LAVOISIN MET LE RÉTRO À L’HONNEUR DANS SON NOUVEAU CLIP « ENVOLÉE SAUVAGE »

Sorti mercredi 26 janvier, le nouveau clip de Lavoisin nous transporte dans une rêverie amoureuse le temps d’un instant, dans un décor vintage au parfum de liberté.

Lavoisin (du nom de la célèbre sorcière et empoisonneuse du 17e siècle) n’est autre que Tifenn-Tiana, notre sorcière et médium préférée, qui nous avait également rejoint lors du dernier Talk de Paulette au Fitzroy ! Avec elle, nous avons parlé de la signification de ce clip, mais aussi de sa réalisation, et de ses inspirations.

 

D’où t’es venue l’idée de ce projet ? 

La chanson a été écrite il y a quelques mois maintenant, et j’avais vraiment envie de l’illustrer avec un clip. Cette chanson, c’est un peu une grande rêverie. J’aimais bien l’idée d’un format extrêmement contemplatif, une espèce de voyage continu, où on ne sait pas vraiment quand il commence et quand il s’arrête. Est-ce que c’est un rêve ? Est-ce que c’est dans la tête de cette femme ? Est-ce que c’est concret ? À la base, je voulais que ce soit un plan-séquence (d’où l’idée du drone) et en fait, ça s’est transformé en autre chose, parce qu’on n’avait pas assez de moyens — je suis en autoproduction. L’idée était d’être créative avec très peu de moyens. 

 

Ton clip ne comporte aucun indicateur de temps ou de lieu… 

Je voulais vraiment qu’il n’y ait pas de données géographiques. Comme dans un rêve, tu ne marques pas le lieu. Parfois, tu te retrouves catapulté·e quelque part et tu ne sais pas vraiment où tu es, et les gens n’ont même pas forcément de visage ! C’est pour ça que dans toutes les scènes de nuit, dans le motel, il y a des moments où les visages se mêlent, on ne sait plus si la femme (incarnée par Lavoisin, ndlr) est seule ou pas. À un moment, je me lève, et il y a deux moi : grâce à un premier plan où je suis devant, et à un autre où je m’en vais. J’aimais l’idée qu’on se demande si j’attends quelque chose, ou si je suis seule depuis le début. Pareil pour la scène de baiser, d’étreinte, j’aimais l’ambiguïté. Ne pas trop savoir si le motel n’est qu’une étape dans le voyage, ou si la femme est depuis le début dans cette pièce et qu’elle rêve de tout ça, que ça n’existe pas. Ou est-ce que l’autre personne est partie, et c’est pour ça que cette femme se retrouve seule après l’étreinte ?

 

En regardant le clip, on a un sentiment de liberté. Est-ce que c’est ce que tu essayais de transmettre lors de la réalisation ?

Il y avait cette idée de fuite, l’idée que quelqu’un t’offre la possibilité de recommencer. J’ai écrit la chanson en plein Covid, et je pense que c’était aussi une envie de partir, de m’envoler. Métaphoriquement ou concrètement, on avait envie d’ailleurs, de prendre l’air, et d’imaginer qu’une vie différente est possible. J’aimais l’idée de liberté infinie, de l’éternel recommencement, ou de la possibilité de dire que tout est possible, tout le temps. 

 

D’où t’est venue l’inspiration pour ce morceau ?

C’est un mélange romancé de tout ce qu’on peut s’imaginer d’une relation. Je me suis beaucoup questionnée sur ce qu’est le couple — pour moi et pour la société —, la liberté. La notion de fidélité, aussi. Je pense que c’est un sujet qui intéresse en ce moment. Toutes ces questions liées au couple tel qu’il nous a été vendu, très normé, très hétérosexualisé… 

 

Tu penses reprendre le même style vintage et rétro dans tes projets ? 

Carrément ! Je pense que ma maquette d’EP est prête, et j’aimerais bien sortir quelque chose au printemps. Toutes les chansons ont une note un peu rétro, même si l’EP est plein de modernité. Ça traduit tout ce que j’écoute, autant dans les choses modernes que les sons plus 70’s ou folk, et country aussi. Je pense que cet EP a ces sonorités-là, une nostalgie sans pour autant donner une inspiration temporelle précise. 

 

Et si la sortie de l’EP est attendue pour le printemps prochain, Lavoisin nous promet un projet avec « un peu plus de mysticisme », à l’image de son univers. On a hâte de découvrir ça !

Un article de Lucie Narouman

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