ADAM DRIVER ET KRISTEN STEWART, NOS CHOUCHOUS DU FESTIVAL ?

Si le lundi de Pentecôte était férié pour certains d’entre vous, à Cannes, on n’a pas chômé ! Trois films en un jour ! C’est parti pour les critiques !

> LOVING, QUAND LE MARIAGE MIXTE ÉTAIT INTERDIT AUX ÉTATS-UNIS

Mildred et Richard Loving s’aiment et décident de se marier. Rien de plus naturel – sauf qu’il est blanc et qu’elle est noire dans l’Amérique ségrégationniste de 1958. L’État de Virginie où les Loving ont décidé de s’installer les poursuit en justice : le couple est condamné à une peine de prison, avec suspension de la sentence à condition qu’il quitte l’État. Considérant qu’il s’agit d’une violation de leurs droits civiques, Richard et Mildred portent leur affaire devant les tribunaux.
Ici, pas de longs discours ni de tirades larmoyantes. Les personnages sont timides, voire taiseux, et l’on n’a pas besoin de monologues pour s’attacher à Ruth Negga et Joel Edgerton (qui pourraient bien remporter les prix d’interprétation). Si le réalisateur a choisi de ne pas fustiger les deux camps, les bons et les mauvais, c’est parce que le racisme ordinaire parle de lui-même, pas besoin d’en rajouter. On retient : cette scène où un photographe de Life vient rendre visite au couple pour illustrer un article sur leur histoire. Sans bruit, il va capturer les moments de vie des Loving, comme cet instant de complicité sur le canapé, devant la télé. L’amour, le vrai.

LOVING, de Jeff Nichols
Avec Ruth Negga et Joel Edgerton

> PATERSON, ADAM DRIVER AU TOP

Paterson (Adam Driver) vit à Paterson (ville du New Jersey), connu pour le recueil de poèmes de William Carlos Williams intitulé Paterson. Vous suivez ? Chauffeur de bus d’une trentaine d’années, Paterson mène une vie routinière aux côtés de la très drôle et aimante Laura (Golshifteh Farahani) qui multiplie projets artistiques et nouvelles expériences avec enthousiasme de son bouledogue anglais, Marvin. Chaque jour, dès qu’il a un moment, Paterson écrit des poèmes sur un carnet secret qui ne le quitte pas…
Si en sortant de la salle tout le monde s’accorde à dire que le film est très beau et très poétique (le sujet principal étant la poésie, c’est donc tout à fait normal), nous, on s’est un peu ennuyées. Alors est-ce parce que la faim nous tiraillait ou que la fatigue du festival commençait à se faire resentir ? Dans tous les cas, on a eu un peu de mal à rentrer dedans malgré quelques très belles et très drôles scènes (comme lorsque Laura repeint en noir et blanc tous les rideaux, murs et coussins de la maison pour “apporter un petit quelque chose”). Il faudrait le revoir pour se refaire une idée et comprendre pourquoi on est restés insensibles. La raison réside peut être tout simplement dans le fait que la poésie et les haïku, ça ne nous parle pas trop…
On a adoré : les réveils des deux amoureux, tendres et romantiques à souhait. Instant groupie : Adam Driver est absolument génial, on le porte depuis toujours dans notre coeur et on ne serait pas étonné qu’il reparte avec un prix ! (en tout cas ça nous ferait grandement plaisir).

PATERSON de Jim Jarmusch
Avec Adam Driver, Golshifteh Farahani

> PERSONAL SHOPPER, SUBLIME KRISTEN STEWART

Maureen, une jeune américaine à Paris, s’occupe de la garde-robe d’une célébrité. C’est un travail qu’elle n’aime pas mais elle n’a pas trouvé mieux pour payer son séjour et attendre que se manifeste l’esprit de Lewis, son frère jumeau récemment disparu. Elle se met alors à recevoir sur son portable d’étranges messages anonymes…
Kristen Stewart est sublime dans le film et irradie. Qu’elle soit en brassière haute couture, en robe à paillettes Chanel ou en jean et baskets, elle frappe par sa beauté. En revanche, le film a été hué lors de la projection et nous laisse pantois. Moitié film d’horreur, moitié film d’auteur, Personal Shopper est monotone, à l’image de cette interminable scène d’échanges de textos dans le Thalys.

PERSONAL SHOPPER, d’Olivier Assayas
Avec Kristen Stewart

> QUAND LES FEMMES S’EXPRIMENT

Photo de Stéphanie Chermont 

Pendant ce temps là, notre pigiste Stéphanie Chermont s’est rendue à Women in motion, un mouvement de femmes, pour les femmes dans le monde et dans le cinéma. Au Majestic, Salma Hayek, Su-Mei Thomson, Zainab Salbi et la réalisatrice française Lisa Azuelos ont pris la parole, avec engagement et réflexion sur le droit des femmes et les mots pour le revendiquer. Autant dire que notre journée fut féminine à 100% ! Lisa Azuelos, aussi présidente de l’Association Ensemble contre la Gynophobie – un mot trouvé pour dénoncer toutes les atteintes portés aux femmes, a récompensé deux jeunes femmes de talent, participantes d’un concours pour dénoncer le sexisme ordinaire, Anna & Laura. Grâce à Snapchat, outil qu’elles utilisent à la perfection, les deux copines s’amusent sous la forme de sketches hilarants, originaux et inventifs. On adore !

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