35 CHERCHEUSES PRIMÉES PAR LE PRIX JEUNES TALENTS FRANCE 2020

L’Oréal et l’UNESCO Pour les Femmes et la Science a récompensé 35 chercheuses prometteuses dans le cadre du Prix Jeunes Talents France 2020

La Fondation L’Oréal, avec l’Académie des sciences et la Commission nationale française pour l’UNESCO, récompense cette année, grâce au Prix Jeunes Talents France 2020, 35 jeunes chercheuses « dont les travaux contribuent à bâtir un monde meilleur, durable, plus résilient et inclusif. » Le but ? Soutenir les femmes du secteur des sciences. 

« Un combat au cœur de l’actualité » 

Comme L’Oréal et l’UNESCO le rappellent, « en France, les femmes sont toujours sous-représentées dans les études et les professions de recherche : elles constituent 28 % des chercheurs. En Europe, 86 % des hautes fonctions académiques en sciences sont exercées par des hommes et au niveau mondial, les femmes sont seulement 3 % à avoir été récompensées par des prix Nobel scientifiques. » Et c’est pour cela que c’était important de les mettre en avant. Surtout en sachant que ce postulat s’est largement empiré avec la crise du Covid-19. Entre les débuts de carrière et la vie de famille, il était difficile de se focaliser sur ses recherches. 

Un jury d’excellence 

Pour l’édition 2020 du Prix Jeunes Talents France, c’est un jury d’excellence qui a été mis en place. En tout, il était composé de 87 expert·e·s issu·e·s de grandes institutions de recherches françaises. Ce comité a présélectionné 109 profils, qui ont ensuite été sélectionnés par un autre jury – composé cette fois-ci de 20 éminent·e·s chercheur·se·s de l’Académie des sciences. Ce dernier jury est présidé par la Professeure Laure Saint-Raymond, mathématicienne et professeure des universités à l’École Normale Supérieur de Lyon. Et pour cette édition, le Prix Jeunes Talents a bénéficié du soutien du Muséum National d’Histoire Naturelle, « institution très investie dans les Outre-Mer« .

Un palmarès de passionnées 

Pour cette 14ème édition du Prix Jeunes Talents 2020, L’Oréal et l’UNESCO ont sélectionné 23 doctorantes et 12 post-doctorantes parmi 700 candidates. Dans quels domaines ? La médecine, l’informatique, la physique, ou encore l’astronomie. Très polyvalent, on sait. Surtout lorsqu’on voit les sujets de recherches : « sciences cognitives, préservation de la planète et de la biodiversité́, traitements innovants contre le cancer et le handicap, astrophysique, etc.« 

Pour elles aussi, la place des femmes dans le monde des sciences est importante. Pour Liat Peterfreund, l’une des gagnantes, chercheuse en informatique, « la sous-représentation des femmes dans l’informatique m’encourage à essayer de devenir un modèle pour les jeunes chercheuses ». Même combat pour Lucie Leboulleux, Jeune Talent chercheuse en astronomie : « les sciences sont à la jonction de différents obstacles contre lesquels les femmes doivent se battre pour trouver leur place. En éveillant les curiosités envers les sciences, nous ferons tomber les barrières et les préjugés. » 

Vision partagée par Alexandra Palt, directrice générale de la Fondation L’Oréal. Selon elle, les femmes sélectionnées sont « toutes remarquables par l’excellence de leur parcours. Beaucoup d’entre elles ont été confrontées au long de leur cursus à des différences de traitement avec leurs homologues masculins. Aujourd’hui, elles souhaitent contribuer à promouvoir la science auprès des plus jeunes et des générations futures. Puissent-elles, en tant que role models, permettre de mettre fin à l’autocensure et au manque de confiance des femmes dans les carrières scientifiques. Puissent-elles contribuer à renforcer la représentation de femmes audacieuses en science.« 

Et parce qu’elles méritent d’être citées, les 35 gagnantes cette année sont :

