THALYS ET SES BONS PLANS POUR UN WEEKEND EXPRESS À BRUXELLES
L’automne est monotone, on a envie de s’échapper de Paris pour deux jours. Et quoi de plus pratique que Bruxelles, située à 1h22 de train en Thalys soit littéralement la porte à côté, pour une escapade improvisée ?
Paris, 10h18. On embarque à bord du Thalys, gare du Nord. 1h22 plus tard, on débarque à Bruxelles-Midi. On a deux jours devant nous, et un planning bien rempli pour profiter de la capitale belge.
On mise sur des adresses qui font de l’éthique, du local et du respect de l’environnement une priorité. De quoi rester raccord avec la compagnie ferroviaire qui, en plus de proposer des prix ultra-abordables (29 euros pour aller Paris-Bruxelles en standard, 55 euros en business et 115 en premium), fonctionne depuis le 1er janvier 2020 grâce à une électricité certifiée d’origine 100 % verte, et propose un déplacement dix fois moins polluant qu’en voiture. Aussi parce que c’est devenu la nôtre, de priorité, de faire attention à ce que l’on consomme et comment.
Alors pour se faire plaisir, on a repéré des restos, des brunchs, des endroits où goûter vins et bières – et au milieu de tout ça, on a quand même pensé à se conserver assez de temps pour parcourir quelques quartiers cool, un musée et une fripe.
Suivez la guide.
13h00 – Déjeuner chez Serra
Après avoir déposé nos valises à l’hôtel (QBic Hotel, dans le quartier de Louise), on file place Rogier. On a entendu parler d’un nouveau resto concept dans l’hôtel Indigo, ex-Hilton, qui dénote de l’ambiance bureau et immeubles en verre des environs. Serra, c’est une oasis de verdure en plein coeur de la Défense bruxelloise. Déjà de l’extérieur, les plantes qui ornent sa façade attirent l’oeil. A l’intérieur, l’espace est divisé en deux zones : Garden Kitchen et Urban Picnic. Si pour l’instant – crise sanitaire oblige – seul la deuxième est ouverte, la première et sa carte élaborée semblent extrêmement prometteuses.
On s’installe donc à l’une des tables d’Urban Picnic. Le principe : des salons colorés et cosy, avec meubles chinés, livres à feuilleter et – toujours – plantes qui grimpent dans tous les sens. L’idéal pour déjeuner entre deux réunions, faire une pause dans une journée touristique chargée, voire bosser dans un cadre privilégié. La déco est signée Alina Rusenko, architecte d’intérieur belge d’à peine trente ans. C’est réussi. On se sent comme à la maison et en même temps, dans un lieu d’exception.
Au menu, des salades et des plats travaillés qui excluent la viande rouge, et dont les aliments sont sourcés en grande majorité (65 à 80 %) à 200 kilomètres maximum de Bruxelles, « pour un faible impact environnemental », nous explique le directeur, et des snacks en self-service. On opte pour le curry aux crevettes et la bouillabaisse végétarienne, servis avec une IPA locale : un régal. Autre point positif de l’endroit : il est niché à quelques minutes du quartier de Sainte-Catherine, de ses boutiques, de ses cafés, de son église, forcément, et du bassin entouré de terrasses qu’elle surplombe. Stratégique en plus du reste.
Serra, Place Charles Rogier 20
16h00 – Shopping à Sainte-Catherine et gaufre chez Gaston
En un quart d’heure à pied depuis notre première escale, on se retrouve à flâner dans les petites rues pavées du centre de la capitale. Avant d’y arriver, on s’est arrêté·e·s dans la librairie Anticyclone des Açores, uniquement destinée au voyage, et on a pris un café au bar de Wolf, un food market qui vaut le détour. Rue de Flandre, parallèle au bassin de Sainte-Catherine, on tombe sur Docks Caviar.
Une friperie à la sélection pointue qui ravira à la fois celles et ceux en quête de pièces américaines vintage précises, et les adeptes de salopettes en velours côtelé, gros pulls, robes à fleurs et Levi’s 501. Pas sûr·e de la taille ou de la coupe ? Les deux sympathiques vendeurs sont là pour vous conseiller, même le dimanche.
Retour au bord de l’eau pour le goûter. On suit une recommandation locale et on s’installe à l’une des tables colorées de Gaston, pour une gaufre paraît-il emblématique, et une boule de glace artisanale par dessus car il est nécessaire de faire des réserves pour l’hiver. On ne nous a pas menti, c’est savoureux. Exactement ce qu’il nous faut pour continuer notre promenade.
Anticyclone des Açores, Rue du Fossé aux Loups 34 ; Wolf, Rue du Fossé aux Loups 50 ; Docks Caviar, Rue de Flandre 70 ; Gaston, Quai aux Briques 86
19h30 – Dîner chez Fresca et dernier verre chez Rebel
Parce que la bouffe reste le point central de ce week-end – et de la vie en général, on ne trompe personne – on a décidé de se faire plaisir aussi au dîner. Dans un resto italien que la réputation précède : Fresca, de son nom complet Fresca pasta fatta a mano (ou « pâtes fraîches faites à la main », pour les Allemands LV2).
