7 restaurants incontournables où se régaler d’une cuisine pointue

Le Drouant, le Silencio des Prés, Nhome, le Faubourg Daimant, Sora, Dame Augustine et le Yakuza vont régaler les papilles des parisien·nes foodies de passage, aux envies de voyage par le palais.

© Yakuza by Olivier Paris

D’un bout à l’autre de la capitale, ces sept restaurants racontent dans l’assiette, dans le service et dans le décor, une histoire singulière, tantôt à cheval entre les époques, tantôt à cheval entre les pays. Véritables carrefours culinaires, ces adresses éclectiques sont les incontournables de cet automne. 

Drouant, un haut-lieu de culture et de gastronomie

© Drouant
© Drouant

Cette terrasse typiquement parisienne est nichée au 16-18 place Gaillon dans le 2ème arrondissement de Paris, à deux pas du Palais Royal et de l’avenue de l’Opéra. Historique, ce restaurant, fondé en 1880, QG du Prix Goncourt depuis 1914 et du Prix Renaudot depuis 1926 est une adresse phare des acteurs et des actrices de la culture. Symbole de la pérennité du restaurant : son escalier Art déco qui trône au milieu d’une salle de restaurant feutrée d’inspiration bourgeoise. Aux commandes de la cuisine, le chef Romain Van Thienen propose des saveurs emblématiques de la cuisine bourgeoise qui oscille entre « tradition et goût du jour ». Avec 1400 vins à la carte, dont plus de la moitié provient de la vallée du Rhône, Drouant accompagne ses client·es sur la route des vins. Pour contenter les grand·es et les petit·es, le restaurant propose un « Brunch kids friendly » aussi appelé « Brunch des petit·es écrivain·es » durant lequel les enfants peuvent se restaurer comme les adultes, activité collage et coloriage en plus. 

© Drouant

Silencio des Prés, un lieu hybride côté rive-gauche

© Silencio des prés
© Silencio des prés

Situé rive gauche rue Guillaume Apollinaire, à l’inverse de son grand-frère, le club Silencio rue du Faubourg Montmartre, le Silencio des Prés est, comme son ainé, un véritable melting-pot puisqu’il associe restauration, club de Jazz et cinéma. Dans un décor pensé par le Studio KO, les alcôves boisées encadrent les grandes banquettes typiques des bistrots avec ici et là des touches Art déco, le restaurant se fait l’héritier des brasseries de la rive-gauche, autrefois terres d’accueil des artistes de la Nouvelle Vague. En journée, il devient un lieu d’échange et de travail. Le soir, il est possible d’y dîner avant que l’ambiance ne devienne plus festive du côté du bar où les cocktails, dont certains servis à la pression, sont signés Rémy Savage. Aux fourneaux, le chef Guillaume Sanchez revisite les classiques de brasserie avec une touche méditerranéenne. Si le Silencio des Prés est rapidement devenu un lieu indispensable de la fête, son restaurant est en passe de devenir un incontournable de la rive-gauche. 

© Silencio des prés

Nhome, une expérience gustative rare

© Nhome Paris
© Nhome Paris

Dans le premier arrondissement de Paris, le chef franco-israélien Matan Zaken propose une cuisine au carrefour des cultures iranienne, kurde et maghrébine. Sous la forme d’un véritable cérémonial, le menu du soir se décompose en 9 étapes pouvant être accompagnées par des vins. À midi, trois menus sont au choix, celui dit « du marché » ou bien ceux en 6 et 9 étapes. Sans carte fixe, le chef compte sur un renouvellement régulier des plats en fonction de ses envies et des saisons. Véritable chef d’orchestre, Matan Zaken a pensé l’expérience gustative des client·es autour d’une seule et même table pouvant accueillir jusqu’à 20 convives. Il a également dessiné lui-même la vaisselle ensuite réalisée par la céramiste Amande Haegen. Inscrite au guide Michelin, la cuisine levantine de Nhome n’est accessible que quatre soirs par semaine. Plus qu’un repas, le restaurant propose une expérience, un rituel même, qui commence avant même l’entrée dans le lieu. 

