BIANCA COSTA, DU BRÉSIL À WE LOVE GREEN

Bianca Costa est une chanteuse de tout juste 21 ans, qu’on connaît surtout pour sa participation au documentaire « Reines, pour l’amour du rap », réalisé par Guillaume Genton. Entre bossa nova et rap, son style se différencie, et son histoire aussi. Rencontre.

Bianca Costa

Nous sommes le dimanche 5 juin 2022. Sur les réseaux sociaux, des vidéos de We Love Green sous la pluie la veille tournent. Censé·es y aller pour voir chanter et rencontrer Bianca Costa, excité·es à l’idée de retrouver l’ambiance de ce festival iconique et les artistes, on prend notre plus beau manteau et une paire de botte tout terrain, et on se rend au bois de Vincennes. On retrouve Bianca Costa dans l’espace artistes. Elle est suivie toute la journée par des journalistes reporter d’images, en pleine préparation avant sa performance de 22h15. On la retrouve souriante, et on a la chance de pouvoir lui poser quelques questions avant qu’elle reparte en loge.

Pour Bianca Costa, c’est une première dans ce festival. Elle se sent fière, heureuse. Trop d’émotions se bousculent dans sa tête mais, surtout, elle a hâte. Pourtant, la musique et elle, ça a toujours été une grande histoire d’amour. Elle nous raconte : « J’ai toujours chanté, j’ai toujours écouté de la musique. Ça fait vraiment depuis que je suis née, au Brésil. Quand je suis arrivée au Portugal à 5 ans avec ma mère, j’ai été dans plein de petits groupes. Toute ma vie, c’était la musique. Et avec tous ces voyages, ça m’a permis de créer du lien. En m’installant en France à 10 ans, j’ai commencé à écouter de la musique en français, à écrire en français. C’était une nouvelle langue et tout nouveau pour moi ! Et puis après, ça s’est enchaîné très vite et aujourd’hui je mélange toutes ces inspirations. »

Des inspirations, des voyages, un univers… et un EP en préparation

C’est justement ce mélange d’inspirations et cet univers bien à elle qui fait décoller sa carrière. Sa musique, elle est tantôt dans un style rap, reggaeton, pop, bossa nova voire électro. Son premier single, elle le sort au tout début du Covid, mais ne peut le faire découvrir à son nouveau public en live. Elle se lance alors un défi : celui de publier une reprise tous les jeudis sur ses réseaux sociaux. « J’ai dû trouver rapidement un nouveau moyen de partager ma musique, vu que les scènes étaient fermées. Et c’est vrai que de faire des vidéos simples – qui demandaient pourtant beaucoup de travail, ça m’a permis de toucher un public différent. »

Ensuite, il y a eu Reines, le documentaire signé Guillaume Genton, diffusé sur Canal+. Ce film suivait cinq rappeuses (Chilla, Davinhor, Le Juiice, Vicky R et Bianca) pendant trois jours. En est ressorti AHOO, titre iconique qui a buzzé sur les réseaux sociaux – et notamment le passage de Bianca Costa sur Tiktok. « Je pense que ce docu est important parce que c’est cool de nous laisser parler nous-même de la place des femmes dans la musique. C’est ce qui m’a plu : on a eu de la place pour s’exprimer, pour montrer comment on fonctionne. Dans le milieu du rap, c’est beaucoup plus dur pour les femmes. Que ce soit les médias qui ne sont pas assez là, le public qui n’est pas assez déconstruit … Mais je pense que c’est en progression. Et le point positif, c’est qu’il y a de la place. Il faut juste y aller et charbonner. »

Charbonner, ça lui connaît. Elle écrit presque tous ses textes : « Je suis totalement inspirée par mes voyages, ma famille, ma vie. Comme Frida Khalo l’a dit : « Je suis ma propre muse, je suis le sujet que je connais le mieux. » Et si elle cherche surtout à transmettre de la force, elle veut aussi nous faire danser. La bonne nouvelle, c’est qu’elle sort un « mini » album à la rentrée ! « Ce sera très solaire, très festif, très carnaval. » Tout ce qu’on aime…

Pour la suivre et connaître les dates de ses prochains concerts, direction son Instagram !

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