MOHA LA SQUALE : LE PARQUET OUVRE UNE ENQUÊTE POUR « VIOLENCES VOLONTAIRES », « MENACES DE MORT », ET « AGRESSIONS SEXUELLES »

Entre lundi soir et mardi matin, trois femmes ont porté plainte contre le rappeur Moha La Squale pour séquestration, violences et agressions sexuelles.

Ce week-end, c’est Romyaka @Romf_, l’une des anciennes fréquentations de Moha La Squale, qui a été la première à témoigner dans une story Instagram. Par la suite, les langues se sont déliées et la jeune femme a partagé de nombreux témoignages anonymes. L’affaire s’est ensuite déplacée sur Twitter, où la polémique a pris de l’ampleur, toujours enrichie de nouveaux récits. 

Les accusations

Le rappeur de 25 ans, de son vrai nom Mohamed Bellahmed, est accusé de violences physiques, verbales ou encore de séquestration. Dans son témoignage, Romy explique : « moi c’était juste qu’il était ultra-irrespectueux. […] Disons que même si moi ça a été, j’ai pas mal de gens que je connais qui ont vécu des trucs très graves vis-à-vis de lui. C’est un grand malade ». 

Et elle n’est pas la seule à le dénoncer. D’autres témoignages appuient ses dires. « Le premier mec à m’avoir agressée sexuellement dans ma vie c’était Moha La Squale. […] C’était tellement humiliant. […] C’était hyper violent », s’exprime @Safe-chaerin sur Twitter« J’ai passé deux ans avec Moha. Deux ans d’enfer, de violences physiques, psychologiques, de menaces, de cris, de larmes, d’interdictions en tout genre », raconte celle pour qui il aurait écrit le titre Luna, relayée dans les stories de Romy. 

Le dépôt de plainte

Lundi soir et mardi matin, trois victimes supposées du rappeur ont décidé d’aller porter plainte contre lui, déclare leur avocat Thibault Stumm. Mardi matin, le parquet de Paris a ouvert une enquête pour « violences volontaires », « menaces de mort » et « agressions sexuelles », et précisé que les investigations ont été confiées au « deuxième district de la police judiciaire ».

Pour l’instant, ni Moha La Squale ni son avocate n’ont répondu aux accusations. 

Depuis, d’autres femmes ont pris la parole. Après #MeToo ou #BalanceTonPorc, est créé #BalanceTonRappeur. Parmi les témoignages, une jeune femme accuse Roméo Elvis d’agression sexuelle. Si le rappeur a présenté ses excuses sur son compte Instagram, beaucoup d’internautes s’en sont pris à sa sœur, Angèle, s’attendant à ce qu’elle « balance son frère » et remettant en question son engagement féministe, ainsi qu’à sa petite amie, Léna Simonne, qui avait partagé le récit de Romy. Il serait temps d’arrêter de harceler les femmes de l’entourage d’un présumé agresseur, non ? 

Article de Clémence Bouquerod 

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