COUP DE COEUR MODE : GUNTHER, LE LABEL PARISIEN QUI RÉINVENTE LES CLASSIQUES
Après seulement 3 collections (AW19, SS20 et AW20), la marque éponyme fondée par la jeune parisienne Naomi Gunther est sur toutes les lèvres, notamment grâce à un petit coup de pouce médiatique. Le rappeur Offset (l’un des membres du trio américain Migos) a eu la bonne idée de porter du GUNTHER lors d’un séjour à Paris. S’en est suivi un gros buzz, bien mérité pour ce tout jeune label, ô combien prometteur, dont Paulette a rencontré la fondatrice.
PK Douglas pour Paulette : Pour ceux et celles qui ne connaitraient pas déjà ta marque, comment décrierais-tu le vestiaire GUNTHER ?
Naomi Gunther, fondatrice : GUNTHER est une marque de vêtements de luxe contemporain, proposant un vestiaire masculin composé de classiques revisités avec une influence urbaine. Mon but est de valoriser le « fait main » ainsi que l’artisanat français, à travers des vêtements qui sont à mi-chemin entre le prêt-à-porter et la haute couture : le design est original, les coupes amples et les tissus confortables. S’il est vrai que notre clientèle est essentiellement masculine, l’aspect unisexe de certaines pièces attire également les femmes. Je souhaite avant tout que l’homme ou la femme qui porte du GUNTHER se sente élégant·e, stylé·e, confiant·e, sans oublier le confort et l’aspect pratique des vêtements. Notre clientèle est également soucieuse de soutenir une autre façon de faire de la mode : plus lente, plus éco-responsable et unique.
PK : Tu as présenté ta nouvelle collection AW20 pendant la Fashion Week parisienne en janvier dernier, quelle en fut l’inspiration ?
N : Notre collection AW20 s’intitule « Jour Blanc ». Le jour blanc désigne un phénomène optique qui fait que, en montagne, quand le temps est très mauvais, le ciel et le sol sont enveloppés d’un voile blanc et se confondent l’un avec l’autre. Il est donc impossible d’aller skier ou de pratiquer une activité extérieure. L’inspiration de cette collection est donc « l’après ski », une collection cocooning mais chic pour rester dans son chalet. Un vestiaire de couleurs chaudes qui rappellent le feu de cheminée, de pièces cosy tricotées à la main, toujours, et des coupes oversize soulignées par des textures fortes.
PK : La période actuelle est génératrice de grands bouleversements et d’évolutions intéressantes. Quels sont les mutations que tu vois se profiler dans l’industrie de la mode ?
Je pense que ce changement est en partie positif, car plus que jamais nous voulons partager, faire découvrir la marque et surtout rassembler. Le rythme de l’industrie de la mode a toujours été extrêmement rapide. Je pense qu’un retour à de plus petites collections, moins de fast fashion et des vêtements produits de manière plus responsable ne peut être que bénéfique pour l’environnement !
PK : Qu’as-tu appris sur toi-même pendant les 2 mois de confinement en France ? T’es-tu découverte une passion insoupçonnée ?
N : Ces deux mois de confinement n’ont pas été désagréables ! Cela nous a forcés à nous recentrer sur nous-même, faire des choses qu’on ne fait pas souvent (des puzzle à foison !), prendre du temps pour soi, lire des livres, apprendre des choses et se rapprocher de sa famille ! Créativement parlant, c’était intéressant de pouvoir réfléchir en profondeur à l’identité de GUNTHER, mais aussi à différents challenges : comment communiquer, comment engager sa communauté, comment travailler depuis chez soi, comment continuer à faire passer des émotions même digitalement ?
PK : À quoi l’avenir ressemble-t-il pour Gunther, et comment peut-on soutenir ta jeune marque ?
Propos recueillis par PK Douglas