CES ILLUSTRATRICES QUI PORTENT DE GRANDES CAUSES SOCIALES

Elles ont un coup de crayon singulièrement remarquable. Mais c’est leur regard engagé qui séduit Instagram. Ecologie, violences conjugales, racisme, sexisme et discriminations, self-love, éducation … Tour d’horizon de ces illustratrices qui ont beaucoup à dire.

C’est un véritable panier à talents. Alors que l’image y est reine, les illustrateur.ices se sont emparé.e.s d’Instagram. Qu’ils soient professionnels ou non, ils ont fait du réseau social leur atelier d’artiste et de l’imaginaire. Certains.es ont d’ailleurs beaucoup à dire. A l’heure où différentes crises sociales se confondent dans le monde, elles ont le crayon engagé. Voici trois illustratrices qu’il ne faut surtout pas manquer…

Mademoiselle Audrina, « nature mother »

Les mots clés de sa description insta’ veulent presque tout dire. « Sororité », « Bienveillance », « Positive vibes », « Nature Mother ». C’est une dose de bonne humeur : des illustrations de saison, qui listent les plaisirs de la vie, témoignent du quotidien, ou tout simplement quelques portraits. Sur son compte plane une ambiance amusante, presque attendrissante, mais s’affichent aussi d’importants messages. Des idées fortes d’un soupçon de vécu, derrière ses œuvres, Mademoiselle Audrina donne la sensation de se confier, sans détour.

Dernièrement c’était un post de remerciement destiné aux soignants, plus régulièrement ce sont des illustrations engagées contre les violences conjugales que présente l’artiste. Des dessins poignants, parfois des témoignages personnels. Pour la dose de bonne humeur, elle poste aussi souvent sur le self-love, des dessins inspirants et bienveillants sur l’acceptation de soi. Enfin, n’oublions pas ses engagements écologistes. Mademoiselle Audrina alimente aussi sa page de tips imagés pour devenir un peu plus responsable : recettes de produits maison, cadeaux de Noël zéro déchet, et même la to do de ses courses en vrac.

Gomargu, illustratrice et philosophe

Des brides de conversations volées au coin d’une rue, dans le métro, ou à la terrasse d’un café : Gomargu s’inspire de la vie. Elle relate simplement des situations banales, des petites discussions marquantes dans ses BD. Son pouvoir à elle, c’est l’humour. L’humour sarcastique, un brin ironique, celui qui bouscule les codes, fait bouger les cadres. Elle aussi défend le self-love, lutte contre les normes et les discriminations. Illus spéciale confinement, poils, mixité et peau d’orange ou petites fesses rebondies, tout y passe ! Plus sérieusement, elle s’engage aussi contre le fléau des violences conjugales.

Fanny Vella, les incohérences de l’éducation

Mettre une fessée à son enfant parce qu’il a frappé son copain de jeu ? C’est ce genre d’incohérences qu’illustre Fanny Vella. Ces petites habitudes ou ces réflexes que l’on fait spontanément, sans se poser de questions, alors que c’est en total désaccord avec nos valeurs et nos principes. Généralement c’est sur l’exemple de l’éducation des enfants qu’elle s’appuie. Son dada, c’est de changer d’angle : elle illustre des scènes parentales banales, sauf qu’à la place des enfants, elle dessine des adultes. Amusant, oui ! Mais surtout très parlant.

L’artiste lutte contre les violences éducatives ordinaires, on parle aussi d’adultisme. Elle explique sa démarche dans quelques lignes destinées à sa fille sur Instagram. « Ellie mon amour j’espère que tu [chériras] chaque jour de ton enfance qu’ils t’apprendront à façonner la personne que tu es et que tu nous verra[s] comme tes béquilles et pas comme tes guides. J’espère que jamais tu n’auras à te cacher sous la couette pour lire un livre ni à faire semblant d’avoir avalé une bouchée imposée avant de la cracher dans la poubelle. »
Mais Fanny Vella, c’est aussi dénoncer, illustrer l’actualité marquante : écologie, féminisme et violences conjugales.

Article de Aurélie Rodrigo.

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