LES CORPS DÉSTRUCTURÉS DE JESSALYN BROOKS

Tableau de Jessalyn Brooks
© Jessalyn Brooks
Tableau de Jessalyn Brooks
© Jessalyn Brooks
Tableau de Jessalyn Brooks
© Jessalyn Brooks

Des corps dits féminins presque abstraits et des couleurs qui impriment la rétine. Les peintures de Jessalyn Brooks, installée à Los Angeles, sont on ne peut plus inspirantes !

C’est à l’âge de 15 ans que Jessalyn Brooks commence à peindre. Une pratique qui devient rapidement une passion, ce qui l’encourage à se diriger vers une école d’art. Mais au bout d’un an, elle stoppe tout net. Et ne touche plus à un pinceau pendant treize longues années. À la place, elle débute, à l’orée de la vingtaine, une carrière de chanteuse de jazz professionnelle à Detroit. Dix ans et des poussières plus tard, la trentaine, et son lot de bilans qui vont avec, lui fait reconsidérer la peinture, dans laquelle elle se replonge alors entièrement. De dessins en petites toiles, elle affine son style.

Sa spécialité ? La représentation de corps dits féminins nus qui se contorsionnent sous son pinceau. Les couleurs vibrantes se déploient et la peinture à l’huile achève de donner du caractère à ses toiles. Pour parvenir à ce résultat, les étapes sont nombreuses : trouver la bonne texture, mixer les teintes, doser les pigments naturels… Ce qui n’empêche pas l’artiste de travailler à l’instinct.

Tableau de Jessalyn Brooks
© Jessalyn Brooks
Tableau de Jessalyn Brooks
© Jessalyn Brooks
Tableau de Jessalyn Brooks
© Jessalyn Brooks

Il y a presque du cubisme dans les œuvres de Jessalyn Brooks. Rien de surprenant, dès lors qu’elle cite en interview Georges Braque parmi ses inspirations. Sauf que son art à elle, c’est un regard de femme qui se pose sur ses semblables. Pas de male gaze, donc, mais une façon d’embrasser la féminité avec ten- dresse et d’évoquer la pluralité des corps d’égale à égale. Une approche qui séduit, puisque l’artiste américaine est suivie par près de 40 000 personnes sur Instagram. Principalement des femmes ou personnes perçues comme telles, note-t-elle. Son compte est un joyeux mélange de ses dernières réalisations, de légendes fantasques, de photos de son chien et de clichés de son studio. Work in progress.

Article du numéro 51 « Vibrer » par Tanissia Issad

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