CANNES 2017: UN PREMIER FILM EN RÉALITÉ VIRTUELLE POUR LA CROISETTE
La 70ème édition du Festival de Cannes accueille cette année une expérience unique: une immersion de 7 minutes dans la peau d’un migrant. Comment ? Grâce à la réalité virtuelle, le nouvel outil cinématographique qui permet au spectateur de littéralement vivre le Cinéma.
Avec Carne y Arena ( chair et sable), le réalisateur quatre fois oscarisé Alejandro G.Inarritu ( The Revenant, Birdman) a fait fort. En association avec le photographe Mexicain Emmanuel Lubezki, ce projet mêlant l’innovation technologique à l’expérience humaine nous embarque d’une façon extrêmement poussée ( comme s’y on y était) dans le périple d’un groupe de migrants venus d’Amérique centrale pour franchir la frontière entre le Mexique et les Etats-Unis. “J’ai eu la chance de rencontrer et d’interviewer de nombreux réfugiés (…) je propose aux spectateurs de vivre l’expérience réelle des migrants, en marchant avec eux, en pénétrant sous leur peau et au plus profond de leur coeur” confie le réalisateur.
Alors que l’expérience virtuelle est une première sur les écrans du festival cannois, la réalité virtuelle tend doucement à s’imposer comme un nouveau style cinématographique. Des festivals comme le Tribeca à New York ou encore celui de Venise avaient déjà proposé ce type de film. Pour plonger le spectateur dans cette expérience, le Festival a donc mis en place une installation spéciale qui se tiendra du 17 au 28 mai prochain avant d’être présenter à la Fondation Prada ( qui avait financé le projet) en juin et d’être diffuser dans les cinémas de RV ( réalité virtuelle) à la rentrée.
Virtuel mais loin d’être distant de la réalité, ce projet démarré pourtant il y a quatre ans fait échos à la politique actuelle (coucou Trump et sa frontière murée avec son voisin Mexicain).Une expérience humaine à vivre sous un casque de réalité virtuelle, une nouvelle manière de comprendre notre monde et de lever les frontières comme nous l’explique Inarritu: “Je souhaitais pouvoir utiliser la réalité virtuelle en m’affranchissant de la dictature du cadre à l’intérieur duquel on peut qu’être simplement observateur”.
On a hâte !
> Article d’Anastasia WOLFSTIRN