4 TENDANCES MOCHES QU’ON VA FORCÉMENT FINIR PAR PORTER

La mode a ses raisons que la raison ignore. La preuve avec ces quatre pièces à la beauté très subjective qui rejoindront certainement notre dressing incessamment sous peu, et ce même si on aurait préféré enfiler un sac poubelle deux semaines plus tôt.

1. Les sandales à scratch (avec chaussettes)

Si, comme nous, vous n’avez jamais vraiment eu de penchant pour le look randonnée ringard, vous allez être servie. On pensait à une blague en voyant de plus en plus de sandales Teva ou autre traîner sur Instagram, pas de bol. Un peu comme les tongs qui foulent à nouveau les tapis rouges, le modèle qu’on attribuait depuis plusieurs années à l’uniforme du touriste allemand en vadrouille dans le sud de la France est bien parti pour squatter nos vestiaires mode. Il existe même des modèles qui mixent le style velcro avec une texture moelleuse type doudoune de pied (on vous glisse une photo ici, pas facile de se projeter avec cette description).

@halemur

Le truc qui pourrait nous convaincre en réalité, c’est l’alliage de confort et de côté décalé que la sandale à scratch a à nous offrir. Avec plus de maintien qu’une Birkenstock, elle permet de crapahuter dans les petites rues de tous ces villages escarpés d’Italie qu’on crève d’envie de découvrir depuis que la moitié de notre feed y a posé un pied (validation digitale oblige), sans pour autant se fouler une cheville. Promesse que l’espadrille compensée et lacée façon Jeanne Damas à Porquerolles a bien du mal à tenir, il faut le dire. Le look idéal ? L’accessoiriser d’une paire de chaussettes adidas, garanti sans ampoules.

2. Les chaussures camel-toe

Le nom n’annonce rien qui vaille. Et on a raison de flipper : il s’agit effectivement d’une pompe avec une fente entre les orteils. Dans quel esprit tordu une telle idée a-t-elle pu faire son apparition, demandez-vous ? Celui des créatifs Maison Margiela, apparemment, qui ont sorti le style sous forme de bottines (les fameuses Tabi) il y a 30 ans et qui rempilent pour un modèle similaire cette année – notamment lors d’une collab’ avec Dover Street Market ou de la collection printemps-été 2019, dessinée par John Galliano, avec une sandale Tabi immaculée dont le talon est doté d’un effet visuel surprenant.

@maisonmargiela

Alors maintenant, les raisons d’y succomber. Bizarrement, l’inspiration manque. Mais quand on sait qu’on a déjà remis la banane au goût du jour plutôt facilement, on ne doute pas du pouvoir de persuasion de la chaussure camel-toe. Et puis il y a doit y avoir quelque chose de singulier dans la sensation de porter une paire fendue entre le pouce et l’index du pied. Une expérience sensorielle inédite, peut-être ?

3. Le pantalon cargo

Encore un vêtement qui aurait pu appartenir à notre père dans les années 90. Le pantalon cargo est réputé pour infliger une réaction de dégoût à quiconque entend son nom – à part quand Rihanna le porte, ça va de soi. Il est souvent informe, de la mauvaise teinte de beige ou de kaki et avec un ourlet élastique aux chevilles qui complète un look douteux qu’on a réussi à éviter pendant quasi trois décennies. Mais c’était sans compter sur l’entêtement des soeurs Hadid à nous faire porter tout ce qu’on croyait détester (rappelez-vous des lunettes ovales à verres fumés bleus ou roses).

@urbanoutfitterseu

On a beau s’insurger de tout notre être contre le retour du pantalon cargo, on connaît la rengaine par coeur. On avait le même discours quand les tailles hautes ont remplacé nos Diesel ras le pubis, ou quand les mom jeans ont été couronnés modèle de la saison, et ça se résumait en deux mots : « au secours ». Sauf que deux mois et le temps de se faire laver le cerveau plus tard, on courrait toutes chez Topshop ou à la première fripe du coin pour se procurer un 501 vintage. Et il y a de grandes chances qu’on tombe dans le panneau une fois de plus, en craquant pour une pièce marronnasse d’ici peu, pauvres victimes de la mode que nous sommes.

4. Le cycliste

Certaines ont déjà franchi le pas du caleçon ultra-moulant, et on est nous-mêmes sur le point de sombrer. Il faut dire que porté sous un blazer avec des baskets mastoc, ça a son charme. Un petit côté Richard Virenque meet Wall Street qui nous fait sérieusement de l’œil – le maillot du meilleur grimpeur en moins. Pour celles qui hésiteraient encore à se saucissonner dans un cycliste au-dessus du genou, on ne peut que comprendre le manque de conviction. Il reste assez difficile d’opter pour une fringue à laquelle on donne zéro crédit mode quand on a aussi peur de ne plus respirer une fois ladite pièce enfilée.

Crédit : Jacquemus

Seulement en réalité, le caleçon est plutôt confortable. Une sorte de micro legging tendance qui nous donne aussi l’occasion de faire preuve d’imagination côté style et accessoires. Point bonus : il s’associe à merveille avec une paire de sandales à scratch. Et si même Jacquemus s’y met…

Article de Pauline Machado

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