Quand Margaux m’a dit : « Viens, on se fait une nuit entre collègues dans une cabane, ça va être cool ! », possible que j’ai été sceptique. Possible. Mais je me suis laissée tenter — alors que j’ai le vertige debout sur une chaise. Et c’était cool.
Nous voilà parties, Margaux, Fanny et moi, à Raray, un village situé à une petite heure de Paris, embouteillages compris. Dans la voiture, tout y passe — Britney et Lorie, en passant par les L5 et Céline Dion (très cliché, mais véridique) —, on se demande à quoi va ressembler la cabane, à quelle hauteur elle va être perchée, et surtout quel type de pique-nique nous attend.
On trouve très facilement le domaine des Grands Chênes. En passant les grilles, on a toutes les trois le souffle coupé. Les téléphones pour capturer le moment sont rapidement dégainés : tandis que l’on roule le long d’une jolie allée toute proprette et bien dégagée, s’impose face à nous un château sur lequel se couche le soleil. Une puce nous susurre déjà à l’oreille que l’on va passer une bien belle soirée.
Une entrée comme on les aime
À l’accueil, on récupère clé, sac à dos, lampe frontale (oui, lampe frontale) (que Margaux enfilera dès la première occasion) (c’est-à-dire à peine trente secondes après l’avoir eue dans les mains) et plan (que Fanny égarera à la première occasion aussi) (c’est-à-dire sur le chemin vers la cabane « Spa Tribu »). Quand on propose de nous déposer en voiturette, on répond en cœur : « Non merci, on va se débrouiller ». ERREUR.
Chargées et munies du plan pas encore perdu, on prend tout de suite le mauvais chemin. Très facile à suivre au demeurant, c’est juste que l’on n’est pas douées.
La nuit est entretemps tombée et on se retrouve à crapahuter de-ci de-là dans le noir le plus total pour essayer de trouver notre petit nid. Le ridicule est à son comble, sachez-le. Histoire de ne pas avoir à camper au milieu du parc ou du terrain de golf, je ravale gravement ma fierté et appelle le numéro d’astreinte. S’ensuivent des signaux avec le flash de mon téléphone pour que la gentille dame puisse venir aisément à la rescousse des trois nanas de la rédaction de Paulette Magazine perdues — on n’est plus à un cliché près.
Un plan envolé et une bonne poignée de fous rires plus tard, on est au pied du grand escalier qui mène à la cabane. Plus aucun moyen de se perdre, on grimpe vite. Sept mètres plus haut, on attrape sans se faire prier les deux paniers en osier qui patientent sur la terrasse — adaptés à nos régimes alimentaires, c’est-à-dire sans viande. Sans surprise, on passe ni une ni deux à l’apéro. Un verre à la main, on visite notre cabane toute cosy. Une pièce principale, une chambre « parentale » (je ne suis pas « parent », mais je me la suis appropriée sans vergogne), des toilettes séparées, une salle de bain avec une graaande douche et une mezzanine cocooning avec des lits individuels. Très hygge.
« Ma » chambre. Eh ouais.
Il se trouve que la cabane est dotée d’un bain nordique… inutile de préciser que l’on s’y est précipitées, peignoir sous le coude, juste après avoir dîné. Au diable les trois heures d’attente avant baignade. Bun au sommet de la tête, musique en sourdine pour ne pas gêner nos amis les oiseaux, le sourire jusqu’aux oreilles, on barbote et papote sagement. Dire que l’on était au top du bien-être est un doux euphémisme — je vous laisse imaginer le taux d’agréabilité que procure la fraîcheur qui se pose sur vos joues alors que vous avez de l’eau chauffée à 40°C jusqu’au cou. Je peux dire sans trop prendre de risques qu’après ce bain, on a dormi toutes les trois comme des bébés.
On n’est pas là bien ? (Je vous laisse deviner qui est qui)
J’entends encore Margaux me certifier : « Moi, je me lève tôt, à sept heures, je serai debout ». Que nenni ! J’ouvre les yeux la première — et il est claaaairement plus de sept heures. C’est dire que l’on y dort bien. Ce qui suit n’est pas du pipo : quelques rayons de soleil (j’avoue avoir laissé volontairement le rideau entr’ouvert) caressent mon lit. Il fait bon, tout est très calme.
Bon, il y a une légère mise en scène (Instagramme oblige), mais l’idée est là !
Une tasse de café brûlant à la main (c’est la fête du cliché), je sors observer à la lumière du jour la nature qui nous entoure. On est bien en pleine forêt, aucun doute là-dessus. Les feuilles ont commencé à tomber, à tendre vers le jaune orangé, les oiseaux babillent, ça sent l’humus. J’adore.
Sans mentir, j’avais un café à la main.
On nous avait dit la veille qu’un panier nous attendrait en bas de l’escalier, et en effet, il est là ! Je tire sur la corde ? Je ne tire pas sur la corde ? Je n’attends pas les filles ? J’attends les filles ? Pas vilaine pour un sou, j’opte pour la dernière solution histoire de partager ce moment. Et éventuellement pour ne pas fracasser le panier rempli de vaisselle parce que j’aurais lâché la corde avant de l’avoir attrapé.
Le petit panier plein de vivres qui nous attend…
Une fois tout le monde levé et douché (est-ce que j’ai dit que la cabine était graaaaande ?), on récupère les victuailles — aucun panier n’a été maltraité pendant la manœuvre — et on ne fait rien d’autre que de se régaler. À titre personnel, je voue une passion aux petits-déjeuners, alors j’accueille avec grand plaisir confiture, jus de pomme et miel locaux avant de filer.
Elle ne donne pas envie, cette salle d’eau ?
Le temps de rendre les clés, le sac à dos, la lampe frontale (oui, Margaux, tu dois rendre la lampe frontale à la dame) et d’acheter du miel (le même que celui goûté quelques minutes auparavant) à la petite boutique, on quitte, apaisées, cette bulle enchantée.
Bilan ? On est ra-vies, vraiment ! Non seulement ce genre d’expérience resserre les liens entre collègues, mais en plus le l’endroit était extra. Merci pour l’accueil, merci de nous avoir repêchées dans le parc sans vous moquer, merci pour l’état irréprochable des lieux, merci de nous avoir permis de nous vider l’esprit l’espace d’une soirée.
Promis les Paulette, un séjour dans une cabane comme la nôtre est idéal pour hiberner en amoureux, profiter entre copains ou se détendre en famille. Les fêtes approchant à grands pas, on ne peut que vous conseiller, avec Fanny et Margaux, de réserver ici, sur AbracadaRoom, pour faire plaisir ou VOUS faire plaisir. Et si vous n’êtes pas en région parisienne, vous y trouverez également votre bonheur, puisque le site recense environ 800 hébergements, insolites et réservables en ligne, pour être en symbiose avec la nature !