PAULA MIQUELIS, CO-CRÉATRICE DU CONSCIOUS FESTIVAL : « L’IDÉE, C’EST DE FAIRE EN SORTE QU’ON S’AMUSE »

Le Conscious Festival est un festival éducatif et festif sur la transition écologique et le bien-être. Il se tient du 24 au 26 septembre, à la Caserne, à Paris. Et croyez-nous, après cette interview, vous aurez (très) envie d’y aller…

Musique, fashion corner, ateliers manucure ou couture, bar, yoga, méditation… Le Conscious Festival n’est pas un festival comme les autres. Sans parler du fait qu’il plaira à tous·tes, grâce à son offre éclectique, il vous en apprendra surtout beaucoup sur la transition écologique et sur le bien-être. De quoi faire d’une pierre trois coups ! Et pour l’occasion, on a interviewé Paula Miquelis, sa co-créatrice. Elle nous raconte son parcours et nous parle de la création de cet événement 360°.

En-tête Conscious Festival
En-tête - © Conscious Festival

Bonjour Paula ! Peux-tu nous raconter ce que tu fais dans la vie ?

Salut Clémence ! Je suis Paula, je viens d’avoir 30 ans. J’ai grandi à Nice et je suis montée à Paris pour faire une école de business, alors que ce n’était pas du tout ce que je voulais faire. À l’époque, je voulais faire de la danse ou du théâtre, sauf qu’une partie de moi était trop stressée et avait trop peur de l’incertitude. Je me suis laissée un peu mouliner par ce que la société attendait de moi. J’ai fini par beaucoup me remettre en question, et je me suis rendu compte que cela ne me correspondait pas du tout. Alors, j’ai fait un second master, qui m’a amenée en Asie.

 

C’est là-bas où j’ai découvert l’entreprenariat social : cette idée qu’on peut allier impact et profit et qu’il n’y a pas de clivage obligatoire entre le monde associatif écologique – soi-disant déconnecté de la réalité – et l’ultra-capitalisme. Il y avait une sorte d’équilibre à trouver. Ensuite, j’ai évolué dans le monde écologique. Je suis allée à des conférences, des meetings, des rencontres… Et je trouvais à chaque fois que les événements étaient soit un peu ennuyeux, soit trop militants. Il n’y avait pas assez d’entre-deux. Et pareil pour les médias ! Il n’y avait pas d’espace médiatique qui répondait à mes questions de façon claire. J’ai senti qu’il y avait une ouverture, j’ai eu envie de créer un média jeune mais informatif. Et c’est là où j’ai rencontré mon associée, Stephanie Dickson, qui avait déjà monté le Conscious Festival. On s’est associées pour créer un média en ligne, Green is The New Black, qui parle de la transition écologique de manière fun, colorée et accessible. Et c’est ce media qui organise aujourd’hui le Conscious Festival, tous les ans depuis 2015.

Stephanie & Paula
Stephanie & Paula

En plus de tes fonctions dans ton média Green Is The New Black, tu es organisatrice du Conscious Festival à plein temps. Peux-tu nous raconter sa génèse et son organisation ?

Stephanie l’a créé avant qu’on s’associe.  Moi, à l’époque, j’avais déjà imaginé un événement qui liait l’art et l’écologie. Parce que pour moi, l’écologie ce n’est pas chiant ou ennuyant, au contraire ! C’est la vie, c’est heureux, et ça mérite son propre festival. Alors, je l’ai rejointe. On travaille ensemble depuis 2015. On a commencé à Singapour, puis on a fait des éditions à Hong Kong et à Londres… Cette année, c’est notre première édition à Paris. Et en France, par la même occasion !

L’organisation a été compliquée car La Caserne n’a pas encore fini sa rénovation. Et aussi, on est en temps de Covid, alors plus grand monde ne reste à Paris le week-end… Aussi, tous les événements sont repoussés aux mêmes dates ! Mais on a fini par y arriver.

 

Comment va-t-il se dérouler ? Raconte-nous.

L’édition 2021 aura lieu à La Caserne, une ancienne caserne de Pompiers de 4000m2, située dans le 10èmearrondissement de Paris. On a une salle de conférence en anglais et une en français. Et avec la situation actuelle, on a essayé de créer un événement phygital [ndlr, physique et digital]. Il y aura des événements à Singapour et Londres, également.

