5 RESTOS À (RE)TESTER EN CLICK & COLLECT À PARIS

Grecque, française, italienne, chinoise, réconfortante, on a sélectionné cinq délicieuses cuisines et leur resto qui font du bien au corps et au coeur. Et surtout, dont les plats sont dispo en click & collect.

Les temps sont durs pour les restaurateurs. Et aussi pour ceux et celles qui, comme nous, avaient l’habitude de découvrir de nouvelles adresses parisiennes plusieurs fois par mois. Exit les retrouvailles dans des petites salles bondées pour explorer des recettes inédites, désormais, on a le choix entre une plâtrée de pâtes réchauffées ou quelques petits pois en boîte qui traînent les soirs de grosse flemme. Il y a bien la livraison, mais crise sanitaire oblige, on culpabilise un peu de se faire amener son repas jusque sur le palier par quelqu’un qui n’a pas vraiment d’autre choix que de se déplacer. 

Reste alors une technique pratique : celle du click & collect. Un moyen de continuer à soutenir les commerces de proximité sans déroger aux restrictions, ni forcer leurs propriétaires à se frotter de trop près à l’épidémie. On commande en ligne ou par téléphone, et on va chercher le butin une fois prêt, à pied. Certes, c’est comme ça qu’on faisait déjà dans l’ère pré-UberEats. Mais force est de constater que beaucoup ont oublié – voire n’étaient pas né·e·s. Ça arrive. 

Quoiqu’il en soit, nous et notre bonté incarnée nous sommes dévouées pour tester 5 lieux qui proposent l’option dans Paris. Rive droite, exactement. Des cuisines variées et pas (trop) chères qui égayent nos tristes soirées. Les voici. 

Pizzou, dans le 9e

Situé dans le quartier de Pigalle, à deux pas du Mansart et du Moulin Rouge, Pizzou et ses pizzas made in France sont certainement l’un de nos coups de cœur de l’année. Particulièrement sa Cerise sur le Bufflon. Une pâte épaisse juste ce qu’il faut, une sauce incomparable à base de tomates de Provence et de tomates cerises, quelques feuilles de basilic, de l’huile d’olive et – cerise sur le Bufflon, donc – une mozzarella di Buffala ultra-fondante qui nous fait oublier pour toujours les versions où le fromage est cuit. Un délice, on vous dit. Et un délice dispo rapidement au 28 rue de Douai, en attendant de pouvoir retourner dans sa jolie salle perchée.

Pizzou, 28 rue de Douai, Paris 9e

Etsi, dans le 18e

Le resto bleu de la rue Eugène Carrière, dont le nom signifie « c’est comme ça », en grec, ravit les riverains et les connaisseurs depuis son ouverture. Aux fourneaux, Mikaëla Liaroutsos, passée par les cuisines de Michel Rostang et Cyril Lignac, entre autres. Fin 2020, on y commande des assortiments de mezze qu’on déguste à plusieurs : belle part de féta du Péloponnèse et pita à griller à la maison, dolmas (les feuilles de vignes végétariennes) ou encore tarama de la cheffe. Plus consistant, on opte pour le kokinisto de bœuf, préparé avec une sauce tomate légère, des olives de Kalamata et accompagné de petites pâtes. Dans quelques mois, on espère, on y entre pour boire un verre, manger, voyager et danser.

Etsi, 23-25 rue Eugène Carrière, Paris 18e

Paris-New York, dans le 10e (et un peu partout)

L’impossibilité de sortir ne veut pas dire qu’on échappe aux gueules de bois coriaces du dimanche matin. Et donc aux envies de gros burgers bien juteux dans la foulée. Tant mieux, le Paris-New York a gardé ses portes presque ouvertes pendant ce deuxième confinement, et propose de délicieuses recettes qui nous mettent l’eau à la bouche depuis notre lit – ou ailleurs. 

On vante les mérites du XMas Truffle, de saison, composé d’un steak haché PNY (boeuf Le Ponclet), de melted cheddar old-fashioned, de purée de truffe noire, d’un œuf au plat coulant, de champignons de paris, de cream cheese et de salade iceberg. Pour les végétarien·ne·s, on conseille le Vegan Forest Nirvana, un burger qui réconcilie les carnivores avec l’absence de viande. A venir récupérer dans l’une des six adresses de l’enseigne.

Paris-New York, 50 rue du Faubourg Saint-Denis, Paris 10e

Bouillon Pigalle, dans le 18e

La queue interminable qui nous rebutait de passer la porte de l’établissement a été remplacée par “Bouillon Service !”, un système de click & collect efficace qui minimise clairement l’attente d’antan. L’occasion de se jeter sur tout ce que la cuisine française traditionnelle a de meilleur à offrir. Petit aperçu du menu : poireaux vinaigrette, velouté de chou-fleur, salade d’endives au bleu d’Auvergne et noix, boeuf bourguignon, coquillettes truffées au jambon, riz au lait. Rien de révolutionnaire, et c’est le but. Bouillon Pigalle, on s’y rend pour des plats parfois régressifs, mais toujours bons et réconfortants. 

Bouillon Pigalle, 22 boulevard de Clichy, Paris 18e

Gros Bao, dans le 10e

L’équipe de Gros Bao décrit son Sichuan : Mapo Tofu, l’un de ses plats phares et notre favori, ainsi : « un duel chaud entre le poivre du Sichuan et le piment qui viennent dynamiter le goût doux du tofu. Si pimenté mais si ‘reviens-y’ : le secret ? Un poivre du Sichuan de qualité aux arômes prononcés qui vous anesthésiera la bouche pour vous protéger du piment ». On le prend quasi comme un défi, et on n’est pas déçue : les saveurs sont incroyables et notre palais (presque) intact après l’avoir englouti d’une traite. On s’améliorera avec le temps. Ça tombe bien, il nous en reste encore pas mal d’ici à ce que les choses reprennent leur cours normal. On sait désormais comment l’occuper.

Gros Bao, 72 quai de Jemmapes, Paris 10e

Article de Pauline Machado

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