Nous avons appris la pire des nouvelles pour tous les passionnés de tatouage. Alors qu’en 2016, deux personnes sur dix sont tatouées en France, cette révélation tombe plutôt mal. Selon une étude liée aux risques du tatouage sur la santé, les scientifiques de l’ESRF (l’Installation Européenne de Rayonnement Synchrotron en français) ont déclaré que les nanoparticules situées dans l’encre du tatouage ne se figeaient pas comme on l’a pensé jusqu’ici, mais se propageaient tout dans le corps.
Selon une étude menée par l’ESRF installée à Grenoble, les nanoparticules situées dans l’encre utilisée pour un tatouage ne serait pas fixées sous la peau pour un temps indéterminé. En effet, certaines substances migreraient dans les ganglions lymphatiques, le sang et les cellules immunitaires. Ce phénomène était déjà connu par les scientifiques s’étant penché sur le sujet. En revanche, ils ignoraient la présence de dioxyde de titane à l’état de nanoparticules.
Cette substance déjà présente dans certains cosmétiques ou crèmes solaires était déjà reconnue par le milieu médical. Cependant, le fait que nos anticorps rejettent cette substance comme un corps étranger jusqu’à la loger dans les ganglions lymphatiques suscite de nombreuses questions. Pour l’instant, il n’est pas acquis que ce déplacement soit nocif à long terme, mais il est fortement probable que certaines conséquences en découlent.
« Dans les quatre cas que l’on a pu observer, le dioxyde de titane contenu dans l’encre afin de moduler la couleur a été retrouvé dans les ganglions », explique l’un des chercheurs. Certains chirurgiens auraient tiré la sonnette d’alarme il y a quelques années après avoir observé des ganglions totalement noirs lors d’opérations diverses.
Pour le moment, la médecine n’a pas le recul nécessaire pour affirmer que l’encre de tatouage n’a aucune conséquence grave sur l’organisme. Il est toutefois établi que les femmes en cours de grossesse ne doivent absolument se faire tatouer la peau, puisque le dioxyde de titane est reconnu comme particule migrante dans l’organisme, ce qui serait très problématique pour les femmes qui allaitent.
> Article de Stacie ARENA