CAMILLA ENGSTRÖM, BALADES HYPNOTIQUES ET DANSES PI(G)MENTÉES
Par sa palette douce et acidulée, l'artiste vous invite à découvrir son univers onirique, où se côtoient personnages et paysages tout en rondeur.
Allez, en route ! Attachez vos ceintures et laissez-vous guider, l’espace de quelques pages, à travers les peintures édulcorées de Camilla Engström, une artiste américaine pleine de surprises ! Un univers tout aussi narratif que mystérieux, à découvrir de long en large pour réchauffer vos cœurs et éblouir vos mirettes.
Installée à Los Angeles, la jeune femme, aussi pétillante que ses peintures, nous propose une virée vers un paradis magique, empreint de paisible nostalgie et de douces rêveries. Montagnes tantôt enneigées tantôt colorées, spirales infinies et soleils explosifs… Danse rythmée de formes organiques, subtile chorégraphie de jeux de lumières, tel est le monde fantasmé de l’artiste Camilla Engström. Et c’est un véritable bol d’air frais qu’elle nous donne à voir à travers ses toiles.
C’est à la peinture à l’huile qu’elle choisit de s’exprimer, après avoir flirté avec la mode pendant ses études à New York. Son enfance passée entre la Suède et la Chine lui a inspiré ses oscillations entre paysages imaginaires et figures maternelles – qu’elle développe notamment sous les traits d’un personnage féminin, Husa. Cette protagoniste toute en nuances de rose, joueuse et langoureuse, apparaît dans les peintures de l’artiste à la suite de ses années en école de mode, où dessiner des silhouettes trop longilignes et sans formes ne l’inspire pas du tout. Tel son alter ego, ce personnage facétieux représente le rejet des diktats de la mode et de la société sur les corps, proposant ainsi une autre vision de la femme. Une femme libre, comme Camilla, de tout arrêter et de délaisser les bancs de l’école pour vivre la plus belle des aventures : sa vie de peintresse !
Son compte Instagram étant tout aussi joyeux que ses danses de la joie dans son atelier, scroller son feed et y découvrir ses créations, ôdes à la rêverie et à la contemplation, est le meilleur remède contre le petit coup de blues du jeudi après-midi. Rien de tel pour se remettre d’aplomb et repartir l’esprit allégé par d’hypnotisants paysages et les aventures de la belle Husa !
Article du numéro 50 « Rêver » par Susy Lapierre