Plus que jamais, dans L’enfant perdue, Elena Ferrante nous embarque dans un monde riche et bouillonnant, à la façon des grands romanciers du XIX
e siècle. Un univers qu’on n’oublie pas.
Elena, que l’on nomme la carriériste, s’oublie peu à peu pour vivre une relation passionnelle avec Nino. Lui, n’est autre qu’un ami retrouvé qu’elle ne veut plus quitter. Adieu, mari et enfants et direction les nouvelles aventures pour celles qui semble décidée à rejoindre son amour de toujours. Les nuits sont si courtes, un peu partout dans le monde, pour ces amants qui souhaitent s’adonner à cette passion les possédant depuis si longtemps.
Pour les héroïnes de la romancière, il y a beaucoup de changement. Lila, par exemple, a préféré faire ses adieux à son existence de femme au foyer pour monter son entreprise d’informatique. Quelle fierté pour elle d’arriver à maîtriser les nouvelles technologies et d’affirmer sa présence dans un monde qu’elle estimait typiquement masculin.
Malheureusement, une tristesse profonde perdure pour Elena, Lila… Et le lecteur ! Les deux amies ne se parlent plus. Leur amitié qui fut fusionnelle, si ce n’est vitale à certaines époques de leurs vies, n’est plus. Vont-elles enfin se rabibocher dans ce dernier livre qui clôt cette fabuleuse saga…Chut ! Bonne lecture !
> article de Sandrine CAPELLE