commandé à manger ou tapé dans un yaourt périmé au moment où vous me lisez ?
 
Bref, je me bouge les fesses et je range mes papiers. Résolution à la con, vous avez raison. Sauf qu’en une heure, j’ai terminé et je me lance dans l’inventaire des rendez-vous médicaux que je dois boucler. Genre, ces vieux plombages que je tente de remplacer depuis trois ans car maintenant « ça existe en blanc et c’est quand même plus discret ». Merci maman. L’ophtalmo, je suis supposée pouvoir changer mes lunettes tous les deux ans et je me balade avec une rayure devant l’oeil gauche depuis… Ben je ne sais même plus depuis quand. Gynéco, lui et moi on s’adore, son cabinet est au rez-de-chaussée. Histoire de checker que mes boobs se portent toujours bien (non mesdames, la palpation maison de suffit pas) et de lui souhaiter une agréable fin d’année.
 
S’engager, et mieux gérer

Des bonnes actions, en ai-je réalisées cette année ? Le moment, aussi, de m’investir dans de bonnes et belles causes plutôt que de me laisser aller tout un weekend. Je repense à la Maison Zéro Déchet à Paris, à ces nanas qui éduquent bénévolement les bobos parisiens au véritable recyclage et à la mise en place de bons réflexes pour protéger l’environnement. Je prends conscience de ces petites choses, au quotidien que je peux mener pour aider ceux qui m’entourent. Je booke des billets de train pour passer du temps avec ma grand mère en région lyonnaise, je propose un coup de main à ma copine jeune maman, je cherche des assos sur lesquelles m’investir en 2019 et je prends enfin le temps d’écouter des poadcasts inspirants. Je me nourris enfin d’informations que je n’ai absolument pas savourées pendant l’année. J’étais trop occupée en terrasse ou en vadrouille au soleil, gris clair et minéral dans un godet.
 
Plutôt que de mater Friends pour la 73ème fois, je m’essaie à de nouveaux docus. J’achète des magazines, des titres que je n’avais pas l’habitude de lire. Je bouffe de l’actualité comme jamais et me permets finalement de brainstormer côté boulot. Attention, petit cahier à proximité oblige : je ne veux pas en perdre une miette. Je réfléchis à comment mon travail peut m’apporter encore plus de satisfaction. Que puis-je développer sur ce magazine que j’aime tant, qui lui soit aussi bénéfique à lui qu’à moi ? Une chronique, un nouveau lieu, un voyage ? Je gribouille et ça me défoule.
 
Ah, et je cogite ensuite, prends des notes et envisage mon année 2019. Comment vais-je l’organiser ? Quelles expériences aimerais-je mener ? Comment vais-je réussir à réellement mettre de côté ? Le boulot, la vie perso, l’amour et la famille : je sais ce que je veux et je classe par priorité. Yalla, mon nez a arrêté de couler. Il me passionne, ce mois de novembre déborde finalement d’incroyables projets.
 
Faîtes de même, vous verrez, ça peut tout changer.

> Chronique de Margaux Rouche

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