LES SUD-CORÉENNES DÉTRUISENT LEUR MAQUILLAGE EN SIGNE DE REJET DES NORMES DE BEAUTÉ

Crédit : Instagram / @k_beauty_expert 

En Corée du Sud, les femmes détruisent leur maquillage en signe de protestation contre les diktats de beauté. Elles affichent leur maquillage en morceau sur instagram ou twitter avec le hashtag #EscapeTheCorset (#EchappeAuCorset).
 
Cette manifestation contre le maquillage et l’oppression des normes de beauté intervient dans un climat actuel de mobilisations féministes en Corée du Sud. Le mouvement #MeToo a eu un grand retentissement. On se souvient aussi de l’insurrection des Sud-Coréennes lors de la révélation du scandale des caméras cachées appelées « molka » dans des toilettes publiques ou dans le métro pour filmer les femmes à leur insu et poster ces images sur internet en tant que contenu pornographique.
 
Cette fois-ci, c’est en faisant référence à l’objet d’oppression par excellence en vogue entre le XVIème et le XXème siècle – le corset, que les Sud-Coréennes dénoncent une forme de travail non rémunéré. Celui d’avoir à prendre du temps chaque matin pour s’apprêter avant de sortir. Plusieurs problématiques liées au maquillage sont évoquées comme celle des composants nocifs pour la santé que l’on retrouve dans les cosmétiques classiques, ainsi que le coût financier qu’ils représentent – les femmes se sentent bien souvent forcées de dépenser beaucoup d’argent pour acquérir ces produits onéreux. 

Crédit : Twitter / @QGyj2aAyAFAqi2c

 
Une indignation qui peut s’expliquer par le fait que la Corée du Sud soit le huitième marché de produits cosmétiques, mais aussi par des normes de beauté très strictes comme avoir un teint rosé, des pores invisibles… Ces diktats imposés par la société contraignent les femmes à passer beaucoup de temps à se maquiller, avec la nette impression de ne pas avoir la possibilité de se passer de ce geste routinier. Un rituel qui n’est pas imposé aux hommes.
 
Même si les normes de beauté ne sont pas identiques à celles que nous connaissons en Occident, et notamment en France, la mécanique est la même. Il nous faut, nous aussi questionner notre rapport personnel et social au maquillage, parce qu’il ne devrait pas être une obligation et une oppression mais bien une option, une forme d’art… En bref, chacune devrait être libre d’en porter ou non, sans avoir à souffrir d’une certaine pression sociale, quelle qu’elle soit.
 
> Article de Shannon Marini
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