Octobre rose : envie d’en savoir plus sur le cancer du sein ?

En ce mois d’Octobre Rose, il est important de parler du cancer du sein, de ses faits et chiffres mais, surtout, de comment ne pas en avoir peur.

Chaque année depuis 1994 se tient Octobre Rose. Créé par l’association Ruban Rose (ndlr, anciennement nommée Le Cancer du Sein, Parlons-En !), c’est un mois complet de sensibilisation, d’information et de dialogue pour informer la population sur le cancer du sein. Aujourd’hui commence la 29ème édition, qui sera encore une fois l’occasion de réunir des fonds pour aider les chercheur·ses et soignant·es. Et puisqu’on en parle, la team PAUL.E leur a posé quelques questions.

 

Les chiffres 

Selon les Chiffres de l’Institut National du Cancer et Florence Coussy, gynéco-oncologue à l’Institut Curie, « en 2018, le cancer du sein a connu 58 459 nouveaux cas en France, avec une incidence en hausse. C’est le cancer le plus majoritairement représenté chez la femme cisgenre et les personnes possédant une poitrine (à hauteur de 38 %). Et malheureusement, par an, il y a encore 12 000 personnes qui en meurent. Mais la plupart (87 %) survivent, parce qu’on a amélioré nos thérapies. »

Il existe plusieurs facteurs de risque. Certains sont non-modifiables, comme le fait d’être né·e avec une poitrine, l’âge, une date précoce de début des règles et tardive de ménopause, le fait de ne pas avoir eu d’enfants ou encore les antécédents familiaux. Et même si tous ces facteurs ne veulent pas forcément dire « cancer », il faut être vigilant·e. Et puis, il existe des facteurs modifiables, comme l’alcool, le tabac et l’activité physique. Bonne nouvelle, selon le Dr Coussy, car « on peut quand même être proactif·ves, même si ces facteurs modifiables sont plus minimes. »

« La moyenne d’âge d’un cancer du sein, c’est 63 ans », ajoute-t-elle. Pour Séverine Alran, Cheffe de service de Gynécologie et Sénologie au Groupe Hospitalier Paris Saint Joseph, c’est pour cela que « le dépistage organisé entre 50 et 74 ans est important »Celui-ci permet, entre autres, de repérer le cancer au plus vite. « Sur tous les cancers du sein, les trois-quarts sont pris en charge à des stades précoces (petite tumeur de moins de 2 cm) ». 

© EXPOSED PARIS

L’autopalpation

« Il y a 5 % des cancers du sein qui sont retrouvés chez des personnes jeunes de moins de 40 ans. Donc, même si c’est rare, c’est quelque chose qui existe. [Mais] la majorité des altérations que les jeunes vont sentir dans leurs seins sont bénignes », explique Florence Coussy. Ceci explique l’importance de bien connaitre sa poitrine. Et donc, de l’autopalpation.

« Aujourd’hui, il n’y a pas d’études qui démontre que l’autopalpation des seins permettrait de réduire la mortalité du cancer du sein. Par contre, malgré tout et en particulier chez les jeunes, on a bien montré que les lésions mammaires sont le plus souvent découvertes par autopalpation. Donc, je pense qu’elle peut être vraiment très intéressante si on n’est pas angoissé·es à l’idée de le faire et si, surtout, on sait le faire. Je pense qu’il est recommandé de bien connaitre ses seins et de pouvoir rapidement réagir face à toute anormalité. » 

Pour elle, l’autopalpation doit commencer autour de 25 ans et être faite une fois par mois, entre deux rendez-vous médicaux. Mais pour Séverine Alran, il n’est pas forcément nécessaire de se fixer de date. « L’autopalpation, on la fait tous les jours quand on se douche, devant le miroir. Il ne faut pas se prendre la tête, il y a des examens qui se font sans le savoir, par exemple lorsqu’on a un·e partenaire. Et si une anomalie est visible et/ou persiste, on ne doit pas hésiter à aller voir un·e médecin. A partir du moment où il y a une asymétrie, on consulte. Et il ne faut pas oublier de regarder ses aisselles ».

S’il y a bien un point sur lequel les deux médecins insistent, c’est que personne ne doit se sentir obligé. Le plus important, c’est d’aller voir un·e médecin régulièrement et de prendre rendez-vous au moindre doute. « Aucune question n’est bête ou tabou. Et si on n’a pas de réponse, on peut aller chercher un deuxième avis », conclut le Dre Alran.

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