© Nhome Paris
© Nhome Paris

Faubourg Daimant, le nouveau lieu du collectif Daimant

© Daimant
© Daimant

Situé dans un des quartiers de Paris les plus à la pointe en matière de gastronomie, le 10ème arrondissement, le Faubourg Daimant propose une carte essentiellement végétarienne composée de plats en sauces savoureux. Le restaurant place d’ailleurs au centre de ses assiettes les sauces qu’iels considèrent comme de l’émotion pure. Ouvert tous les jours, cette adresse propose essentiellement des plats à partager — avant l’arrivée imminente d’un « menu expérience ». Le guacamole est revisité avec du brocoli, les radis sont présentés sans beurre mais « en mieux », les choux fleurs sont travaillés comme du porc au caramel. Faubourg Daimant propose un renouveau de la cuisine bourgeoise en version végétale. Dans un esprit 1900, le dernier né du collectif Daimant, se veut à la croisée des époques, inspirée par celle d’hier, engagée pour celle de demain et « animée [dans le présent] par la durabilité et le respect du vivant ». Pour accompagner ses plats, le restaurant propose des vins issus de cultures biologique et bio-dynamique. 

© Daimant
© Daimant

Sora, une dégustation au seizième ciel

Sora © Romain Courtemanche
Sora © Romain Courtemanche

En plein coeur du 16ème arrondissement, à deux pas de la place du Trocadéro, Sora, qui signifie « ciel » en japonais, immerge les client·es dès leur arrivée dans une ambiance élégante inspirée des brasseries chics du Sud Est de la France. Avant même de voir les plats aux inspirations néo-nippones, elles apparaissent par touche, notamment sur la moquette aux motifs rappelant les écailles des carpes Koï. Le duo de chefs composé de Claudio Rotondo et de Stefano Figurelli — des Italiens — a banni la sauce soja pour accompagner le poisson cru au profit d’un assaisonnement sur-mesure. Parmi les revisites de la carte, la salade de pousse d’épinard agrémentée de yuzu et d’huile de truffe, les tempuras de cabillaud accompagnés de leur mayonnaise à l’ail confit ou encore les makis au champonzu et boutargue sont de véritables découvertes. Pour encadrer le repas, le restaurant dispose d’un bar à cocktails qui propose du Saké pétillant, amazaké ou encore du thé matcha qui viendront pimenter et rafraîchir les palais des gourmets ayant fait le déplacement. 

Sora © Romain Courtemanche
Sora © Romain Courtemanche

Dame Augustine, les quatre saisons dans l’assiette

© Dame Augustine
© Dame Augustine

Lilian Douchet, ancien candidat de l’émission culte Top Chef (saison 13), passé par la cuisine de palace et par celle de restaurants étoilés, a récemment ouvert son deuxième restaurant, après celui situé à Bordeaux, dans le 13ème arrondissement de Paris. Très actif sur les réseaux sociaux, c’est d’ailleurs par leurs biais qu’il s’est fait repéré pour participer à l’émission de cuisine, il partage quotidiennement des recettes et des astuces de chef. L’ouverture de Dame Augustine permet à sa large communauté de traverser l’écran pour se délecter de plats savoureux. Pensé pour toutes les bourses, le restaurant offre trois types de menus qui se déclinent en 3, 5 ou 7 séquences. Chaque menu comprend une option végétarienne pour celleux qui la demanderaient. Tous les plats sont pensés autour d’un élément phare, « le citron » ou encore « la volaille », façon pour le chef d’aller à l’essentiel. 

© Dame Augustine
© Dame Augustine

Le Yakuza By Olivier Paris, une escale nippone

© Yakuza By Olivier Paris
© Yakuza By Olivier Paris

Niché dans le MAH (Maison Albar Hotels — Le Vendôme) classé aux monuments historiques, le restaurant Yakuza propose une cuisine à la croisée de l’Orient et de l’Occident. Abritant autrefois l’un des plus grands cabarets-restaurants parisiens appelé le « Lion d’Or », le restaurant et l’hôtel sont parvenus à conserver la façade d’origine tout en insufflant au lieu, un vent de fraicheur. Face au jardin intérieur, les murs de la salle du restaurant sont recouverts de street art. Le chef du restaurant, Olivier Da Costa, est parvenu à étendre le concept de fusion de la gastronomie nippone à la sauce méditerranéenne dans les villes portugaises de Lisbonne, de Porto ou encore de Cascais, situées dans son pays d’origine. Pour que l’immersion soit totale, le restaurant accueille chaque jeudi, vendredi et samedi soir, un DJ set pour accompagner l’expérience des client·es. 

© Yakuza By Olivier Paris
© Yakuza By Olivier Paris

Article de Julie Boone

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