Un endroit authentique, avec à peine une dizaine de tables dans une petite salle derrière la cuisine ouverte, une pour deux en hauteur proche des fourneaux et une en longueur qui fait face au chef. On est placé·e·s sur la table en hauteur, avec vue imprenable sur la confection de nos plats. Le menu, écrit sur une ardoise à la craie, liste quelques-uns de nos péchés mignons : la burrata, les pâtes aux truffes et le tiramisu.
Mais parce qu’on est d’humeur aventureuse, on se laisse tenter par une scamorza baignée dans une sauce tomates étonnamment légère à partager en entrée, et en plat, la suggestion du chef Francesco : courgettes, tomates cerises et crème de burrata (quand même) sur les pâtes de notre choix (ce jour-là, il a fait des spaghettis, des linguine, des gnocchis et des pappardelle, modèle un peu plus large que des tagliatelles). On commande les dernières. Deux mots : un délice. Très honnêtement, je ne pense pas avoir goûté meilleures pâtes de ma vie. Rien que cet endroit mérite de sauter dans le prochain Thalys. En dessert, le tiramisu et sa mascarpone onctueuse finissent de nous convaincre, comme l’ambiance du lieu et la gentillesse de toute l’équipe.
On finit notre (grand) verre de vin italien, et on affronte la pluie pour un autre chez Rebel, bar à vins natures à côté de notre hôtel. L’endroit parfait pour une fin de soirée sans prise de tête mais sans compromettre la qualité non plus, ou un apéro tapas quand on n’est pas déjà repu·e.
Fresca, Chaussée d’Alsemberg 168 ; Rebel, Rue Lesbroussart 48
23h00 – Retour à Qbic Hotel
On loge dans le quartier de Louise, à une vingtaine de minutes en transports (métro et tram) de la gare et aussi tout près d’Ixelles et Saint-Gilles, deux coins cool à ne pas louper. L’établissement a ouvert récemment, et se focalise sur l’aspect environnemental, faisant du « green » sa priorité.
En plus de ça, ils ont misé sur une déco colorée qui rend le lieu chaleureux et agréable. Les chambres sont spacieuses, le lit confortable et ils font attention à ne pas gaspiller inutilement : par exemple, on peut choisir ou non que le ménage soit fait pendant notre séjour, ou de garder notre serviette plus d’un jour. Les bonus : le petit-déjeuner copieux, l’accueil et les événements organisés, comme la soirée cinéma qu’on a malheureusement loupée car trop occupés à déguster nos pâtes. Une prochaine fois !
QBic Hotel, Rue Paul Spaak 15
12h30 – Brunch chez Hinterland et expo aux musées royaux des Beaux-Arts
Deuxième et dernier jour à Bruxelles. On se rend à pied jusqu’au quartier de Saint-Gilles, à une dizaine de minutes de notre hébergement. Le dimanche, toutes les boutiques sont fermées, ce qui donne à la ville un calme agréable. Dans les environs, pas de grands immeubles, mais des bâtiments à taille humaine, des maisons qui nous feraient presque songer à s’y installer. On se balade alors que le soleil commence à chasser les nuages, et on arrive devant Hinterland, notre destination pour prendre des forces avant le musée.
On s’asseoit sur les chaises en bois dans la salle lumineuse ambiance chalet nordique, et on choisit rapidement nos plats parmi la sélection healthy. Un avocado toast réalisé sur du pain de seigle au levain grillé, avec guacamole, saumon fumé, amandes grillées, coriandre, et salade ; et un sandwich chaud, lui aussi préparé dans du pain de seigle au levain, avec tomate séchée, caviar d’artichaut, cheddar et poulet grillé au sirop d’érable. En dessert, à partager, des pancakes chocolat-banane servis avec de la crème fouettée au soja.
Autant vous dire qu’on s’est fait plaisir, qu’on a adoré l’ambiance comme l’assiette, et qu’on a aussi apprécié la marche jusqu’aux musées royaux des Beaux-Arts, à une petite demi-heure, pour voir le musée Magritte et ses peintures surréalistes qui laissent rêveur·se.
Hinterland, Chaussée de Charleroi 179 ; Musées royaux des Beaux-Arts, Rue de la Régence 3
16h30, c’est déjà l’heure de repartir, direction la gare pour un retour toujours aussi rapide. On est séduit·e·s par la ville, par ses adresses mais surtout par la facilité avec laquelle on peut décider de partir la redécouvrir au dernier moment. Une chose est sûre : on reviendra vite.
Pour réserver vos billets, rendez-vous sur thalys.com
Article de Pauline Machado