  • Najate Ait-Ali, chercheuse en Biologie
  • Charlotte Canet-Jourdan, chercheuse en Biologie
  • Stéphanie Jacquet, chercheuse en Biologie
  • Coline Monchanin, chercheuse en Biologie
  • Laure-Anne Poissonnier, chercheuse en Biologie
  • Ralitsa Todorova, chercheuse en Biologie
  • Joanna Wandzik, chercheuse en Biologie
  • Ada Altieri, chercheuse en Chimie et Physique
  • Hanna Bendjador, chercheuse en Chimie et Physique
  • Léa Bonnefoy, chercheuse en Chimie et Physique
  • Monu Kaushik, chercheuse en Chimie et Physique
  • Sarah Lamaison, chercheuse en Chimie et Physique
  • Lucie Leboulleux, chercheuse en Chimie et Physique
  • Johanne Ling, chercheuse en Chimie et Physique
  • Simona Lombardo, chercheuse en Chimie et Physique
  • Marine Moussu, chercheuse en Chimie et Physique
  • Gaëlle Rondepierre, chercheuse en Chimie et Physique
  • Cynthia Sinyeue, chercheuse en Chimie et Physique
  • Lesly-Ann Daniel, chercheuse en Ingénierie, Mathématiques et Informatique
  • Mercedes Haiech, chercheuse en Ingénierie, Mathématiques et Informatique
  • Mathilde Legrand, chercheuse en Ingénierie, Mathématiques et Informatique
  • Cécile Patte, chercheuse en Ingénierie, Mathématiques et Informatique
  • Marie-Morgane Paumard, chercheuse en Ingénierie, Mathématiques et Informatique
  • Liat Peterfreund, chercheuse en Ingénierie, Mathématiques et Informatique
  • Ida Tucker, chercheuse en Ingénierie, Mathématiques et Informatique
  • Marianne Burbage, chercheuse en Médecine
  • Astrid Chevance, chercheuse en Médecine
  • Élodie Hinnekens, chercheuse en Médecine
  • Solène Marie, chercheuse en Médecine
  • Johanna Mondesir, chercheuse en Médecine
  • Nadine Serhan, chercheuse en Médecine
  • Aurélie Boisnoir, chercheuse en Science de l’Environnement et de la Terre
  • Jordane Corbeau, chercheuse en Science de l’Environnement et de la Terre
  • Lorène Jeantet, chercheuse en Science de l’Environnement et de la Terre
  • Valentine Meunier, chercheuse en Science de l’Environnement et de la Terre
  • En biologie :  Najate Ait-Ali, Charlotte Canet-Jourdan, Stéphanie Jaquet, Coline Monchanin, Laure-Anne Poissonnier, Joanna Wandzik.
  • En Chimie et Physique : Ada Altieri, Hanna Bendjador, Léa Bonnefoy, Monu Kaushik, Sarah Lamaison, Lucie Leboulleux, Johanne Ling, Simona Lombardo, Marine Moussu, Gaëlle Rondepierre, Cynthia Sinyeue.
  • En ingénierie, mathématiques et informatique : Lesly-Ann Daniel, Mercedes Haiech, Mathilde Legrand, Céline Patte, Marie-Morgane Paumard, Liat Peterfreund, Ida Tucker.
  • En médecine : Marianne Burbage, Astrid Chevance, Elodie Hinnekens, Solène Marie, Johanna Mondesir, Nadine Serhan, Ralitsa Todorova.
  • En science de l’environnement et de la terre : Aurélie Boisnoir, Jordane Corbeau, Lorène Jeantet, Valentine Meunier.

Toutes ces scientifiques ont reçu, en même temps que leur victoire, une dotation de 15 000 euros pour les doctorantes, et de 20 000 euros pour les post-doctorantes. De quoi « leur donner les moyens de poursuivre et de consolider leurs travaux de recherche.« 

Article de Clémence Bouquerod 

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