 

Le vendredi, on a un parcours réservé aux professionnel·le·s de la mode, du luxe et du textile, qui se déroule de midi à 18h. C’est un parcours VIP pour 150 personnes, et il y aura du très beau monde. On y aborde 3 thèmes : l’innovation matière première, la traçabilité et la transparence et entreprise à mission et inclusion. Pour le grand public, il y a cinq thèmes : ambition collective, spiritualité/bien-être, régénération/écologie, planète/biodiversité et enfin fashion/beauté. On a cinq ateliers par jour. Du DIY, de la couture, des ateliers de réparation électronique, de méditation, de yoga, de mouvement et enfin des ateliers où on réfléchit en groupe sur des sujets comme le climat ou la biodiversité. Ensuite, on a un marché créateur·rice dans la cour, avec lesquel·le·s on est super fières de collaborer. Il y a des petites marques et des marques beaucoup plus établies. Et on les a encouragées à vendre leurs défauts de fabrication ou leurs fins de séries. Le dernier volet, c’est les installations d’art et de musique. Groupes, DJ sets… Il y aura 1 scène et 4 actes par jour.

Le festival a lieu du 24 au 26 septembre. C’est bientôt ! Comment te sens-tu ?

J’espère que ça va le faire ! Les dés sont jetés, il n’y a plus qu’à attendre. Pour celleux qui voudraient venir, sachez que c’est 15€ par jour. Et tu as accès aux cinq événements et aux quatre concerts du jour… Tout est gratuit. Même la liseuse de tarot et les conférences ! En revanche, c’est gratuit pour les ONG, les étudiants et les personnes dans le besoin. Il faut nous écrire à holla@greenisthenewblack.com.

 

Peux-tu nous donner trois points d’actions auxquels tu crois ?

Tout d’abord, il faut se renseigner sur la régénération. L’écologie, c’est maintenir en l’état, la régénération, c’est faire des actions avec un impact encore plus positif que celles d’avant. C’est ce qu’on vise, aujourd’hui. Sinon, il y a plein de petites actions du quotidien ! Une que j’adore, c’est de faire en sorte de ne pas acheter du neuf, dans tout ce que tu fais. Ou alors, quand tu le fais, de vraiment te renseigner sur l’écoresponsabilité de la marque. Deuxième action, qui est ultra connue et très vraie, c’est de limiter sa consommation de viande. Par contre, il faut rester ouvert d’esprit. Te dire que personne ne peut être parfait à 100%. En revanche, tu vas essayer de pousser tes standards et tes critères. Et si, toi, en tant que consommateur·rice, tu as envie de mieux consommer, tu peux le dire sur les réseaux sociaux, partager tes tips… Sans apporter de haine, jamais. Ni faire culpabiliser !

Quels seront les événements/stands à ne pas manquer selon toi ?

Le stand du maitre caoutchoutier de Aigle va être super intéressant. Sinon, l’atelier de sound healing, organisé par un studio de yoga du 11ème arrondissement. Ensuite, il y a un cours de couture avec Rubi Pigeon, des conférences qui vont être géniale – et notamment celle sur la coalition de la seconde main, ou celle qui explique que toutes les nouvelles marques sont écologiques par défaut… Il y a aussi une programmation musicale qui va être ultra lechée… En fait, tout va être chanmé, c’est trop dur de choisir !

 

Pourquoi il faut absolument venir au Conscious Festival, selon toi ?

L’idée, derrière le festival, c’est de faire en sorte qu’on s’amuse et que la joie surplombe toute l’ecoanxiété – cette peur du futur, qui fait que 79% des français·e·s pensent que tout va s’effondrer dans quelques années… Dans notre imaginaire collectif, on a cette idée de l’apocalypse, alors qu’il faudrait juste recréer un autre imaginaire, plus positif, pour réussir à changer les choses. C’est un peu la volonté du Conscious. Ce n’est pas de juger ou de pointer du doigt ! Si on s’y met tous·tes, on y arrivera. Et sinon, on fera partie des gens·tes qui auront essayé. Et ce sera déjà fou.

 

Merci, Paula !

 

Pas encore convaincu·e ? Vous le serez, après avoir jeté un œil au programme complet… À retrouver sur leur site internet ! Et si vous utilisez le code PauletteCF21, vous aurez 10% de réduction sur l’achat de vos billets.

 

Article de Clémence Bouquerod

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