Crédit : Marine Stisi
Connaît-on plus belle success story que celle de la créatrice de la saga Harry Potter, la romancière J.K.Rowling ? Née dans une famille modeste dans le Gloucestershire, dans l’Ouest anglais, elle fait des études de Lettres, travaille un temps pour Amnesty International avant de se retrouver au chômage, et elle est mère d’une enfant dont elle s’occupe seule. À son avantage, son imagination débordante, sa force de caractère et celle, aussi, de savoir faire face aux échecs.
Bien des années plus tard, en 2008, J.K.Rowling est devenue une femme de Lettres reconnues, une mère et épouse comblée et, accessoirement, l’écrivaine la mieux payée au monde* et la plus populaire du Royaume-Uni. En 2012, un film sera même diffusé racontant sa propre vie, JK Rowling : Magic beyond words. Que s’est-il dans sa vie pour qu’elle en arrive là ? Harry Potter, le succès planétaire des aventures du jeune sorcier, histoire écrite sur le coin d’une table ou dans un train au départ de King’s Cross à Londres.
Mais revenons en 2008. À l’occasion de la célèbre remise des diplômes de l’université d’Harvard, la romancière a été invitée à prononcer le discours traditionnel donné aux élèves, un moment d’ordinaire terriblement conventionnel qu’elle a su transformer en une leçon de vie bienveillante et éclairée. Quelques semaines avant Noël, les Éditions Grasset publient ces mots sincères dans un livre intitulé La meilleure des vies.
Crédit : Marine Stisi
Avec humour, humilité et lucidité (« la pauvreté en elle-même n’a rien de romantique, sinon aux yeux des imbéciles »), J.K.Rowling s’est adressée aux élèves de la prestigieuse université américaine. Loin d’elle l’idée d’écarter les brillants étudiants de leur destin « dans le monde des affaires, du droit ou de la politique, pour les plaisirs frivoles du métier de joyeux sorcier », introduit-elle. Mais, en se servant de son propre parcours, ô combien différent de celui des élèves à qui elle s’adresse, la romancière britannique a su saisir leur attention en traitant des bienfaits de l’échec et de l’importance cruciale de l’imagination. Des mots simples, éclairés, que tout a chacun comprendra au regard de sa propre existence et que la romancière aurait aimé s’adresser à soi-même, 20 ans plus tôt.
Un petit livre de surcroit absolument ravissant, parce que très joliment designé, à mettre aux pieds du sapin.
Crédit : Marine Stisi
Crédit : Marine Stisi
* En 2017, le magazine économique Forbes révèle qu’avec ses plus de 450 millions d’exemplaires vendus depuis 1997 et la modique somme de 95 millions de dollars gagnés sur l’année dernière, l’auteure se tient en première place du classement des auteurs les mieux payés au monde.
> Article de Marine STISI @ohunmarin